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Loi 52 – Fares Blel à Hichem Mechichi : Laissons les jeunes respirer !
30/01/2021 | 10:38
3 min
Loi 52 – Fares Blel à Hichem Mechichi : Laissons les jeunes respirer !
Mardi, alors que les yeux de la Tunisie étaient rivés sur les nouveaux ministres de Hichem Mechichi, le député de Qalb Tounes, Fares Blel, a appelé le chef du gouvernement, lors de son intervention à la plénière du vote de confiance, à trouver des sanctions pénales de substitut aux peines d’emprisonnement infligées aux jeunes consommateurs de cannabis.

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« Laissons les jeunes respirer… changeons cette loi 52… Pourquoi les jeter en prison ?! Essayons de trouver des sanctions alternatives. Pourquoi ne pas activer le travail d’intérêt général ? », a-t-il suggéré. 

 

Trois jours plus tard, trois jeunes kéfois ont écopé de trente ans de prison chacun pour détention et consommation de cannabis dans les vestiaires d’un stade. Ce verdict prononcé en première instance a provoqué un tollé de réactions au sein de la société civile et la sphère politique.

« Toute forme d’atteinte aux libertés fondamentales et d’oppression est perçue par le citoyen et plus particulièrement par la jeunesse comme une humiliation ! Face à l'absurdité de la peine de 30 ans de prison prononcée contre des consommateurs de cannabis, il devient urgent d’amender la législation et remplacer les peines de prison par des amendes et des peines de travaux d'intérêt général. Ce sera un grand pas vers la véritable réconciliation nationale qui doit se faire entre l’État et ses institutions d’une part et le citoyen et la jeunesse d’autre part ! », a écrit Fares Blel sur son profil Facebook. 

 

Le travail d’intérêt général – ou travail d’utilité publique – est une sanction de substitut appliquée dans plusieurs pays comme alternative à l’emprisonnement pour des délits mineurs. Cette peine consiste à ce que le condamné effectue un travail non rémunéré au profit d’un organisme ou d’une entité publique en guise de réparation à l’acte commis.

Plusieurs autres personnalités ont lancé des appels à changer cette loi jugée destructrice pour une jeunesse désemparée et en particulier l’article 11 faisant mention de circonstances aggravantes et imposant d’infliger des peines maximales si le délit est commis dans une mosquée, un stade et plusieurs autres endroits publics. 

 

Il convient de noter que les trois jeunes prévenus comparaissent devant la justice en appel lundi prochain. 

 

 

N.J. 

30/01/2021 | 10:38
3 min
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Commentaires
GZ
@ abouali
a posté le 31-01-2021 à 14:12
Bonjour @ abouali mon ami .
Merci pour votre réponse .
Je ne vous ai pas caché que je n'étais pas bien au fait de la réalité tunisienne comme vous l'êtes vous .
Je prends donc acte .
Du temps où j ' y vivais , notre pays n'était pas confronté à ce problème avec cette acuité . La consommation d'alors n'était que marginale , pratiquée épisodiquement par des adultes responsables , raisonnables à titre purement récréatif . Je me rends compte à travers votre retour qu'on est bien loin de cela aujourd'hui .
Dès lors je comprends mieux votre position . Je continue , comme vous à appeler à une personnalisation des peines et à la révision d ' une loi par trop répressive et contreproductive . A l'endroit des consommateurs seuls bien entendu .
Merci pour tous vos éclaircissements .
Je m'aperçois d'une chose . Quand on se relit avant de mettre sous presse , on ne lit pas ce qu'on a sous les yeux mais plutôt ce que l'on croit avoir écrit et tapé . Si bien que certaines coquilles et erreurs passent à travers , nonobstant notre vigilance . Lesquelles nous sautent immanquablement à la figure à la première lecture après publication comme pour nous narguer .
Je n'ai pas besoin de préciser qu'à votre égard je ne suis jamais animé par autre chose qu'une bienveillance toute amicale .

