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Tribunes
Le système des partis politiques entre écroulement et suppression
13/09/2022 | 08:22
10 min
Le système des partis politiques entre écroulement et suppression

 

Par Lassaâd M’SAHLI

 

Le terme « parti », signifie en langue française, un groupe de personnes réunies par une communauté d'opinions, d'intérêts. Elles sont du même parti ; elles ont les mêmes idées. D’ailleurs, on dit « esprit de parti » pour signifier un esprit aveuglément partial, sectaire en ce qui concerne les orientations du parti ou « tirer parti de quelque chose, de quelqu’un », en profiter, l’utiliser au mieux.

La signification anglosaxonne du mot « party » se réfère à un rassemblement social d'invités, pour manger, boire et s’amuser ou « remplir son temps » entre-soi.

Ces deux aspects étymologiques convergent d’une part vers un éloignement du fait de « servir l’intérêt général » et d’autre part vers un regroupement pour servir des intérêts individuels similaires.

Au plan historique, les trois siècles de vie des partis politiques n’ont pas généré beaucoup de bien aux peuples qui n’ont rien connu qui ressemble à la démocratie. Au contraire, c’est le mal qui est recensé comme résultante de la vie des partis. Les populations paient le prix des choix, des erreurs et des crimes commis par les partis, alors que les leaders de ces derniers jouissent des avantages. Les régimes autocrates sont un bon exemple.

La naissance des partis politiques a eu lieu d’abord en Angleterre à travers la persistance de l’opposition creuse entre Whig[1] et Tory[2], puis en France, après la Révolution française de 1789. C’est alors que le système des partis a contaminé comme un parasite la révolution plébéienne contre l’aristocratie pour remplacer cette dernière par une forme similaire mais défigurée.

Au début, la genèse des partis s’est organisée sous forme de Clubs à l’instar de la Société des Amis de la Constitution rebaptisée Club des jacobins qui a offert un espace de débat pour environ 6.000 sociétés de pensée[3] ou à l’instar du Club des cordeliers qui s’est autoproclamé surveillant et critique de l’assemblée, un peu dans le rôle de l’opposition.  

 

Cependant, l’esprit de la guerre et de la guillotine transformèrent ces clubs en partis totalitaires au sens de Mikhaïl Tomski : « un parti au pouvoir et tous les autres en prison ». Une transformation qui a révélé que la nature des partis politiques incarne organiquement une dérive totalitaire. Telle une cellule cancéreuse qui pour survivre, doit dévorer les cellules voisines et devenir une mégacellule polynucléée. C’est cette dérive naturelle du parti vers le parti unique quel qu’en soit la tendance religieuse ou de gauche ou de droite, qui est à l’opposé de ce que doit être un parti, c’est-à-dire « un instrument pour servir une certaine conception de la vie publique[4] ».

Quels biens découlent des partis politiques ? Je n’en vois pas ! Il ne faut même pas s’attendre à un quelconque bien de la part des partis politiques. En effet, « un bon arbre ne peut jamais porter de mauvais fruits, ni un arbre pourri de beaux fruits ».

Les slogans brandis par les partis politiques relatifs au Contrat Social se sont toujours arrêtés au titre de ce livre sans jamais s’intéresser à son contenu. Une sorte d’usurpation, de même nature que les doux mensonges que l’on connait sous l’appellation de « promesses électorales ». Résultat : l’exercice concret des partis est à l’antipode des termes du Contrat social. La cause semble être liée à la passion collective qui anime la vie des partis politiques, bien éloignée de toute raison. Tout comme les crimes et les maladies psychosociales qui s’inscrivent dans la conception morale de l’aliénation mentale au sens de Michel Foucault[5].

Le raisonnement de Rousseau reste valable tant que la raison prédomine, mais dès que la passion (l’âme des partis politiques) interfère, il devient caduc. La passion singulière se conjugue au pluriel pour devenir une passion collective que Simone Weil décrit comme suit : « la passion collective est une impulsion de crime et de mensonge infiniment plus puissante qu’aucune passion individuelle ». Telles sont les impulsions des partis politiques.

