
Le secrétaire général adjoint de la Fédération de base de l’enseignement secondaire à Mezzouna, dans le gouvernorat de Sidi Bouzid, Sami Khaskhoussi, a indiqué que les habitants de la région ont décidé de manifester en raison de l’absence de réaction des représentants de l’exécutif après le décès de trois élèves, suite à l’effondrement du mur d’un lycée.
S’exprimant le 16 avril 2025 dans l’émission Sbeh El Ward animée par Hatem Ben Amara, Sami Khaskhoussi a expliqué que les habitants de Mezzouna s’attendaient à une visite officielle de la part d’un haut responsable, voire d’une délégation gouvernementale. L’absence de rencontre entre un représentant de l’exécutif et les manifestants a provoqué des tensions et une colère qui ont abouti à des heurts avec les forces de l’ordre. Il a précisé que les protestations ont eu lieu de façon spontanée en raison d’un sentiment d’injustice et d’impuissance.
Sami Khaskhoussi a révélé que certaines rues et avenues ont été privées d’électricité et que les heurts se sont poursuivis jusqu’à une heure tardive. Selon lui, les régions intérieures, y compris Mezzouna, sont marginalisées et traitées avec insouciance. Il a estimé que les mouvements de protestation devraient continuer à avoir lieu en raison des fortes tensions et de l’absence de dialogue. Le syndicaliste a également souligné que les habitants de Mezzouna s’attendaient à des décisions présidentielles. Il a enfin assuré que le directeur du lycée était encore en détention.
Pour rappel, trois élèves sont décédés, le 14 avril 2025, à la suite de l'effondrement du mur d'un lycée à Mezzouna au gouvernorat de Sidi Bouzid. Cinq autres ont été hospitalisés à la suite du même drame. En guise de réaction, la Fédération de l'enseignement secondaire a décrété une journée de deuil national incluant l'arrêt des cours et le boycott des épreuves du bac sport. De son côté, le ministère de l'Éducation ne s'est toujours pas exprimé au sujet de ce drame.
S.G


