alexametrics
mardi 06 mai 2025
Heure de Tunis : 12:40
Dernières news
La BCT maintient le taux directeur à 8% face à des risques inflationnistes persistants
29/12/2024 | 11:06
4 min
La BCT maintient le taux directeur à 8% face à des risques inflationnistes persistants

 

Le Conseil d’administration de la Banque centrale de Tunisie a décidé, lors de sa réunion du 28 décembre 2024, de maintenir le taux directeur de la Banque Centrale de Tunisie inchangé à 8%.

 

Le Conseil d’administration de la Banque centrale a tenu une réunion, samedi 28 décembre 2024, au cours de laquelle il a passé en revue les derniers développements économiques et financiers aussi bien à l’échelle internationale que nationale, ainsi que les perspectives de l’inflation.

Sur le plan international, l’année 2024 a été marquée par un grand progrès des banques centrales dans l’accomplissement de leur mission principale de stabilité des prix. En effet, l’inflation est désormais proche de la cible dans la plupart des pays. Néanmoins, la persistance de l’inflation sous-jacente continue de freiner le rythme des assouplissements monétaires. Plusieurs banques centrales continuent de privilégier la prudence dans le dosage des ajustements des taux directeurs afin de garantir que les tensions inflationnistes se dissipent et que l’inflation converge de manière durable vers les cibles. L’apaisement des tensions inflationnistes et l’assouplissement monétaire, dans les principales économies, devraient soutenir la croissance économique, qui fait preuve de résilience, en dépit d’un contexte international marqué par une multitude de risques et entouré d’incertitude. 

Sur le plan national, la croissance économique s’est maintenue sur une tendance haussière au 3ème trimestre 2024 (1,8% en glissement annuel contre 1% le trimestre précédent), soutenue par la progression notable de la demande intérieure (4,1% contre 2,6% au deuxième trimestre 2024). Au-delà, les données conjoncturelles disponibles laissent entrevoir une poursuite du renforcement de la croissance économique au dernier trimestre 2024.

Au niveau du secteur extérieur, le déficit courant s’est réduit à 2.611 MDT (ou 1,6% du PIB) au cours des onze premiers mois de 2024 contre 3.464 MDT (ou 2,3% du PIB) un an auparavant. Ce résultat porte la marque de la consolidation notable des revenus de travail et des recettes touristiques, et ce malgré une légère détérioration du solde commercial. L’amélioration du déficit courant et l’atténuation des pressions sur le taux de change du Dinar vis-à-vis des principales devises ont favorisé la reconstitution des réserves de change, en dépit des dépenses importantes au titre du service de la dette extérieure en 2024. Les avoirs nets en devises ont totalisé 25,6 milliards de dinars (ou 115 jours d’importations) à la date du 26 décembre 2024 contre 26,4 milliards (ou 120 jours) à fin décembre 2023.

S’agissant des prix à la consommation, et après avoir enregistré une stabilité durant trois mois successifs à 6,7%, le taux d’inflation a repris, en novembre 2024, la tendance baissière graduelle pour se situer à 6,6%. Cette légère détente de l’inflation a été favorisée, particulièrement, par la baisse de l’inflation sous-jacente « hors produits alimentaires frais et produits à prix administrés » qui s’est établie à 5,8% en novembre 2024 contre 6,4% un mois auparavant, en raison, notamment, de la baisse notable des prix à la consommation de l’huile d’olive (-3,1% contre +16% le mois précédent). En revanche, un renforcement a marqué l’inflation des produits alimentaires frais qui a atteint 14,1% (en G.A.) en novembre 2024, après 13% le mois précédent. Pour sa part, l’inflation des produits à prix administrés s’est élevée à 3,7% contre 3,5% en octobre 2024, en relation avec l’augmentation des prix des services de café. Faut-il noter que, hors alimentation et énergie, le taux d’inflation s’est maintenu, en novembre 2024, stable à 6,3%, et ce pour le deuxième mois consécutif.

