
Demain, 17 décembre 2024, la Tunisie célèbre officiellement le quatorzième anniversaire de sa révolution. Pour moi, et pour vous peut-être, la fête de la révolution correspond au 14 janvier, mais c’est Kaïs Saïed qui fixe les dates officielles et écrit l’Histoire comme il veut. Élu en simple président de la République aux prérogatives limitées, il s’est taillé un costume de chef tout-puissant. Qu’a-t-on fait en ces quatorze ans pour qu’on arrive, aujourd’hui, à ce qu’un seul homme décide de notre sort à nous tous ?
Des corbeaux à la tête de l’État
Aux élections constituantes de 2011, les Tunisiens ont élu majoritairement trois partis, à savoir Ennahdha (37,04 %), le CPR (8,71 %) et Ettakatol (7,03 %), qui ont, de ce fait, pris le pouvoir fin 2011 et engagé le pays dans une route remplie de mensonges et de spoliations.
On reproche aujourd’hui à Kaïs Saïed de placer des incompétents à la tête des institutions et de ne pas savoir conduire le pays, mais c’est la troïka qui a inauguré la première cette politique dès 2011. Aussi bien au gouvernement qu’au parlement, les incompétents sans expérience aucune se comptaient par dizaines. Hamadi Jebali, Ali Larayedh, Noureddine Bhiri, Moncef Ben Salem, Mohamed Ben Salem, Sonia Toumia, Habib Ellouze, Sadok Chourou, tous placés par Ennahdha, étaient les premiers fossoyeurs de la démocratie tunisienne et de l’État.
Du côté du CPR, ce n’est guère mieux. Moncef Marzouki, élu au parlement avec 7 000 voix, a été catapulté président de la République grâce à Ennahdha et a considéré le palais de Carthage comme un butin. Lui le premier, bien avant Kaïs Saïed, a placé des incompétents et des amis autour de lui. Sihem Badi, Abdelwahab Maâtar ou Salim Ben Hamidane n’auraient jamais dû être ministres.
Au palais, Moncef Marzouki a placé autour de lui de véritables charognards, tels Adnen Mansar, Samir Ben Amor, Imed Daïmi, Aziz Krichen, Mohamed Hnid et même la fille d’un ami qui a financé sa campagne électorale. Bien avant Kaïs Saïed, Moncef Marzouki injuriait les médias qui lui sont opposés et les poursuivait en justice. Bien avant le président actuel, il utilisait l’appareil judiciaire militaire pour régler ses comptes politiques. Bien avant lui, il divisait le peuple en citoyens et traîtres.
On reproche aujourd’hui à Kaïs Saïed de ne pas avoir respecté son engagement initial, mais la troïka l’a bien précédée en matière d’irrespect des textes. Alors qu’elle ne devait rester qu’un an pour rédiger la Constitution, la troïka s’est accrochée au pouvoir jusqu’à la fin 2014. Durant ces trois ans, elle a vidé les caisses de l’État pour remplir les poches de ses adhérents et militants. Elle a fait entrer des milliers de ses membres dans la fonction publique et leur a fait comptabiliser artificiellement des années d’ancienneté, sous prétexte que l’ancien régime les a privés de recrutement. À ce jour, l’État subit ces recrutements et ce sureffectif.
Grâce à une extraordinaire mobilisation populaire et à la pression du quartet Utica, UGTT, Onat et LTDH (qui leur a valu un Prix Nobel de la paix), la troïka a été éjectée par la porte. Elle a laissé derrière elle une Constitution remplie de contradictions et de bombes à retardement et un endettement en hausse. La dette publique était de 39 % du PIB en 2010, elle est montée à 50,74 % en 2014. Aujourd’hui, elle dépasse les 80%.
La période Béji
En janvier 2015, Béji Caïd Essebsi, élu avec 55 % des voix, devait inaugurer une nouvelle ère et bâtir la démocratie tunisienne tant secouée par la troïka.
Première grosse erreur du nouveau président : celle de réintégrer Ennahdha dans la sphère du pouvoir, alors que les Tunisiens l’ont élu sur la base d’une rivalité avec les islamistes.
Deuxième grosse erreur : celle de nommer un chef du gouvernement apolitique, ce qui a créé une grande crise dans les rangs de son parti.
