Dans un communiqué rendu public ce vendredi 26 mai 2017, le parquet militaire annonce l’ouverture d’une instruction contre l’homme d’affaires Chafik Jarraya et ce pour atteinte à la sûreté externe de l’Etat ; trahison et complicité ; et sa mise à la disposition d’une armée étrangère en temps de paix et ce après que le parquet militaire ait reçu des plaintes contre lui faisant part de son implication dans des actes portant atteinte à la sûreté de l’Etat.
Ces décisions sont prises sur la base des articles 60 bis alinéa 1et 2 ; 60 quater alinéa 2 et 4, l'article 32 du code pénal et l’article 123 du code de la justice militaire.
Suite à cela, le juge d’instruction a décidé d’émettre un mandat de dépôt contre le prévenu (Chafik Jarraya) et reporter son audition jusqu’à l’arrivée de son avocat.
Commentaires (19)
CommenterAccord avec Jarraya
@ Forza| 27-05-2017 07:49
Que ce recours quasi systématique aux tribunaux militaires, au dépens de la justice civile, injustement, illustre clairement la déliquescence de la justice civile, cela pourrait se comprendre, étant donnée son infiltration évidente par l'islamo-fascisme, mais elle ne peut être accepté, car anticonstitutionnel. Mais depuis quand l'Etat respecte-t-il scrupuleusement tous les termes de la constitution?...
Votre interrogation sur la sincérité de Chahed concernant son intention d'éradiquer complètement la corruption, où qu'elle se trouve, est intéressante et pertinente; or elle semble très peu plausible, car aucune de ses promesses, depuis qu'il préside le gouvernement, n'a vu l'ombre d'une quelconque réalisation, ni en matière d'économie, d'éducation, de santé, d'emploi, de contrebande, d'infrastructures routières, d'administrations etc...Vous avez bien raison de relever le fait que la corruption, en Tunisie, est un/ou des systèmes larges et organisés, au sein de la société civile qu'au sein des institutions de l'Etat, et ce n'est pas le fait d'arrêter un corrompu/corrupteur supposé qui va régler le problème. La sagesse populaire recommande de commencer à balayer devant sa propre porte...avant de s'intéresser aux ordures des voisins. Seule une autorité réellement intègre peut prétendre sincèrement éradiquer la corruption dans le pays. Or,l'Etat, depuis bourguiba, nous a habitué à sa propre contamination par ce virus dans sa double réalité, corruption passive et corruption active. Mais, hélas, quand un Hamma Hammami, ou un responsable de l'UGTT réclament des précisions sur cette arrestation, mais aussi appellent Chahed à combattre la corruption en tant que système néfaste qui contamine tout, des voix vipérines crient au scandale et s'épanchent en insultes et en diffamations envers l'UGTT et envers le Front populaire...Allez comprendre!...sauf qu'il n'a jamais fait bon pour tous ceux qui prétendent défendre les pauvres, les classes laborieuses, les damnés de la terre...
@ Forza| 27-05-2017 07:49;
Le problème ne réside pas dans l'arrestation de Jarraya, dans la façon avec laquelle elle s'est déroulée et aussi et surtout la nature des accusations tirées à bout portant sur jarraya par la justice militaire... C'est vrai que le ridicule ne tue pas, on le sait, mais on sait aussi que l'Etat et de ce qui lui tient de justice sont déjà passés maîtres dans le domaine...et ils ont raison, puisque nous avons une presse muselée, béni oui-oui à outrance, soumise au raz des pâquerettes, mais aussi que le pays manque dangereusement d'une véritable opposition, déterminée et crédible. Ce qui laisse le champ libre aux différents gouvernements qui se sont succédé depuis 2011. En Tunisie, nous sommes gangrenés par le miroitement et l'usage des symboles, et le hasard a fait que Jarraya, un nouveau riche, est le symbole supposé de la corruption, en bisbille depuis quelque temps avec des politiques et des journalistes, en plus, il est sfaxien, originaire d'une ville toujours haïe par le pouvoir central...autrement dit, il n'est pas originaire de Tunis, ou du Sahel, tels que le richissime Ltaïef, homme de main financier du régime policier et politico-mafieux de ben ali... hatem c l'a bien exprimé dans un post récent, à propos de