Les dernières prévisions tablent sur une poursuite de l’orientation baissière graduelle de l’inflation quoiqu’à un rythme plus lent que prévu précédemment. En effet, les hausses attendues des salaires, aussi bien dans le secteur privé que public, devraient ralentir le rythme de la baisse de l’inflation à court terme. Ces hausses devraient occasionner des pressions sur les coûts de production et stimuler davantage la demande dans un contexte marqué par un faible dynamisme des capacités de production. En termes de moyennes annuelles, le taux d’inflation devrait se situer à 7% pour l’ensemble de l’année 2024 avant de revenir à 6,2% en 2025.

La trajectoire future de l’inflation reste entourée de plusieurs risques haussiers. Elle serait tributaire de l’évolution des prix internationaux des produits de base et des matières premières et de la capacité à gérer les déséquilibres des finances publiques.

Le Conseil estime que la persistance de l’inflation à des niveaux relativement élevés et la présence des risques haussiers significatifs, à court et à moyen terme, pourraient altérer la stabilité des prix et entraver le processus de consolidation des capacités économiques et financières du pays. Dans ce contexte, le Conseil a décidé de maintenir inchangé à 8% le taux directeur de la Banque Centrale de Tunisie.

 

BN d'après communiqué

 

29/12/2024 | 11:06
4 min
Suivez-nous
Commentaires
juan
exemple suisse ... ....
a posté le 29-12-2024 à 14:06
chomage inexistant ou presque, taux directeur 0.5 %, monnaie solide et convertible ...
ils ont une école polytechnique, mais pas de concours, pas de maths abstraits , pas d'uniforme de l'armée . demandez à Frikhra ...
le modèle germanique fonctionne bien.
oubliez la france et son modèle.
Rationnel
Le modèle germanique est Kaput
a posté le à 14:52
Chaque pays doit inventer son propre modèle. Le modèle germanique est Kaput (voir le livre par Wolfgang Munchau ; 'Kaput: The end of the German miracle'). La Tunisie a meilleures chances d'amélioration et un meilleur potentiel économique que les pays germaniques. Aucun pays ne peut faire la compétition a la Chine.
juan
@ irrationnel .....
a posté le à 16:37
allemagne, sans polytechnique, ena ... et autres conneries à la française est toujours la locomotive de UE.
si tu lis allemand: deutsche Qualitaet !!
Rationnel
Deutsche Qualitaet < Chinesische Qualität
a posté le à 17:25
Dans les industries du futur: voitures électriques, intelligence artificielle, éoliennes (les allemands sont proches ici), les panneaux solaires, les inverters, les semi-conducteurs, les téléphones mobiles, ....Les Chinois sont de loin meilleurs ou les Allemands ne sont même pas présent dans ces industries.
VW a admis qu'elle est incapable de rivaliser avec les Chinois et acquis une partie (5%) de XPeng et va utiliser la technologie d'XPENG dans ses modèles.
Les sociétés allemandes qui vont survivre: BMW, SAP, Mercedes occupent des niches qui n'ont pas assez de ventes pour relancer l'economie, donc la stagnation peut endurer si des programmes ambitieux de renouvellement economiques ne sont pas entrepris.
Je suis pour la prospérité européenne et allemande, mais on doit rester honnêtes. L'Allemagne doit investir mais les dirigeants ont créer des freins artificiels qui les empêchent la prospérité comme les limites sur la dette ou les complexités bureaucratiques.
le financier
sur quelles bases ?
a posté le à 16:03
Sur quellr bases ? Sur quelle fondation la tunisie ferait mieux que l allemagne
Je crois que tu n as pas conscience de ce qu est l allemagne et je crois que tu ne connais pas les bourricot au manette et le tissus industriel et économique de la tunisie
le financier
faisons court
a posté le 29-12-2024 à 13:17
Budget de l etat est inflationniste avec une taxation qui ne creera que la decroissance ou croissance molle.
Une bande d ane qui taxe les energies du secteur privé avec l annonce a ce jour de 10 mesures pour soit disant booster l economie et l investissement , en realité du vent et une catastrophe pour 2025 et depart en courant ou les pied devant pour KS en 2026