Troisième grande erreur : celle de ne pas éloigner son fils des sphères du pouvoir, ce qui a accentué la crise de son parti et causé plusieurs scissions avec la naissance de petits partis sans réelle assise populaire, tels El Machroû, Beni Watani et Tahya Tounes.
La crise économique de 2018 aidant, la période Béji Caïd Essebsi n’a pas généré la croissance tant rêvée qui devait faire sortir les Tunisiens de leur précarité.
La troïka et Béji Caïd Essebsi ont proféré un mensonge, celui que la démocratie allait résoudre tous leurs problèmes. À leurs frais, les Tunisiens finissent par découvrir que la démocratie ne leur a rien rapporté. Il fallait élire quelqu’un d’en dehors des partis. L’indépendant Kaïs Saïed s’est retrouvé, du coup, favori pour la présidentielle de 2019. Entre-temps, l’endettement s’est envolé à 67,3 %. Cependant, pour l’Histoire, Béji Caïd Essebsi n’a pas laissé que des casseroles, comme la troïka. Grâce à lui, les interrogatoires de police se font désormais en présence d’un avocat. C’est sous son égide que la loi relative au Conseil supérieur de la magistrature a été votée et que le nouveau CSM a vu le jour (dissous depuis).
Et c’est grâce à sa volonté que les Tunisiennes ont désormais la possibilité de se marier avec des étrangers non-musulmans et que les mamans peuvent accompagner leurs enfants en voyage sans autorisation paternelle.
Kaïs Saïed et les autres
Si les élections de 2019 ont permis à un atypique inexpérimenté, enfant du peuple, d’accéder au Palais de Carthage, elles ont maintenu les mêmes têtes, voire pire, au parlement. Le cocktail du Bardo était déjà explosif à lui seul, mais lorsqu’il a été mélangé à celui de Carthage, il est devenu semblable à une bombe nucléaire qui a anéanti la démocratie tunisienne.
Comme en 2011, comme en 2014, le parti Ennahdha a remporté haut la main les législatives de 2019 avec 19,63 % des voix. Se croyant enfin arrivé à son heure de gloire, Rached Ghannouchi décide de présider l’Assemblée. Première erreur, car il n’a jamais incarné un président impartial et au-dessus de la mêlée ; il a constamment pris parti pour les siens. Les violations de la loi et du règlement intérieur qu’il a commises se comptent par dizaines, déclenchant les crises les plus graves de toute l’histoire de la chambre des députés.
Sous l’hémicycle, il y a eu du sang versé et des femmes agressées physiquement, sans que Rached Ghannouchi n’intervienne pour sanctionner les coupables parmi les siens.
Deuxième erreur : alors que la Constitution lui permettait de nommer un chef du gouvernement issu de son parti, il a choisi de placer un illustre inconnu inexpérimenté à la Kasbah. Dépourvu de majorité à l’Assemblée et incapable de bâtir des alliances avec des adversaires qu’il avait insultés durant toute la campagne électorale, Rached Ghannouchi a perdu la main au profit de Kaïs Saïed.
Le président de la République a alors nommé Elyes Fakhfakh, qui s’est retrouvé aux commandes en pleine pandémie de Covid-19. Il n’a tenu que quelques mois : Ennahdha et ses nouveaux alliés ont tout fait pour le déstabiliser et le pousser vers la sortie. Troisième erreur de Rached Ghannouchi, qui a ainsi renforcé l’hostilité de Kaïs Saïed à son égard.
Kaïs Saïed a ensuite désigné Hichem Mechichi, rapidement pris entre deux feux : rester loyal à celui qui l’avait nommé ou se ranger du côté d’Ennahdha pour garantir une gouvernance stable, appuyée par une majorité parlementaire. Mechichi a choisi la seconde option, isolant encore davantage Kaïs Saïed.
Une dictature populaire
Le 25 juillet 2021, les Tunisiens étaient confrontés à une crise économique, à la pandémie de Covid, à des querelles interminables au parlement et à la faiblesse d’un gouvernement sous la coupe des islamistes, honnis par plus de 80 % de la population. Trop, c’était trop. Le matin, ils sont descendus dans la rue pour manifester leur colère. Le soir, le président de la République a pris la lourde décision de dissoudre le gouvernement et de faire occuper le parlement par des militaires, interdisant l’accès aux députés.
