Le doyen de l'Ordre des ingénieurs tunisiens, Kamel Sahnoun, est revenu ce lundi 10 mai 2021, sur les déclarations du ministre des Affaires sociales, Mohamed Trabelsi, qui avait qualifié la grève des ingénieurs de grève politique, estimant que leurs revendications sont inopportunes au regard du contexte difficile que traverse le pays.
Kamel Sahnoun a tenu à préciser que les revendications des ingénieurs ne concernent pas des augmentations salariales mais le versement d’une prime spéciale approuvée au Conseil de sécurité nationale en 2018 pour lutter contre l’émigration des compétences tunisiennes.
Il a précisé que le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, a aussi exprimé son accord concernant ces revendications et s’est engagé à poursuivre le versement des primes mais que le processus a été entravé depuis lundi dernier.
« Nous ne contestons pas les pouvoirs du Syndicat, notre mission est complémentaire avec la sienne et notre rôle, selon la loi créant l’ordre des ingénieurs et approuvée par l’ARP est de défendre les ingénieurs financièrement et socialement, tout comme l'une de nos tâches consiste à organiser la profession » a ajouté M. Sahnoun.
« Pour ce qui est de la grève, elle a été organisée progressivement et si elle avait été politique, alors comment ça se fait que tous les blocs sont de notre côté ? Notre cause est légitime et aujourd’hui la grève se poursuit car les ingénieurs, après les déclarations de ces derniers jours, sont plus déterminés que jamais estimant qu’il s’agit maintenant de leur dignité et de leur position dans le système économique du pays » a-t-il conclu.
Le ministre des Affaires sociales, Mohamed Trabelsi, avait estimé, le 7 mai dernier, que les grèves récurrentes étaient devenues un phénomène central qui ne prend pas en compte la situation du pays.
Il a qualifié la grève ouverte des ingénieurs du public de « grève politique » selon les normes internationales du travail, affirmant que même si ceux-ci avaient le droit de s’exprimer sur leur situation, proclamer une grève restait du ressort des syndicats, un organe dont les protestataires ne disposent pas. « Un ordre (l’ordre des ingénieurs, ndlr) ne peut substituer un syndicat et vis-versa », a-t-il ajouté.
Mohamed Trabelsi a souligné que l’écart des salaires entre les ingénieurs dans les deux secteurs public et privé n’était pas aussi large qu’on le prétendait. « Certains, dans les entreprises publiques, perçoivent 17 salaires par an », a-t-il indiqué. Propos que réfute Kamel Sahnoun, soulignant qu’ils sont vrais mais pour seulement trente entreprises sur les 250 que compte le secteur.
M.B.Z
L'UGTT ne vous plaît pas? Faites un autre syndicat.
Et de toutes façons mechichi finira par vous faire des promesses qu'il n'arrivera pas à tenir
Ne rajoutons pas une couche.
Il faut batailler auprès du fashel Mechichi pour que les ingénieurs ne soient pasconcernés par le confinement.
Gouvernement sans paroles et qui essaye de noyer le poisson, c'est honteux!
aux USA, allemagne ... il n'y a pas d'ordre, ni désordre des ingénieurs.
mème en France, que vous avez l'habitude de copier, il n'y pas d'ordre des ingénieurs.
98 % de vos dimplomés ne font pas le métier d'ingénieur.
vos soit disant "ingénieur principal" sont de simples burocrates, inutiles.
ils font semblant de travailler, et ne méritent aucun salaire.