Portez-vous bien .
______
PS. L'absence de notre ami @ Ghazi
m' inquiète . Ce silence prolongé ne lui ressemble pas et ne me dit rien qui vaille . J'espère que je m'inquiète inutilement .
@ Ghazi , si vous lisez ces lignes , merci de nous faire signe .
abouali
@GZ : pour éviter de nouvelles taquineries.
a posté le 31-01-2021 à 12:35
Certaines reprises de phrases ont généré des erreurs : "Les autres substances psychotropes sont restés totalement interdites et leur usage sévèrement réprimés. Corriger par "restées" et "réprimé" (sans "s" cette fois-ci) .
Amitiés.
abouali
@GZ : le jeu n'en vaut pas la chandelle.
a posté le 31-01-2021 à 11:40
Bien cher ami,
J'ai lu attentivement votre contribution à ce débat, et je souhaiterais préciser un certain nombre de points évoqués.
La dépénalisation, et la tolérance, n'ont concerné, me semble-t-il, dans la plupart des pays qui s'y sont résolus, que la consommation de cannabis. Les autres substances psychotropes sont restés totalement interdites et leur usage sévèrement réprimés. A la notable exception du Portugal, qui est devenu le premier pays européen à décriminaliser l'usage personnel de toutes les drogues, ainsi que de la République Tchèque, avec toutefois des conditions strictes, un usage réglementé et des quantités maximums bien définies. De plus, La possession d'une quantité supérieure à celles autorisées sont assorties de peines d'emprisonnement, la vente restant toujours un acte criminel. Des études ont cependant constaté, au Portugal, "que cette décriminalisation a fait augmenter le nombre d'homicides liés à la drogue ainsi que le taux de mortalité des usagers en comparaison avec les autres pays de l'Union européenne". Donc, tout ne serait pas aussi rose dans cette ouverture que certains de ses adeptes semblent l'affirmer.
A la limite, s'agissant d'herbe de cannabis, cela pourrait être admis pour les considérations que vous avez évoquées, mais ne perdons pas de vue que nous sommes dans un pays où les lois sont facilement contournées et les exceptions érigées en règles de droit ! On a déjà détourné de leur destination première toutes sortes d'autorisations et de dérogations (notamment en matière d'importation de biens -FCR par exemple) et les titulaires des permis se dépêchent d'en faire un moyen d'enrichissement rapide. Si l'en commence ne serait qu'à entrebâiller une porte jusqu'ici close (officiellement !), c'est à un véritable déferlement auquel on va assister, totalement incontrôlable car légalisé et réglementé. L'argument du gain financier pour l'Etat n'a aucune valeur, comparé au coût social qu'une telle dépénalisation pourrait engendrer. De plus, nous ne possédons guère les moyens et les structures, éducatives, sanitaires et de prévention pour y faire face.
Les arrêts prononcés au Kef ne sont pas la référence, ils sont certainement le fait d'un magistrat qui a appliqué strictement la législation en vigueur, sans trop chercher à l'interpréter ou à l'adapter aux cas en présence. Généralement les juges essaient d'atténuer les rigueurs de la loi pour ne pas compromettre l'avenir, singulièrement quand ce sont des jeunes qui comparaissent dans ces affaires. Comme je l'ai expliqué, je serais pour un aménagement des peines et leur adaptation, et non leur suppression totale. Celles prévues pour les revendeurs devraient par contre être plus que doublées.
J'ai moi même été en présence de certains de ces drogués, et je peux vous affirmer que c'est le spectacle le plus désolant qui soit, en termes d'abaissement de la personne humaine et de dégradation de sa dignité : yeux révulsés ou exagérément écarquillés, incohérence du discours, gestes non maîtrisés, accès de violence et hallucinations, convulsions soudaines, et j'en passe. Je ne souhaite à personne de voir ses propres enfants dans un tel état de grande souffrance. Pourquoi donc un être humain normalement constitué, se livre-t-il à ce qui n'est en définitive que de l'autodestruction , et pourquoi devrait-on légitimer cette forfaiture ? S'il s'agit d'un souci de santé publique, c'est aux établissements et au personnel du secteur de le gérer.