Putsch ou coup de force, peu importe : le résultat est le même. Les Tunisiens ont applaudi. Totalement illégal et anticonstitutionnel ? Peu importe encore : ils sont sortis crier leur joie tard le soir, malgré le couvre-feu.
Kaïs Saïed détient désormais tous les pouvoirs avec l’approbation populaire. Il en use et en abuse, et les Tunisiens applaudissent toujours. Ils le réélisent en 2024 avec un score soviétique de 90,69 %, selon les chiffres officiels. Les rares voix qui contestent la régularité du scrutin finissent derrière les barreaux. De toute façon, les Tunisiens ne veulent plus de démocratie, tant les politiciens en général, et Ennahdha en particulier, leur ont fait vivre des souffrances sans leur apporter de solutions concrètes.
Sous Kaïs Saïed, les médias sont muselés et la justice aux ordres. L’économie est à terre, la croissance avoisine 0 %, l’inflation atteint des niveaux à deux chiffres pour de nombreux produits alimentaires, le chômage explose et les prisonniers politiques se comptent par dizaines. Pourtant, les Tunisiens applaudissent encore, convaincus par les promesses de Kaïs Saïed d’un avenir radieux une fois sa « guerre de libération nationale » achevée et le pays débarrassé des politiciens et hommes d’affaires corrompus.
Pour combien de temps encore le soutiendront-ils ? Une certitude : la révolution n’est pas morte. La période actuelle n’est qu’un épisode d’un processus qui pourrait durer des décennies. Tôt ou tard, les Tunisiens seront convaincus que seules la liberté, la justice et la démocratie sont salutaires pour les peuples. C’est juste une leçon d’Histoire.



Même les evennement tous frais semblent d'aucun effet.
[Ou est tu sage et fils à maman pour nous sortir de cet engouement '?'?' '?'?
On se patiente douloureusement attendant larrive de notre libérateur tant attendue
Je m'explique:
A) Si j'étais à la place de Mr. Kais Saied, je n'aurais pas opté pour un régime Présidentiel, j'aurais gardé un régime parlementaire tout en améliorant notre loi électorale d'avant le 25 juillet 2021 (d'avant le putsch). En effet, il ne manquait à notre loi électorale d'avant le 25 juillet 2021 que quelques retouches, que je résume comme suit:
-a1) redonner aux partis-politiques le poids politique qu'ils avaient avant l'élection législative de 2022:
' a1.1) tout en gardant les emprisonnements sévères pour les partis-politiques qui achètent les voix des électeurs
' a1.2) tout en interdisant le passage des députés d'un parti-politique à un autre (non au tourisme parlementaire). Exemple: certains députés de Nidaa Tounes que l'on a votés à l'élection législative de 2014 et 2019 sont passés à la concurrence Ennahdha afin de lui garantir la majorité absolue'?'
' a1.3) pas besoin de parrainages à l'élection législative, il faut redonner aux partis-politiques le poids politique qu'ils avaient avant l'élection législative de 2022
- a2) les parti-politiques qui ont des sièges à notre parlement devraient avoir le droit de proposer un candidat à l'élection présidentielle qui devrait être membre de leur parti politique sans cette histoire de parrainage.
- a3) Le Président de la République sortant ne devrait pas collecter des parrainages à l'élection présidentielle puisqu'il pourrait en avoir des millions par sa position à la tête de l'Etat tunisien.
- a4) Les parrainages à l'élection présidentielle sont réservés aux indépendants sans appartenance à un parti-politique et aux partis-politiques sans sièges au parlement. --> le filtre des candidats possibles à l'élection présidentielle se fait déjà lors de l'élection législative.
-a5) Le vote des Tunisiens résidents à l'étranger, à l'exemple de l'élection législative de 2019:
' a5.1 ) sur un million de Tunisiens résidents en France seulement 50000 ont voté et bien sûr les partis politiques Ennahdha et Etttyar avaient des candidats alors que 95% de la totalité de nos partis politiques n'étaient pas présentes. --> en tout 10 sièges étaient réservés pour la France
' a5.2) En Italie seulement 5800 votants et bien sûr Ennahdha et Etttyar avaient des candidats alors que 97% de la totalité de nos partis politiques n'étaient pas présentes. --> en tout 3 sièges étaient réservés pour l'Italie --
' a5.3) Dans les pays arabes le nombre des votants étaient de 6800, et bien sûr Ennahdha et Etttyar avaient des candidats alors que 98% de la totalité de nos partis politiques n'étaient pas présentes.