Pour ces derniers, la priorité n’est ni la justice, ni l’intérêt général, ni l’égalité, et encore moins la vérité. La priorité pour les partis, c’est de (a) fabriquer «la passion collective » à travers la propagande après avoir cueilli la frustration de la population, (b) écraser la pensée individuelle en la soumettant à la pensée collective du parti et sa pression (le parti fournit à l’individu sa pensée), et (c) garantir sa propre croissance et sa domination comme but ultime. Ainsi, la priorité ne semble pas en faveur du bien public. Elle est plutôt centrée sur le développement et la domination du parti à travers la conquête du pouvoir de manière progressive et illimitée, quelle que soit la tendance politique de celui qui gouverne. Ce triple caractère (a)+(b)+(c) est une validité de fait qui décrypte la nature totalitaire des partis, en germe et en aspirations. Ceux qui ne le sont pas attendent tout simplement leurs opportunités de mues et de métamorphoses.

 

C’est cette domination vorace recensée chez les partis politiques qui porte en elle les éléments de leur déchéance. Une tendance dont les racines remontent à la violence plébéienne couplée à la violence aristocratique anglosaxonne qui explique le génome des partis politiques que Simone Weil décrit en disant que « le totalitarisme est le péché originel des partis politiques[6] ». Quelle serait alors leur utilité sociale ?

La justice, la vérité et l’utilité publique constituent des biens qui font converger unanimement les individus. C’est le slogan utopique annoncé par les partis politiques. Les intérêts, les erreurs et les crimes les font diverger, au contraire. « La démocratie et le pouvoir du plus grand nombre ne sont pas des biens. Ce sont des moyens en vue du bien. Le véritable esprit de la révolution de 1789 consiste à penser non pas qu’une chose est juste parce le peuple la veut mais à certaines conditions, le vouloir du peuple a plus de chance qu’aucun autre vouloir d’être conforme à la justice[7] ».

Donc, le processus démocratique n’est pas de choisir ses représentants ou ses collectivités irresponsables d’un point de vue d’utilité sociale, mais c’est d’exprimer son vouloir par rapport à la vie publique. Or, rares sont les fois où un peuple a exprimé son avis sur la vie publique. La dérive est partout et ce qui échappe aux intérêts particuliers (corruption) est livré aux passions collectives (démagogie, propagande et populisme), lesquelles sont systématiquement et officiellement encouragées par les partis au pouvoir.

La démocratie apparait ainsi non seulement plus utopique que jamais, mais elle fragilise, en plus, la notion de république comme mode d’organisation dans lequel le pouvoir est exercé par des représentants du peuple, puisque celle-ci (la République) est incapable de protéger son peuple ni contre la « passion collective », ni contre la « pensée collective » ni contre la tendance hégémonique des partis politiques.

Le cycle de retournement entre fin et moyens est continuellement actif selon les conditions, les opportunités et les intérêts individuels et collectifs, convergents et divergents, au sein des partis (argent, pouvoir, Etat, grandeur nationale, production économique, diplômes universitaires, renommée académique...). Même la prétendue doctrine des partis est une autre chimère qui ne peut exister de manière rationnelle. En effet, aucun homme ne peut exprimer de manière globale et précise la doctrine d’un parti comment voulez-vous qu’une collectivité puisse le faire ? Le terme « doctrine d’un parti » s’avère une bulle sans contenu. C’est un terme creux du fait de « l’absence de la pensée, dans un état continuel d’impuissance qu’il attribue toujours à l’insuffisance du pouvoir dont il dispose[8] ». D’où l’échec continu.

Ce vide de la pensée s’étend à la conception du bien public inhérente à tel ou tel parti. Vide qui crée des affinités et des alliances d’une part entre le totalitarisme et le mensonge et d’autres part, entre les faux concurrents (les autres partis qui gouvernent) pour défendre leur statut de décideurs et leur système de gestion de la chose publique, juste par instinct de survie. Les partis semblent être des fictions publiquement et officiellement constituées pour tuer à la racine le sens de la vérité, de la justice et de l’égalité. D’ailleurs « si l’on confiait au diable l’organisation de la vie publique, il ne pourrait rien imaginer de plus ingénieux[9] ».

 

Les dérives totalitaires organiques des partis politiques acculés par la réalité et l’absence de résultats probants de leurs activités politiques les poussent au discrédit et à terme, à l’écroulement ou à la suppression. Toute la difficulté est de savoir par quoi les remplacer. Mais au moins, nous savons à présent que les partis constituent un mal non nécessaire.