l'arresetation de Jarraya :" après le bouzidi ( un contrebandier de Sidi Bouzid récemment arrêté), c'est au tour du Sfaxien.." Probablement, aux yeux de hatem c. Jarraya et le contrebandier doivent être plus "zarabes" que "zarabes", donc voués à la potence... Alors où réside le fond du problème, à part ce choix sélectif de l'arrestation de Jarraya? Vous l'avez compris, cet acte symbolique contre un symbole supposé de la corruption plait beaucoup au populo...d'où cette ridicule manifestation de soutien à Chahed, hier devant la Kasbah...Mais le fond du problème semble âtre celui-ci, historiquement bien marqué : le pouvoir semble être concentré exclusivement dans les mains de Sahéliens ou de Tunisois, à l'exclusion de toute autre région. L'Etat aurait été toujours un affaire de clans précis, de régions précises. Construire une véritable démocratie sur un tel modèle relève de l'esbroufe, et les différentes protestations ailleurs, dans le centre, nord-ouest, le Sud, rappellent au pouvoir central l'injustice flagrante de ce schéma inique, inégalitaire et trompeur; les pansements inefficaces des différents gouvernements, appliqués sur des injustices flagrantes dans certaines régions, certains secteurs, comme autant d'emplâtres sur des jambes de bois, incitent à réfléchir. Le ridicule des actions d'un certain Aïdi, d'un certain Jalloul, dans des hôpitaux du Sud, ou des écoles...ressemblent à du foutage de gueule. Il semble bien que le populisme, en Tunisie, ne mange plus de pain...mais continue à s'égosiller et à montrer des banderoles frappées au sceau de la manipulation et de l'hypocrisie. En démocratie, on juge sur pièce, et la mémoire collective, quand elle n'est pas d'ordre religieux( quelle horreur!)est beaucoup plus tenace que les stratégies à l'emporte-pièce de tel ou tel gouvernement. Alors attendons la décision de la justice en ce qui concerne Jarraya...quoique la nature des accusations ne présage rien de bon...S'il faut attendre comme on le fait pour les procès de terroristes arrêtés depuis longtemps, qui tardent à se tenir, on risque d'attendre très longtemps...c'est que, en Tunisie, on préfère brûler son linge sale officiel, plutôt que l'exposer dans les salles d'audience...
Concernant la prédominance des tribunaux militaires sur la justice civile, depuis des années,elle ne cesse de nous interpeller, surtout que les affaires concernées ne relèvent nullement de la justice militaire, telle celle des blessés de la révolution, celles de différends avec des journalistes etc.
Ceux-là vont traîner les plus importants.
C'est ceux-là dont on a besoin et surtout le chef de bande,
Question:
@Ourwa, vous avez raison sur beaucoup de points
Sinon Hatem C, il a des désirs d'un psychopathe et il ne comprend pas que réclamer l'identité amazighe maghrébine de la Tunisie ne signifie pas être raciste contre les arabes, comme il le fait lui mais bon il est incurable.
GO ! plus et encore plus
Une justice de m...
Cela dit...et asséné, les "détails" de la justice militaire, avec force de "lois", "alinéas" "et autres "articles de la justice militaire" ne manquent pas de souffle...et de ridicule. Que voulez-vous, quand on veut insister sur cette mascarade qui consiste à répéter, toute honte ravalée, que la Tunisie est "un Etat de droit, démocratique etc..." , on ne fait pas mieux. Et le populo n'a d'autre choix qu'à avaler cette salade. Salade simple? Pas du tout! Salade composée, comme l'Etat et la justice tunisiens nous servent depuis + de 50 ans, des discours creux et des viols répétitifs des lois et des règlements, en l'occurrence en ce qui concerne les procédures judiciaires, d'où cette épice infecte avancée comme largement suffisante aux yeux de la justice militaire pour embastiller Jarraya, soupçonné de " trahison et complicité ; et sa mise à la disposition d'une armée étrangère en temps de paix et ce après que le parquet militaire ait reçu des plaintes contre lui faisant part de son implication dans des actes portant atteinte à la sûreté de l'Etat." sic. Fermez le ban et l'arrière ban! Qui dit mieux? Il suffit que n'importe qui " ait reçu des plaintes contre" n'importe qui, pour que