' a5.4) Au continent d'Amérique du nord le nombre des votants étaient de 4000 et bien sûr Ennahdha et Atttyar avaient des candidats alors que 99% de la totalité de nos partis politiques n'étaient pas présentes.
' a5.5) En Allemagne le nombre des votants étaient de 4000 sur 100000 Tunisiens et bien sûr Ennahdha et Atttyar avaient des candidats alors que 96% de la totalité de nos partis politiques n'étaient pas présentes.
Fazit des points a5.1 à a5.5:
-->
- Ennahdha a gagné autour de 17 sièges et Ettayar autour de 12 sièges grâce aux Tunisiens résidents à l'étranger avec un taux de participation inférieur en moyenne à 5% . Pourquoi? Réponse: parce que les partis politiques Ennahdha et Ettayar étaient les seuls à avoir les moyens et les privilèges (sans entrer dans les détails) afin d'avoir des candidats partout sur notre planète terre là où l'on trouve des Tunisiens.
- La même analyse est aussi valide pour l'élection législative de 2014. --> En 2014 le député représentant des Tunisiens résidents en Allemagne a gagné son siège avec 207 voix:)), alors que le nombre de Tunisiens résidents en Allemagne est de 100000.
- Nos élections législatives de 2019 et 2014 n'étaient pas fairs (justes) envers les Tunisiens, envers la Tunisie mais aussi envers 97% des partis politiques qui avaient très peu de financement et pas de privilèges comme ceux d'Ennahdha et Ettayar (sans entrer dans les détails) afin de présenter des candidats dans toutes les circonscriptions électorales en Tunisie et à l'étranger. Puis le taux de participation des Tunisiens résidents à l'étranger était trop faible et non représentatif.
-->
Je propose d'avoir au maximum 3 ou 4 représentants pour tous les Tunisiens résidents à l'étranger'?'
Dr. Jamel Tazarki, Mathématicien Résident à l'étranger
Je m'explique:
- Malheureusement, Mr. Kais Saied n'est pas conscient de l'impossibilité de collecter 10000 parrainages lorsqu'on n'est pas Président de la République dans une Tunisie où les Tunisiens par leur culture refusent de signer quoi que ce soit, s'ils ne sont pas dans l'obligation de le faire: ceci par mesure de prudence... --> En effet, nos députés, et les soi-disant présidents élus de collectivités locales, et les soi-disant représentants du Conseil national des régions et des districts et les Tunisiens en général se mettent à l'abri de tout risque de faute judiciaire en refusant majoritairement de signer les parrainages, avec quelques exceptions.
--> les Tunisiens par leur culture et éducation refusent de signer à la légère à quelqu'un qui frappe à leur porte pour quoi que ce soit.
--> Les 10000 parrainages sont une mission impossible qu'aucun candidat n'a pu passer sain et sauf à l'exception de Mr. Kais Said par sa position du Président de la République.
-->
-- l'actuelle loi électorale aurait dû partir du contexte et de la mentalité du Tunisien. Franchement, moi-même je refuse de signer un formulaire de parrainage. En effet, je suis extrêmement avare avec ma signature (c'est mon éducation).
- Certes Mr. Kais Saied a pu facilement collecter le double des parrainages exigés, il aurait pu avoir des millions de parrainages par sa position de Président de la République. En effet, qui oserait ne pas signer un parrainage à l'homme le plus puissant de la Tunisie qui dispose encore d'un pourvoir absolu?
Dr. Jamel Tazarki, Mathématicien Résident à l'étranger
- Liberté pour Madame Sonya Dahmani, en effet elle n'a fait de mal à personne et elle n'a insulté personne. Elle a cru par naïveté en la liberté d'expression et elle est victime d'une faute de justice...