Selon de nombreuses analyses sur le sujet, la toxicomanie serait à l'origine d'une augmentation remarquable de la criminalité en Tunisie. Mais le péril imminent qui nous menace est l'adhésion des enfants à cette pratique, dès leur jeune âge. Une étude récente, menée par le ministère de l'Education en avril 2019, a révélé que le taux de consommation de drogue dans le milieu scolaire, s'élève à 9,2%. Un taux de 1,7% du nombre total des usagers avait atteint le stade de dépendance, selon la même étude. 77% des élèves se déclarant consommateurs de drogue appartiennent au groupe d'âge 16-18 ans. L'addiction est le danger qui va transformer ces jeunes en une génération de dégénérés difficilement récupérables. Gageons qu'avec le dynamisme des vendeurs de poison, ces statistiques ont bien évolué depuis cette date ! Alors, n'en rajoutons pas.
J'aurais encore beaucoup à dire sur un sujet qui me tient à coeur, mais je m'arrête là pour ne pas lasser.
PS : après relecture, j'ai trouvé l'origine de la taquinerie du "s" insoumis chez des "dealers" qui ne le sont pas moins !
Merci encore d'offrir une nouvelle occasion d'échange.
Portez vous bien.
AR
Faux Problème, Faux Diagnostic et Fausses Solutions
a posté le 30-01-2021 à 23:22
Mais de quoi souffre notre jeunesse ? Les vrais maux ?
Quelles alternatives offertes ?
Quelles structures accueillantes éducatives et sociales ? Quelles mesures préventives ?
Au lieu de chercher des réflexions radicales, c'est par la queue que nous abordons le sujet, situation Fatale ? Inévitable ? Bien sûr que Non.
C'est avec un projet bien élaboré pour d'abord assistance aux familles démunies et encadrement éducatif suivi par des compétences et actions associatives, prise en charge dès le jeune âge pour éloigner de la dérive et de la délinquance.
Pour sauver notre jeunesse, lui donner espoir, la motiver dans le droit chemin, c'est à travers un investissement éducatif, culturel, sportif et social. Ce débuté pourtant jeune, de Kalb Tounes, n'a rien proposé à ce sujet sauf lorgner à travers ce petit trou d'une Loi 52!?
Aberrant ! Dans ce maudit Parlement on est toujours superficiel, à voir la gueule brillante, visiblement vécu dans
" Le Coton" pour lui les jeunes devraient avoir la possibilité de RESPIRER mais dans la délinquance. Bravo !
Ce n'est pas à cause de vous et vos alliers obscurantistes, à ce Parlement de charlatans, ces vampires au pouvoir depuis 10 ans que nous sommes dans cette merde ? Ceux d'avant n'ont pas fait mieux bien sûr.
Et voilà qu'ils se permettent en plus de nous donner des leçons !
Un vrai boulot en profondeur est indispensable avec les jeunes pour les jeunes, mais des jeunes patriotes, pas terroristes.
GZ
Fumette
a posté le 30-01-2021 à 20:27
J'ai lu avec intérêt les contributions d' abouali , Houcine , St just et A4 , aussi vais- je y aller de ma volute de fumette .
J'avoue de prime abord que je n'ai aucune idée de la situation du pays sur ce point . Je fais confiance à mon ami @ abouali .
Bien des pays ont dépénalisé la consommation du cannabis sans pour autant que cela entraînât une explosion de la consommation ni une menace particulière sur l'organisation sociale . D'autres envisagent sérieusement , dans un souci de santé publique , de légaliser production et distribution , pour tailler des croupières aux trafiquants , encadrer et surveiller un commerce juteux pour certains peu soucieux de la santé du consommateur et qui , légalisé , pourrait être bénéfique pour les finances publiques . Et éviter des problèmes dûs au coupage mélange et autres vilénies .
Ces pays peuvent nous servir d'exemple a suivre .
Sans parler d'une loi excessivement et inutilement répressive , d'un autre âge . Quasiment un siècle pour trois quidams . Cela fait cher le joint .Les magistrats auraient pu songer à la confusion des peines d'une part et auraient pu , même sous la menace d'un appel du ministère public , refuser d'entrer en voie d'une condamnation aussi extrême d'autre part .
Il est des pays où certains tribunaux et cours d'appel ont la réputation de juridictions réfractaires pour la bonne cause , finissent par faire plier la cour de cassation et faire évoluer jurisprudence et droit positif . Songeons par exemple à la jurisprudence relative à l'état de nécessité . C'était en France , il y a plus d'un siècle . Je n'oublie pas qu'un pauvre hère affamé a récemment pris une peine de six mois ferme pour deux boîtes de thon avalées sur place .
J'arrête ici de fumer de la moquette.
Bien à vous quatre .

