Nous ne pouvons qu’être tristes à l’annonce de la libération du terroriste libyen Walid Glayeb en échange des diplomates tunisiens kidnappés à Tripoli.
Tristes parce que la dignité de l’Etat tunisien est bafouée encore une fois. Tristes parce que nous ne garantissons pas par cette démarche poltronne la sécurité de nos ressortissants en Libye, loin s’en faut. Désormais, les tunisiens sont donnés en pâture par leur propre gouvernement aux différentes et nombreuses factions militaires, terroristes, armées libyennes qui ne verront plus en eux qu’une simple monnaie d’échange. Le troc des diplomates tunisiens par le terroriste libyen Walid Glayeb ne résout pas le problème. Il renforce une conviction en face que l’Etat tunisien est un ventre mou. Les tunisiens qui vivent en Libye risquent d’en payer fortement le prix, pour longtemps, trop longtemps, tant que durera la crise libyenne.
Bien entendu, sur un plan strictement individuel, pour les familles des victimes, la libération de leurs proches est une délivrance, le dénouement du calvaire et la fin d’un cauchemar. Mais l’Etat, tout en ayant l’obligation de soulager les souffrances de ses ressortissants a une contrainte plus globale de préserver la dignité nationale et d’instaurer des règles dans les rapports avec ses partenaires, basées sur le respect mutuel et la défense des intérêts du pays et des citoyens tunisiens.
Dans cette affaire, même la mise en scène est désastreuse. Pour continuer dans la logique de «l’Etat de droit », on a ressuscité une convention judiciaire bilatérale vieille de plus de cinquante ans. Le problème c’est qu’en face il n’y a pas d’Etat du tout. Il n’y a que des groupes armés, composés de terroristes et de malfrats. Libre à nos gouvernants de traiter avec ces gens. Mais qu’ils ne nous disent pas qu’ils veulent garantir la sécurité de notre pays et celle des tunisiens en Libye en collaborant avec le chef de Fajr lybia, ce terroriste notoire, Abdelhakim Belhaj et ses sbires.
La troika avait déjà adopté la même démarche dans ses rapports avec les libyens avec la même déconfiture. En cela hélas, nous pouvons parler de continuité de l’Etat en Tunisie postrévolutionnaire. Une première bavure a été soulignée à l’occasion de la remise de l’ancien chef de gouvernement libyen, Baghdadi Mahmoudi, à ses geôliers libyens avec la certitude qu’il ne pourra pas bénéficier, dans son pays, d’un procès équitable. Mais ni Hammadi Jebali, chef de gouvernement à l’époque, ni l’ancien président provisoire Moncef Marzouki qui se veut le disciple de Ghandi et Mandela ne se sont attardés sur ces aspects humains de l’affaire. Les intérêts politiques et probablement financiers étaient obnubilants. Le second dossier concerne la libération de deux terroristes libyens impliqués directement dans l’attentat d’Errouhia en contre-partie de la libération de deux diplomates tunisiens. Mais dans le temps, cela n’a pas suscité beaucoup de réactions, peut-être parce qu’on s’attendait à tout de la part de la troïka.
Sauf que c’est Béji Caïd Essebsi et le gouvernement actuel, non la troïka, qui ont annoncé la guerre contre le terrorisme. Au contraire, les gouvernements de la troïka, par leur manque de fermeté, par leur laxisme, par la multiplication des déclarations ambigües, presque encourageantes, ont conduit à une recrudescence des actes terroristes dans le pays. Il aurait été souhaitable donc que cette annonce de guerre contre le terrorisme ne prenne pas un simple aspect rhétorique et trouve toute sa signification dans la pratique. Le refus catégorique de négocier avec les terroristes aurait été un bon prélude.
Sauf aussi que c’est Béji Caïd Essebsi et non Moncef Marzouki qui s’est donné comme objectif de défendre, de redorer le prestige et la dignité de l’Etat. L’autre n’avait nullement les moyens de le faire compte tenu de ses actes, ses déclarations et son allure. C’est pourquoi il était attendu que le président actuel refuse tout accord avec les terroristes libyens ou autres. La dignité, c’est rester digne même quand on a le couteau sous la gorge.



Sofiene critique tjrs a tort et a travers sans ame sans pitie et sans professionnalisme surtout l attitude des gouvernants de la troika notamment MMM . Pour preuve il le persecute pour lui coller des declarations truquees sans le moindre prise de distance...
Maintenant il vient a travers cet article pour tenter d equilibrer la bascule...mais helas il est evident qu il n est ni bon chimiste pour trouver les proportions stoechastiques equilibrant l equation ni meme un commercant integre qui sache donner au client ce qu il a de droit...
la liberation de ces otages n a pas de prix si sofiene et de toutes les facons la vente de baghdadi mahmoudi n a pas faite sous pression mais plutot par complaisance et cupidité de pouvoir...
si sofiene tu as le potentiel de devenir un journaliste de grande stature de point de vue professionnel.mais de point de vue professionnalisme et esprit patriotique nationaliste arabe t es trop loin...tu continues a denigrer des soit disant dictateurs comme kaddafi malgre que tu constates ô combien il n avait pas tort quand meme quand il nous protegeait de ces rapaces...et offrait a nos compatriotes des regions frontalieres sud surtout les moyens d un epanouissement economique et social...
Si sofiene peux tu critiquer la position du gouv 2011 quand il a facilite l entree d armes en lybie a travers notre pays pour abolir un rempart contre ces rapaces....faites un article clair...faites votre mea culpa peut etre que ca sera un debut pour un nouveau sofien plus stratege..
Je pense que l'opinion publique, la mobilisation de la société civile, mais surtout le travail important des journalistes et des médias qui ont bousculé nos dirigeants en les poussant à réagir dans le sens des attentes des citoyens, y est pour quelque chose dans cette décision, et nous ne pouvons que nous en féliciter tous. . .
Continuons le combat. . .
On dirait que Mr Ben Hmida ne perçoit pas la réalité aujourd'hui.
Si le gouvernement a agit ainsi c'est qu'il a ses raisons que Mr Ben Hmida feint d'ignorer.
Ce journaliste aurait certainement pris la même décision s'il était à la tête du pays. Avez-vous demandé l'avis de nos concitoyens qui ont été libérés. Je crois qu'ils ne pensent pas la même chose que vous.
L'intérêt du pays commande entre autres aux journalistes de tourner leur longue plusieurs fois avant d'écrire un article critique sur ce sujet sensible.
En attendant que les tunisiens parlent moins et travaillent plus pour qu'un jour on ne sera plus à la merci de personne (et encore), le gouvernement devant l'urgence de ce problème humain a agit. La justice tunisienne aussi a agit.
Donc ce n'est pas la peine d'attaquer le gouvernement (l'exécutif). Nous devons le soutenir dans ce cas précis. Il me semble qu'il a pris la bonne décision étant donné les circonstances.
Dans ses articles Mr Ben Hmida ferait mieux de s'attaquer à tous ceux qui bloquent l'avancée du pays comme la direction de l'UGTT les affairistes et tous ces suceurs de sang pour que ce pays avance et que ses enfants y vivraient décemment au lieu justement d'être obligés d'émigrer en Libye et ailleurs pour gagner leur vie.