- Liberté pour Mr. Zammel. En effet il est victime d'une loi électorale qu'il faudrait optimiser --> En absence de Cour Suprême en Tunisie, on déforme injustement la loi électorale (amendement) à quelques jours du vote de l'élection présidentielle --> après quoi un emprisonnement de 35 ans de Mr. Zammel pour un pourcentage de quelques poussières des parrainages apparemment non justifiés sur 10000 --> Il y a une contradiction qui fait trop de mal à mon intelligence: je vois un mauvais fonctionnement de notre justice.
--> Qu'est ce qui est plus grave: la déformation de la loi à quelques jours du vote ou quelques poussières de parrainages apparemment non justifiés sur 10000 --> Certes, la déformation de la loi à quelques jours du vote est extrêmement impardonnable...
--> Je donne un exemple d'un pays qui respecte ses lois: il y avait en Allemagne un projet afin de classifier le parti politique allemand AFD en tant que parti-politique antidémocratique. --> ce projet a été reporté à cause de l'élection législative anticipée dans 4 mois. En effet, l'institution fédérale pour la protection de la Constitution (Bundesverfassungsschutz) ne permet pas de pareilles modifications à 4 mois de l'élection législative. Alors qu'en Tunisie, on viole notre loi électorale à quelques jours de l'élection présidentielle...
- Liberté pour Madame Siwar Bargaoui, membre de la campagne présidentielle de Ayachi Zammel qui a été condamnée à 12 ans de prison --> du n'importe quoi et de la folie.
- etc., etc., etc.
C'est dans l'intensité, la régularité et le renouvellement du débat socio-politique / -économique que se forge le gouvernement du peuple. La bonne santé de notre jeune démocratie tunisienne se mesure à ses contre-pouvoirs. Voilà pourquoi l'indépendance des médias, de la justice, l'activité syndicale et la qualité du débat parlementaire concernent tous les Tunisiens.
En effet, la liste du CPR à Nabeul 2 présidée par Moncef Marzouki a obtenu en 2011 la deuxième place après Ennahdha avec 17825 voix et non pas 7000 voix. D'ailleurs, seuls les 3 sièges obtenus par ces deux partis sur les 6 que compte la circonscription n'ont pas été remportés grâce au système électoral de la proportionnelle au "plus grand des restes":
' Mouvement Ennahdha : 2 sièges (37159 voix)
' Congrès Pour la République : 1 siège (17825 voix)
Le parti de Marzouki a également obtenu la deuxième place à l'échelle nationale avec près de 400 mille voix, ce qui lui a permis d'être élu président au suffrage universel indirect avec les voix de la coalition tripartite formée avec Ennahdha et Ettakatol et connue sous le nom de la Troïka.
L'interdiction viens d'une simple circulaire de 1982 qui contredit à la fois la loi et la Constitution mais qu'on fait appliquer quand même dans l'administration (par chmetta? bêtise? je ne sais pas).
Vous deviez confondre avec le Destour de 2014 où effectivement c'était au président de l'ARP d'assurer l'intérim,chose d'ailleurs qui s'était présentée après le décès de BCE jusqu'à l'élection de KS avec la présidence provisoire de Ennaceur ;
Que Dieu nous préserve de vivre encore pareille expérience mais ce vide institutionnel donne effectivement froid au dos!
il n'y a que les faibles d'esprit qui ne savent expliquer le monde que pr le complot obscur et secret.
Le systeme Ben Ali s'est effondré. Le peuple s'est révolté. A partir de là, oui il y a des ingérences multiples, c'est logique. Ne confondez pas les causes et les effets.
Un peuple est colonisé parceque colonisable disait le Grand Bourguiba.
La Tunisie est colonisable parce que les gens ont le même niveau intellectuel que vous.
Un peuple plus civique et plus travailleur aurais réussit sa révolution.
La vérité fait très mal, alors inventons des complots pour nous remonter le moral.
Qui sont mes maitres?
Religion Pardon mais je ne suis pas superstitieux... vous confondez avec un autre.
Toujours les complexes qui ont rates leur vie et qui sont dans leurs delires complotistes.
Cette constitution faisait la part belle à trois pouvoirs,le Législatif,l'exécutif et le judiciaire,l'ensemble de ces trois pouvoirs étant soumis eux-même à l'arbitrage d'une COUR CONSTITUTIONNELLE,lesquels membres (12 au total) répartis équitablement ,4 nommés par le président de la république en exercice,4 élus par le conseil supérieur de la magistrature et 4 élus par l'ARP.....