PS. : Taquinerie à l'adresse de @ abouali , un " s " - réfractaire , insoumis manque à l'appel , comme beaucoup d'autres chez moi .




Abel Chater
Oui, laissons les jeunes "respirer de l'oxygène pur, en se Kiffant, en se droguant, en s'homosexualisant et en se criminalisant !!!
a posté le 30-01-2021 à 14:21
Nous vivons en Tunisie, exactement la même période que les Allemands avaient commencé à la vivre dans les années soixante. Sauf que les Allemands possèdent une gigantesque industrie lourde, qui a pu inclure ces drogués et toute la décadence morale de leur nouvelle génération de l'après guerre mondiale. L'argent coule à flot en Allemagne et l'Etat allemand prend en charge ses détraqués mentaux et ses handicapés. Mais chez nous en Tunisie, l'Etat tunisien n'arrive même pas à octroyer une allocation de chômage aux jeunes universitaires sans travail. Il ne reste à cette "respiration" que prône ce drogué pour ses semblables, que le vol, le braquage, le meurtre, le viol, la prostitution et tous les malheurs humains, que l'Etat est tenu d'épargner à sa population, pour que l'existence de l'Etat lui-même, puisse continuer à exister.
Dernièrement, il y a eu en Tunisie, un jeune "musulman", que les "Takfiristes" n'ont pas le droit de l'approcher ni de lui donner conseil. Il a violé sa vieille maman âgée de 74 ans (Astaghfir Allah El-Aliyou Al-Adhim).
Pourrait-il l'avoir fait sans l'effet de la "respiration" de la drogue, dont l'encouragent ce Fares Blel et compagnie?
abouali
Un poison qui détruit notre jeunesse
a posté le 30-01-2021 à 14:02
Je conçois que les peines prononcées contre les trois jeunes du Kef ont provoqué une certaine émotion dans l'opinion publique, mais le porte parole du tribunal a déjà expliqué qu'il s'agissait d'un cumul de délits qui a justifié la sévérité du jugement. Je suis également conscient qu'il faille adapter la sanction à la nature et à la gravité de l'acte, mais je suis de ceux qui militent contre tout laxisme en la matière. Car la situation échappe maintenant à tout contrôle, et tous les milieux sont touchés par le phénomène rampant de la consommation de drogues de toute nature. Le poison est en passe de transformer profondément notre société, d'en altérer et distendre les liens familiaux, et de désorienter totalement une bonne partie d'une jeunesse déjà passablement à la masse.
Il n'y a pas de substance dures ou d'autres légères, elles mènent toutes à une perte totale de discernement, à l'avilissement de l'individu et sa "bestialisation", à l'émergence de comportements déviants et au développement de l'agressivité et de la violence. Pour beaucoup, c'est devenu un moyen facile d'enrichissement rapide, et notre pays est devenu, malgré les nombreuses arrestations et démantèlement des réseaux, une véritable plaque tournante de ce trafic immonde.
L'accoutumance à ce fléau est une véritable calamité contre laquelle il est quasiment impossible de lutter, et ceux qui s'y adonnent, faute de structures de désintoxication, sont condamnés à subir à vie les affres ce cet usage dévastateur. Aujourd'hui, nos jeunes, même les écoliers, sont devenus la cible de dealer peu scrupuleux sur l'âge de leurs "clients". Ces vendeurs de mort sont ceux qu'il faut poursuivre sans relâche et éradiquer.
Pour toutes ces raisons, et pour bien d'autres éthiques, sociales ou médicales, il est impératif d'éviter toute tentative de légitimation, de justification ou de réduction de l'impact ravageur de cette calamité, et continuer à lutter d'arrache pied contre son expansion, par tout moyen.
Pour que notre jeunesse puisse continuer à respirer, il faudrait déjà qu'elle en conserve la capacité !
Houcine
Quelle créativité ?
a posté le 30-01-2021 à 12:00
Si l'usage de cannabis mérite cet intérêt, ce n'est pas de sanction qu'on doit débattre. D'abord, identifier la question. Ensuite, si on la définit en tant que problème, en mesurer les conséquences, l'étendue et le public concerné.
Les sanctions, alors pourraient être décidées avec plus de sérieux, puisque chacun semble abasourdi par la lourdeur des peines infligées à ces jeunes gens du Kef. Même si c'est en première instance.
Il est possible, aussi, de faire preuve d'ouverture et se montrer à la hauteur de la situation en imaginant des alternatives, pas singer ce que d'autres ont pensé pour leur situation locale.
On peut même dépénaliser au motif que cette substance agit comme sédatif, un calmant chez des sujets d'un certain profil, et qu'à cet égard elle serait regardée moins nocive et/ou moins attentatoire à la santé si elle n'était pas prévariquée ou de confection douteuse.
Alors, dépénaliser serait la prise en compte de problématiques sociales et sanitaires sur un mode plus approprié, puisque compréhensif, réparateur et préventif si l'on se soucie de la santé publique.
C'est peut-être demander la lune. Un pays qui croule sous les compétences inutilisées devrait trouver matière à inventer ses solutions et puiser le savoir et le savoir-faire de ses "compétences".
Les maux de ce pays ne se réduisent pas à la fumette.
Il y a plus sérieux, plus grave à traiter qui mérite les peines les plus grandes. Positivement, c'est dérisoire.
St Just!
Une intervention raisonnable et raisonnée!!
a posté le 30-01-2021 à 11:15
Je ne connais pas ce député mais je suis content de son intervention. Une intervention censée dans un APR où règne désordre et chaos.
On ne peut condamner nos jeunes à 30 ans de prison pour utilisation de cannabis. Cela équivaut à les condamnés à mort.
Dans notre pays des terroristes avérés sont condamnés à moins d'années d'emprisonnement. Il urgent d'adapter nos lois, pour plus de justice...
Offrez à nos jeunes d'autres perspectives, d'autres occupations, des formations professionnelles qui répondent aux normes nationales et internationales ...... ils se porteront mieux
A4
Faut pa rêver !
a posté le 30-01-2021 à 11:06
Les premiers qui s'opposent au changement de cette loi ce sont les juges et les avocats !
Normal, c'est leur gagne-pain ... et comprendra qui voudra !