
En annonçant dans la soirée de dimanche la désignation de Hichem Mechichi pour former le nouveau gouvernement, le président de la République Kaïs Saïed a réussi un tir groupé, marqué plusieurs points et lancé plusieurs messages. Le plus important et le plus audible peut-être, c’est que même avec un entêtement qui frôle parfois la confrontation, il entend, durant son mandat, faire la politique autrement et si possible, imposer cette manière de faire.
En faisant son choix en dehors des propositions des partis et des blocs politiques, le président de la République a tenu à affirmer qu’il est attaché à ses prérogatives constitutionnelles, que les consultations sont formellement nécessaires mais nullement contraignantes et que le président peut faire son choix indépendamment des résultats des consultations avec les partis et les blocs politiques. Lors des premières consultations, le choix du président s’est porté sur un candidat proposé par un seul parti politique. Cette fois-ci, il a choisi son propre candidat, passé sous les radars des partis et des blocs politiques. Seuls le bloc Al Karama et le mouvement Echaâb, pour des raisons différentes l’ont compris. Le premier en refusant de participer à ces consultations et le second en ne proposant pas de noms mais des critères de choix. Ce dernier qui avait été le premier à lancer l’idée de gouvernement du président, peut d’ailleurs se targuer aujourd’hui de continuer à être en symbiose avec le président de la République.
D’un autre côté, en désignant Hichem Mechichi, le chef de l’Etat annonce tout le mal qu’il pense des partis politiques et du système politique mis en place. En tant que garant du bon fonctionnement du système, il met un point d’honneur à respecter religieusement la constitution. Cela ne l’empêche pas d’affirmer que ce système doit changer. Concernant les partis politiques, il est évident qu’ils ont tenté de poser un guet-apens au président en lui proposant un choix réduit de candidats. Mais il a réussi à contourner le piège en annonçant son propre candidat même si ce choix le met désormais face à une obligation de résultats. D’ailleurs, pouvait-il agir autrement ? En acceptant un nom cité lors des premières consultations, il avoue s’être trompé sur la personne du chef de gouvernement démissionnaire. En acceptant des noms soutenus par le parti islamiste et ses acolytes, il accepte de passer la main et laisser Ennahdha reprendre l’initiative. En donnant suite à la proposition d’Attayar, il verse dans la provocation. Enfin s’il accepte les autres candidatures folkloriques, il dévoile des idées malveillantes envers le parlement en le poussant à refuser de valider le nouveau gouvernement pour pouvoir passer à des élections législatives anticipées.
En plus, le choix de Mechichi est conforme à une lecture de la situation chez le président de la République qui considère que même si la situation économique est désastreuse, il faut commencer par régler la question politique d’abord. Le président semble convaincu qu’aucune solution économique n’est viable dans un contexte politique détérioré, gangrené par la corruption, le clientélisme et les tendances mafieuses. Pour lui, la priorité et l’urgence sont pour la moralisation de la vie politique, pour un retour à une éthique politique saine, pour la transparence et pour l’égalité de tous devant la loi. Qui mieux qu’un ministre de l’Intérieur en exercice pourrait s’acquitter de cette tâche ?
Le chef du gouvernement désigné peut se prévaloir de plusieurs atouts. Il est jeune, connait bien l’administration de l’intérieur. Il est droit et intègre. Il a été limogé par les islamistes dans le passé. Il ne semble pas avoir des ambitions démesurées. Mais en tant que ministre de l’Intérieur, il a montré aussi qu’il opte plutôt pour une politique musclée ce qui n’est pas bon ni pour les libertés individuelles et publiques, ni pour la démocratie dans le pays.



Oui il faut être clair quitte à instaurer une dise de radicalité pour permettre à ce gouvernement de réussir.
Un chef de gouvernement a la Pour une pourquoi pas....en de pareils circonstances.
Alors bon vent au nouveau chef de gouvernement....
Le vieillard répète il tente de prendre le contrôle, il utilise la technique de persuadions et de suggestion mentale, il tente de contourner le sens critique des commentateurs ; il veut dominer pour obtenir des gens qui pensent comme lui parfaitement .
Ca s appelle La propagande un concept désignant un ensemble de techniques de persuasion, mis en '?uvre pour propager avec tous les moyens disponibles, une idée, une opinion, une idéologie ou une doctrine et stimuler l'adoption de comportements au sein d'un public-cible.
Kbir elhouma elKadheb.
vous etes content du laisser aller et du laisser faire qui prime à tous les niveaux
en ces temps il faut avoir recours meme à l'armée
Merci pour votre commentaire.
Puis-je vous demander de me faire confiance dans la lecture des textes.
J'ai eu à lire et à corriger des milliers de copies d'étudiants et, croyez-moi, je sais lire les textes.
Par respect pour vous-même, j'ai relu péniblement le texte de si Ben Hamida qui ne représente aucun intérêt.
Mon commentaire concernait votre commentaire qui lui-même ne concernait pas vraiment le texte de Ben Hamida.
Dans votre premier commentaire, vous faisiez remarquer que le système parlementaire à la Britannique est le meilleur » et que le nôtre hybride en est bien loin. Ensuite, vous exprimez une crainte d'une évolution possible vers le régime présidentiel qui est synonyme, selon vous, de la dictature'?'
C'est sur ce point que nous ne sommes pas d'accord.
Comme vous le savez peut-être, j'ai critiqué depuis 2014 le régime bâtard et hybride que nous ont imposé les Khwanjias.
Comme vous le savez aussi, j'ai toujours dit que le régime quasi-parlementaire et même parlementaire n'est pas adapté à la Tunisie. La place manque pour vous expliquer pourquoi je dis cela.
Enfin, je crois profondément qu'il nous faut aller vers un régime présidentiel avec une loi électorale majoritaire. C'est cela qui pourra sortir la Tunisie de la crise dans laquelle elle se débat depuis 2011. C'est ainsi que nous pourrions évoluer vers une démocratie apaisée sans les islamistes.
Cordialement
Quant à Nahdha
j'en fais
tant mieux
il veut
et peut être d'autres, ..
Désolé
Cordialement.
Si le président n'était pas là, ce serait deja fini!
Et les islamistes seront toujours à l'affût, prêts à détruire la démocratie. Bourguibiste nationaliste a raison, si les islamistes n'existent plus, peut être, un jour...
En attendant un régime présidentiel fort est la seule solution pour la Tunisie!
Le régime parlementaire est réservé aux pays Très Très évolués et surtout débarrassés des islamistes.
Nous en sommes très loin.
Il nous faut revenir au régime présidentiel qui est adapté à des pays comme le nôtre.