Pour le cas de la Tunisie, l’apparence de ce totalitarisme a été masquée par des formations partisanes qui ne sont que des partis satellites du parti dominant que ce soit de manière directe ou indirecte (par le biais de militants en immersion dans des « partis qualifiés d’opposition », ou par des partis de la même mouvance). Ce multipartisme apparent sert à réaliser tout ce qui n’est pas politiquement correct ou ce qui est rétrograde en matière d’acquis sociaux et sert aussi à consolider le monopartisme ou la position du parti qui accapare le pouvoir et qui tend à exercer son totalitarisme[10].

La tendance intrinsèque de déperdition et d’écroulement des partis politiques devient de plus en plus palpable. Les partis classiques de gauche, ou de droite et leurs intermédiaires sont cannibalisés par des factions promettant un renouveau qui n’apportera in fine, rien de concret à part marcher dans les sillons des partis agonisants tout en se débarrassant des « dinosaures » de la politique qui risquent de faire de l’ombre à la nouvelle génération, ou au meilleur des cas en les transformant en « parrains ». On parle alors, de suppression. Dès lors, regarder ou écouter un politique s’évertuer à trouver les arguments qui diffèrent son parti et son programme des autres partis devient amusant, parce que la finalité commune de tous les partis n’est que totalitarisme existentiel nécessaire pour garder le système des prévilèges. Est-ce encore honorable de faire de la politique ?

 



[1] Le parti whig désigne un parti politique apparu au XVII ème siècle en Angleterre qui, à compter de la fin du XVIIe siècle, militait en faveur d'un parlement fort en s'opposant à l'absolutisme royal. Il s'opposait à la mouvance Tory de l'époque. Le terme, apparu au XVIIe siècle, désigne à l'origine un brigand écossais.
[2] Le terme Tories (au singulier : Tory) désigne les partisans d'une philosophie politique conservatrice britannique.
[3] La notion de libre-pensée, apparue pour la première fois dans un discours de Victor Hugo de 1850, désigne un mode de pensée et d'action débarrassé des postulats religieux, philosophiques, idéologiques ou politiques, mais se fierait principalement aux propres expériences existentielles du libre-penseur, à la logique et à la raison (rationalisme, empirisme pour se faire une opinion, doute pour éviter tout dogme).
[4] Simone Weil, Note sur la suppression générale des partis politiques (Paris: CLIMATS, 2006).
[5] Laurence Guignard, « Sonder l’âme des criminels : expertise mentale et justice subjective au tournant des années 1860 », Revue d’Histoire des Sciences Humaines 22, no 1 (2010): 99‑116, https://doi.org/10.3917/rhsh.022.0099.
[6] Simone Weil est une philosophe humaniste française, née à Paris le 3 février 1909 et morte à Ashford le 24 août 1943 à l’âge de 34 ans par suite de la tuberculose et ses incidences psychophysiques. Elle est différente de Simone Veil la femme politique Française née en 1927 et décédée en 2017.
[7] Weil, Note sur la suppression générale des partis politiques.
[8] Weil.
[9] Weil.
[10] Wafa Tamzini, « Le rôle des partis politiques en Tunisie : entre quête du pouvoir et pacification sociale », -Cahiers de la recherche sur les droits fondamentaux, no 16 (16 novembre 2018): 69‑78, https://doi.org/10.4000/crdf.311.
13/09/2022 | 08:22
10 min
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Commentaires
Djodjo
On a compris
a posté le 14-09-2022 à 15:37
Un texte en long et en large pour nous dire que la dimoucrassi des partis est fictive, chose que tout le monde sait!

Ceux qui s'égosillent à nous expliquer que la terre s'arrêterait de tourner sans les partis ne sont autres que les chefs de ces partis eux-mêmes...et pour cause!! Comment voulez-vous qu'ils tuent leurs poules aux oeufs d'or
Carthage Libre
Poule aux yeux d'or
a posté le à 16:37
Rien que de voir le parti de Abir 3r3our et ses yeux qui brillent tél ce precieux métal !!
Carthage Libre
Usurpation de mon pseudo.
a posté le à 11:21
Ce n'est pas moi qui ait écrit ci-dessus.

