Khayam Turki est soupçonné de détournement de fonds, selon Reuters, qui parle d’une affaire portant sur plusieurs millions de dollars. Le procureur genevois Dario Zanni a gelé ses avoirs qu’il détient dans des comptes bancaires en Suisse.
L’information aurait été confirmée mardi 19 juin par la justice genevoise.
Les avocats de l’Emirates International Investment Compagny (EIIC), l’autre partie dans cette affaire et ancien employeur de M. Turki, ont refusé de commenter la nouvelle à Reuters. L’agence de presse n’a pu contacter Khayam Turki pour confirmer ou infirmer ces informations.

Business News a cependant réussi à contacter l’avocat de M. Turki qui dément catégoriquement ces allégations et nous parle d’un règlement de comptes qu’aurait fomenté l’ancien employeur. Les avocats de M. Turki vont d’ailleurs entamer une procédure judiciaire contre Reuters pour diffamation et propagation de fausses informations.
Khayam Turki, selon son avocat, n’a ni compte ni avoirs à geler en Suisse. Tout cela est pur mensonge, il a clôturé son compte depuis son départ de la Suisse et ce compte n’a jamais compté plus de quelques dizaines de milliers d’euros, fruit de son salaire.
L’EIIC aurait même perdu d’autres affaires ayant ciblé Khayam Turki et certains de ses collègues, nous dit-il.
On notera que ce n’est pas la première fois que les Suisses nous parlent de comptes gelés, alors que ces comptes n’ont jamais existé. Un homme d’affaires tunisien a intenté, il y a quelques mois, une procédure judiciaire contre le gouvernement suisse pour une affaire similaire.

Rappelons que Khayam Turki, du parti Ettakatol, était pressenti pour devenir ministre des Finances de la Tunisie à l’issue des élections et qu’il a renoncé à occuper le poste après que l’Emirates International Investment Compagny ait annoncé qu’elle allait déposer plainte contre lui.