Seulement,cette COUR qui aurait due être constituée au terme de l'année suivant l'arrivée au pouvoir de BCE n'a jamais vu le jour,les détenteurs de pouvoir à l'époque mèdèm el marhoum BCE et Rached Ghanouchi hatou el ras âl ras ont jugé bon ,d'une manière ou d'une autre,de s'en affranchir (hèl kazi mouch tohkom méânè,rékhnè,hanè métfèhmin) et c'est là que je dis qu'aussi bien el marhoum que Rached Ghanouchi ont non seulement violé la CONSTITUTION mais ont également fait preuve d'un manque flagrant de PATRIOTISME ......
Mais là arrive le rôle de la SOCIETE CIVILE et l'exemple nous parvient de la Corée du Sud où société civile et parlement ont pu faire chuter le président de la République,avec l'approbation de leur cour constitutionnelle.....
Vous comprenez mieux l'intitulé du titre ,lorsque je parle de "Manque flagrant de culture politique et de vécu démocratique",c'est essentiellement cette société civile tunisienne que je pointe du doigt,qui pourtant la parole libérée à cette époque,on ne mettait pas les gens en prison pour avoir exprimé des idées,cette société civile n'avait pas vu le danger,le danger de continuer à ......Habiter une demeure sans disjoncteur,sans pare-feu,sans fusible où la moindre panne électrique pouvait faire sauter tout l'édifice...
Et ce qui devait arriver arriva en ce 25 Juillet 2021.
Mais comme l'auteur de l'article place son curseur à la date d'aujourd'hui 17 décembre 2024,ma conscience et mon patriotisme de simple citoyen tunisien lambda voulant du bien à son pays ne peut m'empêcher d'affirmer que cette même société civile n'a toujours pas appris de ses erreurs:
Est-il normal de continuer à évoluer sans COUR CONSTITUTIONNELLE sachant qu'en cas de vacance définitive de la charge présidentielle ,c'est au président de cette cour d'assurer l'intérim le temps d'organiser les prochaines élections présidentielles et ce en vertu du Destour de 2022?
Si LE KADARA ALLAH la chose advenait,c'est une véritable bombe à retardement qui attend le peuple tunisien puisque le seul vainqueur serait el Estéêmar qui se fera un plaisir ,profitant du vide,pour s'installer,Allah lè iwarih âkal nahar;
C'est pourquoi je profite en ce jour de fête tout en adressant mes modestes voeux à tout le peuple tunisien,de demander à qui de droit d'activer la mise en place de cette cour constitutionnelle d'autant plus que ses 9 membres sont connus de par la position qu'ils occupent au sein des 3 cours de justice et de leur âge (pas la lourdeur de la procédure élective).
Il fallait faire des élections anticipé si le but était de virer Ennahdha.
On a tout détruit à la place pour jouer aux apprentis sorcier.
vous écrivez: "Est-il normal de continuer à évoluer sans COUR CONSTITUTIONNELLE sachant qu'en cas de vacance définitive de la charge présidentielle ,c'est au président de cette cour d'assurer l'intérim le temps d'organiser les prochaines élections présidentielles et ce en vertu du Destour de 2022?"
Certes, c'est très important d'avoir une cour constitutionnelle, et c'est très urgent de lui donner naissance.
Par contre "en cas de vacance définitive de la charge présidentielle", c'est le Président de l'assemblée des représentants du peuple qui occuperait le poste du président de la République par intérim le temps d'organiser les prochaines élections présidentielles. Et non pas comme vous dites: "qu'en cas de vacance définitive de la charge présidentielle, c'est au président de cette cour d'assurer l'intérim le temps d'organiser les prochaines élections présidentielles"
bonne journée
*Lire dans "Mémoires de Henry Kissinger" la réponse que fit Abba Eban à je ne sais plus qui lui demandant s'il n'avait pas peur que cela ne tombe entre les (à propos d'un communiqué censé être secret)mains des Arabes:
"N'AYEZ PAS PEUR,LES ARABES NE LISENT PAS";Et à ce propos j'ai souvenir de BCE répondant à une journaliste: âlè khater mè takrawch! lèhin hèdhèkè ech kal ou lèkhor ech kal,à propos des lectures "Facebook".
