
Le ministère des Finances a annoncé un déficit de 2,94 milliards de dinars à fin novembre 2024. Cependant, un problème persiste : les bénéficiaires de la compensation n’ont pas été payés depuis plusieurs mois (entre douze et dix-sept mois d’impayés), pour un montant dépassant le milliard de dinars jusqu’à fin décembre 2024.
Selon les résultats provisoires de l’exécution du budget de l’État à fin novembre 2024, sur les 11,34 milliards de dinars de compensation prévus dans la Loi de finances 2024, seulement 5,46 milliards de dinars ont été dépensés (soit à peine la moitié du montant total, alors que onze mois de l’année se sont écoulés, ndlr). Les dépenses se répartissent comme suit :
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Produits de base : 0,8 milliard de dinars sur les 3,59 milliards prévus,
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Carburants : 3,97 milliards de dinars sur les 7,09 milliards prévus,
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Transport : 0,68 milliard de dinars sur les 0,66 milliard prévus.
Ainsi, 72,8 % du montant de la compensation dépensé a été consacré aux carburants, 14,7% aux produits de base et 12,5% au transport.
En analysant la répartition de la compensation, on constate que l’État a principalement payé ses propres structures, notamment les bénéficiaires de la compensation pour les carburants et le transport.
Par ailleurs, selon les mêmes chiffres, l’État a versé moins d’un milliard de dinars pour la compensation des produits de base, sur les 3,6 milliards de dinars budgétisés à fin novembre 2024.
Pour en savoir plus, Business News a contacté certains bénéficiaires de la compensation, et il s’avère qu’ils n’ont pas été payés depuis plusieurs mois. Voici les détails :
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Industriels du secteur laitier : Pas de compensation depuis octobre 2023 jusqu’à décembre 2024, soit quinze mois d’impayés, représentant 380 millions de dinars.
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Centrales de collecte de lait : Quatre trimestres de 2024 non payés, soit environ 120 millions de dinars d’impayés.
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Boulangers : Quinze mois d’impayés, s’élevant à plus de 352,5 millions de dinars, touchant 3 317 boulangeries.
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Meuniers : Pas de paiement depuis octobre 2023 (quinze mois), pour un montant total de près de 105 millions de dinars.
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Industriels des pâtes alimentaires et du couscous : Impayés depuis septembre 2023 (dix-sept mois), pour un montant de 119 millions de dinars.
Au total, les impayés liés à la compensation s’élèvent à 1,08 milliard de dinars (soit plus d’un dixième du montant total dédié à la compensation en 2024). Concrètement, ces bénéficiaires n’ont pas été payés pour l’ensemble de l’année 2024, et le milliard de dinars dépensé semble avoir été principalement alloué aux institutions étatiques bénéficiaires de la compensation, comme l’Office du commerce, qui importe plusieurs denrées compensées (sucre, riz, café, thé, etc.).
En effet, selon le Budget du citoyen 2024, la compensation prévue est de 11,34 milliards de dinars (19% du total des dépenses et 6,5% du PIB).
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Transport : 660 millions de dinars (1% du budget).
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Carburants : 7,09 milliards de dinars (11,8% du budget), basés sur l’hypothèse d’un prix du baril à 81 dollars. Toute augmentation d’un dollar du prix du baril entraîne une hausse de 144 millions de dinars des dépenses, tandis qu’un glissement du dinar de 0,01 dinar par rapport au dollar se traduit par une augmentation de 57 millions de dinars.
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Produits de base : 3,59 milliards de dinars (6% du budget), répartis entre les céréales (2,45 milliards de dinars), l’huile végétale (380 millions de dinars), et d’autres produits comme le lait, les pâtes alimentaires, le couscous, le sucre, et le papier pour les cahiers et livres scolaires (765 millions de dinars).
Notons également que, selon un rapport sur les prévisions budgétaires 2024-2026, l’État prévoit une baisse des dépenses de compensation à 16,5 % du total des dépenses d’ici 2026, contre 19 % en 2024 (soit 5,1% du PIB en 2026 contre 6,5% en 2024). La compensation évoluera comme suit :
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2023 : 11,47 milliards de dinars,
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2024 : 11,34 milliards de dinars,
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2025 : 10,54 milliards de dinars,
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2026 : 10,53 milliards de dinars.
En 2026, la part la plus importante reviendrait aux carburants avec 5,9 milliards de dinars (contre 7,03 milliards en 2023), suivis des produits de base avec 3,93 milliards de dinars (contre 3,8 milliards en 2023), et enfin au transport avec 700 millions de dinars (contre 640 millions en 2023).
I.N.
Faites ce que je dis et ne faites pas ce je fais ...
Sihem le peuple va te désigner responsable en faite quand on est ministre on est par default responsable
Qui oblige ces entreprises à vendre à perte, et donc doit compenser le manque à gagner..
Ne serait-ce pas l'état ?
Et depuis 5 ans, c'est qui l'état ?
Comme je l ai deja expliqué , l etat ne paiera qu une parti de cette dette cet année et demandera qu une parti soit effacé , cela s appelle un default dans la finance .
De toute facon cet année sera pire que les autres