Business News, vous devriez vérifier les email avant de poster avec les pseudo.
Hamma JRIDI
Bravo Parti Signifie Tribune ou Secte
a posté le 14-09-2022 à 09:21
Mille Bravos pour l'auteur de ce pertinent article
Les Nazistes et les Faschistes étaient des très grands Partis politiques qui auraient pu continuer à vivre et qui auraient pu selon leur philosophie inhumaine anéantir la moitié ou plus de l'humanité sur terre.Tout parti politique se fait apparaître servir l'intérêt général maïs en réalité il ne sert que l'intérêt personnel et égoïste de ses fondateurs et leurs alliés pour se maintenir au pouvoir ou ses lobbystes.. La valeur propagée au nom de la démocratie n'est qu'un moyen utilisé pour que ces sectes ou tribunes faussement appelés partis politiques accèdent au pouvoir et servent leurs intérêts personnels et ceux de leurs alliés. Dans la vrai culture musulmane la diction est: '?'? ' '?' '?'?" Celui qui se fait parti a trahi" L'histoire a bien fait raison a cette diction de notre Prophète. La démocratie peut exister et se développer sans besoin de constituer des partis politiques. La procédure de vote site actuellement "démocratie" avait été adoptée par les musulmans juste après le décès de notre Prophète Mohammed "'?'? '?'?'? '?'?'? '?'?'?" pour le choix de son successeur. Le monde occidental n'a rien inventé de nouveau. La démocratie directe dont parle notre Président Kais Saied pourrait en constituer un exemple. Mes grands remerciements pour l'auteur de cet article. Encore Bravo
Djodjo
C'est qui ce type ? Il vient de quel planète ?
a posté le 14-09-2022 à 03:00
Pffffffut un texte long comme la muraille de chine juste pour nous dire que les parties politiques ne servent à rien et bien entendu, comme souvent avec ce genre d'affirmation, il ne propose aucune alternative crédible en échange.

La dictature est pas souhaitable, c'est source d'abus/corruption/népotisme, à moment donné ou à un autre, seul qq uns y trouvent leurs comptes, les autres subissent. l'autre option, une démocratie sans partis, c'est donc par référendum que cela marche, mais du coup, des partis vont forcément émerger, ex :

Question : demain souhaiter vous un drapeau bleu ou orange ?
deux partis vont mécaniquement se constituer, les pro-bleu et les pro-rouge, c'est ds la nature humaine de se regrouper.

Le problème n'est pas les partis, mais comment on organise/régule leurs existences, pour le cas tunisien je pense qu'un régime parlementaire est une erreur, le peuple tunisien est un peuple indiscipliné et le régime présidentiel (USA, France, Brésil etc'?' ) est probablement plus approprié, mais pour que sa fonctionne, il faut un parlement fort pour servir de contre pouvoir, pour le président un mandat court, une armée républicaine et surtout la colonne vertébrale de toutes les démocraties qui fonctionnent : un état de droit solide.

En attendant, cet article est pompeux (comme souvent avec les pro imbecile de Carthage), l'auteur croit qu'il va réinventer la roue, le seul intérêt de cet article est qu'il est soporifique, pour ceux qui ont du mal à trouver le sommeil, il vous aidera.

Carthage Libre
T'as fait l'école de la rue ou quoi? De quelle droit tu dis qu'un parti politique n'est pas nécessaire? Qui t'a enseigné ces dangereuses saloperies à la Kaies Saied?
a posté le 13-09-2022 à 14:55
Ce que tu dis est grave, très grave.

Appeler un parti politique de "dictature" est un mensonge éhonté, sans argumentation.

Mais bien sur qu'un parti politique fonctionne avec une hierarchie et surtout une DISCIPLINE dite de parti! Mais c'est la base de tout parti politique dans le monde.

Enfin, je ne vais pas reprendre toutes tes contre vérité avec tes renforts de "Rousseau" (t'as un peu oublié Nicolas Machiavel dans ton "discours" et Etienne de la Boétie, tiens!, sans oublier Alexis de Toqueville), des contre vérités qui vont encore rendre les bgars, plus bgars et qui vont dire que finalement, Kaies saied a raison.

sache seulement que la démocratie s'appelle CONCURRENCE et que la condition sine quanone est la REGLE DU JEU dès le départ : si la régle du jeu est mise en place pour favoriser Ennahdha et ses satellite, par exemple, il est normal qu'on arrivera à rien.

