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Le Réseau tunisien des droits et libertés manifeste pour alerter sur le recul démocratique
14/01/2025 | 20:58
2 min
Le Réseau tunisien des droits et libertés manifeste pour alerter sur le recul démocratique

Après le rassemblement du Front de salut ce matin, le Réseau tunisien des droits et des libertés a organisé, dans l'après-midi de ce mardi 14 janvier 2025, une manifestation devant le théâtre municipal de Tunis, marquant le 14ᵉ anniversaire de la révolution tunisienne. L’événement a réuni des dizaines de militants des droits de l’Homme, des figures politiques et des acteurs de la société civile.

 

 

Les participants ont scandé des slogans exigeant l’abrogation du décret 54, une législation controversée considérée comme répressive, ainsi que la libération des prisonniers d’opinion, notamment des opposants politiques détenus.

Lors de cette manifestation, plusieurs personnalités notables étaient présentes, parmi lesquelles Hamma Hammami, Neji Jalloul, Mohamed Hamdi, Ezzedine Hazgui et Mouldi Gassoumi. Ces figures ont dénoncé les atteintes aux droits et libertés depuis le tournant du 25 juillet 2021, qualifiant ce processus de régressif pour les acquis démocratiques du pays.

May Labidi, activiste politique et militante des droits de l’homme, a déclaré : « Grâce à la révolution du 14 janvier 2011, les Tunisiens ont obtenu des avancées politiques et sociales, rêvant d’un État démocratique qui respecte la liberté d’expression. Mais aujourd’hui, des opposants et militants sont incarcérés, souvent sous couvert de lois répressives comme le décret 54. Même des jeunes exprimant leurs opinions sur les réseaux sociaux sont poursuivis. »

De son côté, Hamma Hammami, leader du Parti des Travailleurs, a critiqué les rumeurs concernant un potentiel dialogue national. Selon lui, ces initiatives sont des « manœuvres trompeuses » orchestrées par le pouvoir pour détourner l’attention de l’opinion publique. « Le régime autoritaire actuel ne peut ni engager un véritable dialogue national, ni unir le peuple, ni même assurer une quelconque stabilité », a-t-il affirmé, dénonçant également l’aggravation des conditions économiques et sociales en Tunisie.

 

 

Les manifestants ont également rappelé que le 14 janvier représente une continuité du soulèvement du 17 décembre, désigné comme le point de départ officiel de la révolution. Ils ont exhorté les Tunisiens à s’unir autour d’un programme national inclusif et d’une direction politique forte pour faire face aux défis actuels.

Le réseau a publié un communiqué à la suite de la manifestation, indiquant que le régime ne s’est pas contenté de minimiser l’importance de cette date symbolique, mais a également recouru à des mesures répressives pour entraver la mobilisation. Plusieurs rues menant au lieu du rassemblement ont été bloquées par les forces de l’ordre, empêchant de nombreux citoyens de rejoindre la manifestation. Ces pratiques ont été vivement critiquées par le Réseau tunisien des droits et des libertés, qui y voit une escalade dangereuse et un signe du malaise d’un pouvoir craignant l’expression populaire.


S.H

14/01/2025 | 20:58
2 min
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Commentaires
Gertrude
Kann zaman
a posté le 15-01-2025 à 00:57
Le pouvoir s'est écarté de la démocratie et des droits de l'homme. Les manifestations et les dialogues sont des outils du passé. D'autres outils de résistance doivent être déployés sinon ks ne partira jamais. Comprenez-vous ?