celui-ci se trouve derrière les barreaux. C'est pas beau, ça? Quel idiot, après ça, pourrait taxer l'Etat tunisien et la Justice tunisienne, civile ou militaire, de dériver gaillardement vers une dictature abjecte, ignoble et qui prépare un avenir sombre et délicieusement divin et mafieux? Mais néanmoins, admirez la "précision imparable: "sa mise ( de Jarraya" à la disposition d'une armée étrangère en temps de paix et ce après que le parquet etc..." Faut dire que le bonhomme l'a échappé belle...parce que, si sa "trahison" ait eu lieu en temps de guerre, il aurait été pendu illico...sous les applaudissements de hatem c, abel chater et autres orientalistes de la dernière heure... Or, il ne faut pas se méprendre sur ce commentaire; il ne reflète nullement l'intention de défendre Jarraya, ou de prendre son parti, mais bien de pointer l'infecte chakchouka dans laquelle pataugent l'Etat et sa "justice" de pacotille...Chahed a certainement raison, de son point de vue, d'ordonner ces arrestations, sous couvert de "lutte contre la corruption, mais il ne faut oublier qu'il l'a fait, seulement pour se prévaloir du costume du grand justicier, éradicateur de toute corruption...à défaut d'attaquer celle-ci à la source, c-à-d au sein de ses administrations, se ministères, ses alliés politiques etc...Mais il fallait un bouc émissaire, et ce fut Jarraya... Dire que beaucoup, sur ce forum, applaudissent des quatre fers à ces arrestations, donne la mesure d'une "démocratie" en trompe-l'oeil, d'un masque de démocratie trompeur, que les états islamo-fascistes ne cessent de brandir, sous les applaudissements des hatem .c, abel chater, et autres mercenaires tournoyants de l'abjection et de la justice inique et injuste.
P.S. Il faut bien se rendre à cette à cette évidence : Chahed et son gouvernement de bras cassés n'ont accompli aucune action positive, constructive...qui pourrait faire entrevoir un quelconque espoir de sortie de crise, alors il leur fallait faire un coup d'éclat, et ce fut l'arrestaion de Jarraya et d'autres. Et tout le monde d'applaudir, étant donnée la propension des Tunisiens à vouloir pendre illico les pseudo fautifs, les pseudo escrocs etc... et Chahed le savait. CQFD. Comment espérer un véritable changement de mentalité des politiques et des citoyens dans le sens d'une réelle objectivité dans le jugement et l'analyse?...Très certainement en attendant que les Tunisiens accèdent au véritable statut de citoyen, et se défaire ainsi de la chape obscurantiste et trompeuse de celle de sujet...véritable objet de manipulation( on l'a vu avec nahda et nida)? Depuis 1956, on n'a jamais pu constater l'ampleur de l'emprise réelle de la religion sur les gens, sauf en 2011 et après... Alors devrait-on encore s'étonner de cette dérive islamo-fasciste de l'Etat?...comme devrait-on s'étonner de la rechute de l'Egypte, à nouveau, dans le giron de la dictature militaire? Nullement; les régimes de bourguiba et de ben ali ont toujours été considérés comme hérétiques, anti-musulmans etc... et l'Egypte, biberonnée à la dictature militaire depuis Najib, échaudée par le jihadiste Morsi, n'avait d'autre choix, apparemment, que de se jeter dans les bras militaro-fasciste de Sissi.
Bref, quand l'horreur de la déliquescence de la justice atteint ce niveau, exacerbé par les appels au meurtre, l'on se dit qu'un pays ne peut se prétendre démocratique, qu'à condition que ses habitants prouvent leur statut de citoyens. En Tunisie, c'est loin d'être le cas.
Il est idiot à ce point ?
Seulement la roue à tourné au mauvais sens, et l'effet boomerang s'est concrétisé.
Maintenant le plus délicat est à venir, pour qu'il puisse divulguer les initiateurs.
Mais le problème y arrivera-t-il à se prononcer ? Ou bien lui laisseront-ils l'occasion de parler ces mafieux que Samia Abbou (la peureuse et lèche-bottes) n'a pas l'audace d'en parler cette fois-ci pour révéler quels sont les mafieux qui commandent depuis 2011 tous les complots et les manigances planifiés quelques mois avant cette année de... printemps arabe, lorsqu'ils menaient la belle vie à Londres en tant que soi-disant réfugiés politiques de cirque.