C'est pour cela que la regle du jeu doit être CORRIGEE (par exemple sructin à 3 tours) et que il faut un VRAI Conseil Constitutionnel pour veiller au bon déroulement de la règle du "jeu".

Mais t'as AUCUN droit de dire que les partis politique sont inutiles ; bien au contraire, ce sont les partis politique qui ont fait REUSSIR les nations les plus avancées sur cette terre.

La démocratie tunisienne était jeune, très jeune, vampirisée pendant des années par les islamistes ; mais les choses devaient, pouvaient tourner autrement avec de vraies élections démocratique et une concurrence saine ; la démocratie se répare de par ELLE MEME avec les années et les prises de conscience.

Maintenant, on a un nouveau Dictateur, ignorant des affaires de l'Etat, qui va envoyer droit, droit notre pays en ENFER...et vous allez regretter les partis politiques bientôt, très bientôt, car c'est le SEUL système au monde qui a enrichi et amélioré les pays si la régle du jeu est saine ainsi que les isntitutions mises en place, à commencer par la Constitution.
Forza
Commentaire utopique
a posté le à 15:51
Carthage Libre est dans le déni.
M. Msahli est connu pour son sérieux et la solidité de ses arguments.
Kaplan
Parti
a posté le 13-09-2022 à 14:26
On l'appelle parti car il est parti. Avec notre argent.
Sami Benyoussef
Suppression du système corrompu
a posté le 13-09-2022 à 13:06
Suppression du système corrompu
Ben Hassen Mondher
La conclusion alambiquée
a posté le 13-09-2022 à 12:11
Selon l'auteur, toute action politique est antisociale, toute organisation politique est nocive pour la société. L'analyse de l'auteur est academiquement vraie, en revanche, elle n'est pas pertinente, parce qu'il ne suggère aucun palliatif socialement viable. Le régime autiritaire, où le pouvoir est centralisé entre les mains d'une même personne serait-il la solution ? Le pouvoir des partis dilue la nuisance de l'opportunisme politique, atténue les effets pervers par une opposition dynamique et par l'alternance du pouvoir
Vieux Routier
Un nouvel ordre
a posté le 13-09-2022 à 11:23
Merci au Dr M'Sahli pour cette revue intéressante qui permet de nous ouvrir d'autres horizons : le monde est en train de vivre la gestation d'un nouvel ordre qui transformera le mode classique que nous avons vécu jusque là en matière du "vivre ensemble" et du concept de l'Etat.
J'ajouterais à ce qui a été écrit, notamment en Tunisie, l'ampleur de l'ego des Zaims autoproclamés de partis politiques : le parti est souvent dénommé par son chef, le parti de X.
Agatacriztiz
Il y a autant de partis que de tunisiens
a posté le 13-09-2022 à 10:07
Par parti, le tunisien pense d'abord à "ouled El houma" (enfants du quartier) puis à "zoumala" (collègues), puis à "oueld El bled" (fils du patelin ou de la région) puis finalement à "mteena" (il est des nôtres) que ce dernier soit religieux, alcoolique invétéré, fréquente assidûment le café du coin ou habite depuis longtemps dans le même quartier, cumulant ardoises chez l'épicier du coin et chamailleries pour des prétextes futiles.
'?a fait beaucoup de "formations politiques"...
Après, on s'étonnait que les députés, véritables nomades compulsifs, pratiquaient le tourisme parlementaire, changeant de partis comme on déménage d'un quartier ou on démissionne pour prétendre à un meilleur statut ou salaire...
Il y a autant de partis que de tunisiens, cher Monsieur, c'est là où est le problème.
Eclairage
A l'auteur
a posté le 13-09-2022 à 10:04
C'est de loin, de très très loin la plus intéressante des analyses que j'ai pu lire sur ce site!
On est à des années lumières de ce que les autres chroniqueurs produisent tous les jours ici et ailleurs.
Himar
Le parti de Hamirs
a posté le 13-09-2022 à 09:31
Le parti des Hamirs est un vrai parti qui cherche le bien de tous et de chacun
Les Hamir c'est des khwanjis !
Alors l'auteur, qui écrit les viscères nouées avec le fantôme de Gannouchi au dessus de la tête, doit revoir sa copie