Le Président de la République par intérim prête le serment constitutionnel devant l'Assemblée des représentants du peuple et le Conseil national des régions et des districts réunis en séance commune et, le cas échéant, devant la Cour constitutionnelle.
Le Président de la République par intérim ne peut présenter sa candidature à la Présidence de la République même en cas de démission.
Le Président de la République par intérim exerce provisoirement les fonctions présidentielles. Il ne lui est pas permis de recourir au référendum, de démettre le Gouvernement, de dissoudre l'Assemblée des représentants du peuple ou le Conseil national des régions et des districts ou de prendre les mesures exceptionnelles.
Pendant la période de présidence par intérim, l'Assemblée des représentants du peuple ne peut présenter de motion de censure contre le Gouvernement.
Pendant la période de présidence par intérim, il est procédé à l'élection d'un nouveau Président de la République pour un mandat de cinq ans.
Le nouveau Président de la République peut dissoudre l'Assemblée des représentants du peuple et le Conseil national des régions et des districts, ou l'un des deux, et organiser des élections législatives anticipées.
Mais sommes nous mûrs pour ceci ?
Savons nous ce que veut dire "LIBERTE", "DEMOCRATIE" ?
@Mr. Bahloul: vous écrivez ci-dessus: ""Et c'est grâce à sa volonté [volonté de BCE] que les Tunisiennes ont désormais la possibilité de se marier avec des étrangers non-musulmans." Fin de la citation
-->
non, BCE a plutôt sans le vouloir (inconsciemment) bloqué la possibilité des mariages des Tunisiennes avec des étrangers non-musulmans.
lire la suite dans mon commentaire ci-dessous:
Les Tunisiens même incultes sont souvent sages.
L'élites à été nul, étroite et égoïste. Le peuple fait ce qu'il veux depuis, même écouter les charlatans si ca lui fait plaisir.
vous écrivez ci-dessus: ""Et c'est grâce à sa volonté [volonté de BCE] que les Tunisiennes ont désormais la possibilité de se marier avec des étrangers non-musulmans." non, BCE a plutôt sans le vouloir (inconsciemment) bloqué la possibilité des mariages des Tunisiennes avec des étrangers non-musulmans."
-->
Je ne suis pas juriste, je suis plutôt mathématicien et je voudrais utiliser mon sens logico-mathématique afin d'expliquer un fait juridique qui a été apparemment mal compris/interprété, je m'explique:
1) La circulaire de 1973 du ministère de la Justice n'interdit pas à la femme tunisienne d'épouser un non-musulman mais pose des conditions à ce mariage --> La circulaire tolère le mariage de la femme tunisienne à un non-musulman sous certaines conditions que vous connaissez déjà (conversion à l'islam du mari non musulman).
2) C'est plutôt Le Code du statut personnel (une série de lois des années 50) qui interdit catégoriquement le mariage d'une femme tunisienne à un non-musulman.
-->
La différence entre La circulaire de 1973 du ministère de la Justice et les lois du Code du statut personnel concernant le mariage de la femme tunisienne à un non-musulman est évidente:
a) La circulaire n'interdit pas à la femme tunisienne d'épouser un non-musulman mais pose plutôt des conditions à ce mariage (conversion à l'islam du mari non musulman).
b) Le Code du statut personnel interdit catégoriquement le mariage d'une femme tunisienne à non-musulman.
-->
La circulaire de 1973 est une correction du Code du statut personnel des années 50.
-->
Et maintenant retenez votre souffle: l'annulation du circulaire de 1973 du ministère de la Justice par BCE signifie ainsi l'interdiction catégorique du mariage d'une femme tunisienne à un non musulman. En effet, sans la circulaire de 1973 aucune femme tunisienne ne pourrait se marier à non musulman même s'il se converti à l'islam.
-->
En neutralisant (en retirant) la circulaire de 1973, BCE a activé du nouveau implicitement le code du statut personnel (une série de lois des années 50) qui interdit catégoriquement le mariage d'une femme tunisienne à un non-musulman.
Je parlerai demain du déroulement partiellement injuste de l'élection de 2019.
