
Le collectif « EnaZeda » contre le harcèlement et les violences sexuelles a dénoncé, dans un communiqué publié ce samedi 4 février 2023, les propos contenus dans l’émission « Saffi Kalbek », animée par Jaafar El Guesmi et diffusée le 1er février sur Elhiwar Ettounsi.
L’épisode en question, précise le collectif, relate l’histoire d’une jeune femme, Boutheina, forcée d'interrompre sa scolarité à l'âge de 17 ans pour être mariée à un homme adulte qu'elle ne connaissait pas.
La jeune femme a été victime, durant neuf années, de violences morales et physiques, vivant avec un homme qui l'insultait et la battait. Cherchant refuge auprès de sa famille, elle a également été battue par son père, ses oncles, et son frère qui ne l'ont pas soutenue, mais l'ont forcée à retourner au domicile conjugal. Parce qu'elle a décidé de partir pour se protéger, son frère aîné l'a menacée de mort, explique le collectif dans son communiqué.
Cette histoire, a indiqué EnaZeda, rappelle l'importance du combat qui doit être mené contre le patriarcat qui fait de la famille, de la société et de l'État les ennemis de la femme.
Le collectif a tenu à rappeler que plus de 50% des femmes sont victimes de violences en Tunisie, que les cas de violences conjugales sont en augmentation et que 47.583 plaintes pour violences contre femmes et enfants ont été déposées en 2022.
« Malgré ces chiffres alarmants, et même si les situations similaires à celles de Boutheina se multiplient, l'État tunisien refuse encore de mettre en place et de financer une réelle stratégie nationale pour lutter contre les violences faites aux femmes. Les exemples illustrant cette indifférence sont nombreux : le nombre de lits dans les centres d'accueil pour femmes victimes de violences ne dépasse pas les 90 lits dans tout le pays pour des milliers de victimes. D'un autre côté, il est important de souligner le rôle des médias dans la normalisation de la violence à l'égard des femmes. Certes, il est primordial de parler de violences contre les femmes dans les émissions de télévision, mais jamais de cette façon. L'équipe de journalistes souhaitant traiter de tels sujets devrait avoir les compétences et les outils nécessaires afin de construire un discours qui sensibiliserait la société contre la violence sexiste plutôt que de la renforcer. Malheureusement, dans ce cas de figure, nous avons constaté que le présentateur justifiait en quelque sorte la violence infligée par le père à sa fille. Nous tenons donc à rappeler qu’un père qui bat et humilie ses enfants n'est en réalité pas un père, mais un criminel » a-t-il souligné.
« En outre, cette émission réunissant la victime et son agresseur sur un plateau, a essayé de faire pression sur la jeune femme devant les caméras pour la pousser à pardonner et à oublier la violence qu'elle a subi. Cet acte est en soi une violence psychologique vis à vis d'une personne en situation de vulnérabilité. Par conséquent, EnaZeda dénonce, une fois de plus, la défaillance de l'État tunisien patriarcal dans la protection des filles et des femmes victimes de violences et appelle également les médias à assumer leur responsabilité et à former les présentateurs sur les sujets liés aux droits humains et aux violences faites aux femmes, afin de ne plus reproduire ces mêmes erreurs » a conclu le collectif.
M.B.Z
De s'être impliqué et de tirer la sonnette d'alarme
L'animateur qui peut être de bonne foi
Doit impérativement s'excuser et s'engager sérieusement à faire attention dorénavant
Sinon après tous les moyens sont autorisés à faire face à tel comportement irresponsable
Merci encore
Se taire est être complice .
Il y a bien un criminel, sur le plateau, et sa victime.
C'est vrai.
Mais il faut bien voir qu'elle a été poussée par son propre père et sa famille à subir cette longue torture. C'est cela l'ascendant, elle ne peut pas porter plainte.
Et même plus, cette émission est foncièrement perverse, parce qu'elle met le bourreau et la victime face à face, en incitant celle-ci à "pardonner".
Mais si elle pardonne, elle dit devant toute la société que le "mari" peut continuer, que ce n'est pas grave.
C'est cela le pire, elle a besoin de guérir, c'est à dire vivre avec ca. Pas pardonner.
De plus, dans des cas pareils, la victime n'a pas besoin de porter plainte. Le parquet peut, et doit se saisir de l'affaire. Et juger.
En tous cas il en est ainsi dans tout pays civilisé...
Et au lieu que la police et la justice mettent un terme à cette horreur et emprisonne tout ce beau monde, on en fait une émission de télé. L'animateur, les réalisateurs eux mêmes sont complices de maltraitance aggravée.
Respect et solidarité avec elle, puisse t-elle un jour guérir de toute cette violence. Mais cela ne se fera pas sans la reconnaissance des faits par la société.
Ce pays, décidément sans espoir, sans morale, sans humanité, me dégoute profondément.
Je suis par ailleurs conscient que l'animateur et le ou les réalisateurs ont volontairement exploité cette affaire mais ils ont le mérite (peut-être cyniquement et sans aucune conviction) de la révéler à l'opinion publique.
C'est son travail...
Le papa a fait des conneries vis à vis de sa fille OK
Il demande pardon une fois qu'il a réaliser que il a fait des fautes c'est bien
Encouragée la fille à pardonner son papa oui
Mais ne pas oublier...
Non, camarade. Ce type a été incitateur et complice des crimes commis contre sa fille. Sa place est en taule, comme le frère de cette malheureuse, et le "mari", car il y a eu viols et violences.
La même chose aurait pu arriver à ma femme. Lorsque je l'ai connue, en 2010, elle était "promise" à un vague cousin. J'avais rencontré ce mec, tout de suite il m'avait dit "elle est pour moi". Ce sont ses mots exacts. Mais elle a dit non, alors son père, et sa grand mère, et son grand père, ont dit: "Ah, elle ne veut pas se marier avec lui. Alors qu'elle fasse ce qu'elle veut!".
Voilà des gens normaux, aimants, humains.
Merci à cette partie de la famille qui a compris que la vie de leur fille lui appartenait.
1 elle doit porte plainte
2 déposer c'est preuve
3 un juge décidé à la lumière de ce qu'il a devant lui
Ces derniers, fin 2013, scellèrent définitivement notre sort en nous expédiant aux confins du sous-développement.
Un peuple de traitres, de fainéants et de lâches, un peuple de voyeurs, qui ne cesse de bigler sur la paille logée dans l'oeil de son voisin et que ne voit jamais le baobab qu'il a dans le sien.
Que Dieu les maudisse à jamais.
A ce jour, il y a beaucoup plus de collectifs et d'associations, qu'il n'y a d'habitants
gualou, on est prêt pour la dimoucrassie. éttfouh aalihom.
Même un zoo refuserait de vous servir d'abri !
Il ne sait même pas quel dénominatif attribuer à votre espèce.