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Le directeur du festival de Hammamet s'explique sur la censure de la pièce de Fadhel Jaîbi
27/06/2024 | 20:03
2 min
Le directeur du festival de Hammamet s'explique sur la censure de 
la pièce de Fadhel Jaîbi

Le directeur du festival de Hammamet, Néjib Kasraoui, s'est expliqué sur la polémique liée au refus de la présentation de la pièce de théâtre de Fadhel Jaîbi.

Dans une interview accordée ce jeudi 27 juin 2024 à l'agence de presse Tap, Néjib Kasraoui a affirmé que le festival n'a pas censuré ladite pièce mais que deux travaux avaient été soumis par le théâtre national et qu'il fallait en choisir une. Le festival a donc choisi, toujours selon les déclarations de son directeur, la pièce intitulée "la danse de Samira" et ce afin de rendre hommage à l'artiste Mouna Noureddine à l'occasion du soixantième anniversaire du festival.

 

Une polémique avait éclaté depuis hier après que plusieurs voix de la scène artistique aient dénoncé ce qui a été qualifié de censure de la pièce " Le bout de la mer " de Fadhel Jaîbi au Festival de Hammamet.

L’écrivain et intellectuel Abdelhalim El Messaoudi, directeur de l'Institut supérieur d'art dramatique (Isad), avait annoncé, dans une publication postée hier, mercredi 26 juin 2024, sur les réseaux sociaux, l’annulation de la représentation de la pièce.

« Cette pratique est une insulte aux artistes et aux intellectuels, ainsi qu'aux dramaturges eux-mêmes, et une insulte au ministère de tutelle et au théâtre national tunisien, qui ont contribué à la production de cette œuvre monumentale (…) cet esprit prouve l’obscène et le régressif déguisé au nom de la moralité au détriment de la sensibilisation du public de manière critique et déconstructive à travers l’art sérieux, et l’extrême pauvreté intellectuelle pour comprendre les transformations intellectuelles et esthétiques que la Tunisie a connues depuis la révolution » a-t-il écrit.

 

Dans " Le bout de la mer ", Fadhel Jaîbi adapte le mythe de Médée et de Jason où l’histoire, de la Grèce antique se transpose sur la terre des Arabes, ici et maintenant. 

« Et si jamais Médée s’était abstenue de prendre la fuite et se présenta devant les institutions judiciaires et ses lois strictes … Devant les défenseurs/ses, de cette criminelle … Les psychologues, avec leurs propres contradictions et différents courants … Face à un public installé dans la tranquillité de ses idées et préjugés … Qui jugera Médée pour tous ses crimes ? A qui revient la légitimité de proclamer le droit à la vie et à la mort, face aux massacres quotidiens dont nous sommes témoins, commis par un homme qui se prétend humain ? Médée, aujourd’hui présente parmi nous, a-t-elle pu affronter le monstre qui nous habite, sans culpabilité aucune, bravant tous les interdits ? Qui juge qui… ? » peut-on lire dans la présentation de la pièce jouée aux JTC en décembre dernier.

R.B.H

 

27/06/2024 | 20:03
2 min
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Commentaires
Mouwaten
Exagération
a posté le 28-06-2024 à 10:09
Pour la 2ème fois je vous écris pour vous dire que vous exagérez tout ! Il n'y a pas de censure, c'est un choix diplomatique et de reconnaissance. Après tout les quelques thakafout peuvent la voir ailleurs c'est pas rentable pour un festival d'été
Gg
Fabuleux sujet!
a posté le 28-06-2024 à 08:04
Ou comment une société évolue, du rôle de la transgression.
Mais je préfère ne pas m'en mêler, ce n'est pas ma place!
juan
ne pas s'en mèler
a posté le à 15:59
d'autant que la pièce n'est pas hebreu .. ...;
nizar khalfi
honte
a posté le 28-06-2024 à 01:09
la censure de la piece de Jaibi est inqualifiable....cette piece a ete montree plusieurs fois depuis janvier 2024.....la personne qui a pris cette decision est analphabete....
maatougnadia95@gmail.com
maatougnadia95@gmail.com
a posté le à 02:35
Si en 2024 on se permet ce genre de manipulation autant de polémique avec le grand fadhel jaibi vraiment quel régression quelle honte Allah yarhamha la culture fi tounis