Bonne soirée
Dr. Jamel Tazarki, Mathématicien Résident à l'étranger
C'est dans l'intensité, la régularité et le renouvellement du débat socio-politique / -économique que se forge le gouvernement du peuple. La bonne santé de notre jeune démocratie tunisienne se mesure à ses contre-pouvoirs. Voilà pourquoi l'indépendance des médias, de la justice, l'activité syndicale et la qualité du débat parlementaire concernent tous les Tunisiens.
- tous les mariages réalisés après le retrait de la circulaire de 1973 entre une tunisienne musulmane à un non musulman sont non corrects. --> Il faut réactiver la circulaire de 1973 afin de donner un sens à ces mariages. Ou encore mieux: il faudrait annuler l'interdiction imposée par les lois du Code du statut personnel des années 50.
- beaucoup de nos juristes sont en contradiction avec leur propre texte car ils refusent de le discuter avec des spécialistes du domaine --> ce qui me fait penser à notre constitution et à notre loi électorale, toutes les deux écrites en solo avec beaucoup de contradiction lors de leur application.
proie au mythe et à la magie, manipulable à merveille avec quelques sous et une promesse du paradis, notre descente en enfer ne risque pas de s'arrêter. Une majorité des Tunisiens, malgré le maquillage d'une certaine modernité superficielle est désespérément irrécupérable. Désolé pour ce constat négatif mais malheureusement vrai.
la révolution française a duré 1 siècle, et a fini par balayer tous les despotismes en europe, qui ont fini par comprendre que le despotisme est enfin fini.
espérons que en TN, çà ne prendra que qq années, pas 1 siècle.
Bravo pour cette analyse complète des dernières 13 années toutefois quelques petits oublis et conclusions hatives vous font un peu dériver loin de la vérité:
1- Mr Béji a dirigé le pays pendant 1 an avec le comité à rallonges et il a fait toutes les conneries qu'il fallait éviter: bras de fer perdu avec l'UGTT, augmentations délirantes de salaires avec engagements futures, retour sur la réforme de TunisAir, mode de scrutain à la con...
2- C'est vrai que la trika était formé exclusivement d'incompétants, mais il faut quand même dire qu'ils ont eu la meilleure performance économique de la période malgrè la Lybie, les attentas et l'instabilité créée par l'UGTT
3- Quel crise en 2018 en dehors de celle générée encore par les attentats et la corruption de l'entourage de chahed et du fils de Béji ?
Toutes mes salutations.
Ecrit par A4 - Tunis, le 30 Septembre 2013
Quand soudain tourne le vent
Les canards sauvages s'envolent
Volent en vé le chef devant
En priant le dieu Eole
D'être avec les survivants
Après cette course folle
Contre marée, contre vent
Contre mer et ses atolls
Ils ne peuvent même en bavant
L'?il rivé sur la boussole
Que traîner le fainéant
Dont les ailes sont un peu molles
Qui plane péniblement
En pitoyable guignol
Quand soudain c'est la tempête
Nuages bas, sans lumière
Sans vol plané des mouettes
Où tous les chants doivent se taire
Quand se cachent même les roussettes
En remontant l'estuaire
Tous les vers et anguillettes
Filent à l'intérieur des terres
Quand cette foule inquiète
Fuit le déluge, sa galère
Elle se bloque à la goulette
Face aux gros maquereaux qui errent
Ne pensant qu'à faire la fête
Dans le lit de la rivière
Quand sonne l'heure du voyage
Et qu'il faut tout emporter
Faire très vite tous ses bagages
Prendre ses antiquités
Préparer un attelage
De quatre bêtes bien montées
Avec rênes et cordages
Pour grande vélocité
N'oubliez pas cet adage
Qui dit en toute clarté:
"On a beau crier de rage
Frapper fort et fouetter
C'est la bête sans courage
Qui impose ses ratés !"
Quand soudain sans crier gare
Nous vint la "révolution"
On s'est dit en vieux ringard
Elle est là la solution
Oubliant que c'est un art
Qui demande formation
Et que jamais les ignares
Ne pratiquent l'évolution
Regardons dans le miroir
Perdons vite nos illusions
Ce n'est pas avec ces tares
Qu'on franchit le Rubicon
En pataugeant dans le noir
A la vitesse des plus cons !!!
Des leçons d'Histoire en fastueux poèmes.
Vous êtes un cas, la perle de ce forum!