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JCC : des militants interrompent une conférence pour accuser Farid Boughdir de harcèlement
04/12/2024 | 13:09
2 min
JCC : des militants interrompent une conférence pour accuser Farid Boughdir de harcèlement

 

Le président d’honneur de la 35ᵉ édition des Journées Cinématographiques de Carthage (JCC), Farid Boughdir, a assisté, mercredi 3 décembre 2024, à une conférence de presse où ont été dévoilés les films en compétition.

Cependant, la conférence a été perturbée par l’intervention de militants dénonçant la nomination de Farid Boughdir à la tête du festival, qu’ils ont qualifiée de « honteuse ». Ils l’ont accusé d’être un « harceleur notoire » et ont brandi des pancartes hostiles ainsi qu’un témoignage attribué à une prétendue « victime ».

 

A l’annonce de sa nomination, une campagne a été lancée s’indignant du fait qu’une personne accusée de harcèlement soit placée à un poste symbolique dans un festival célébrant les valeurs d'art, de culture et de respect. Sur les réseaux sociaux, des voix se sont élevées pour demander sa destitution, y voyant un manque de considération envers les luttes contre le harcèlement et les violences sexistes.

Farid Boughdir avait tenté de minimiser les accusations. Il avait évoqué un acharnement en assurant qu’aucune plainte officielle n’avait été déposée.

Le comité d’organisation des JCC n’a pas encore commenté officiellement l’incident, alors que cette polémique vient ternir cette édition.

 

Le cinéaste avait déjà fait l’objet d’accusations de harcèlement en 2016, après avoir tenu des propos jugés « déplacés » à l’encontre de femmes artistes. À l’époque, il avait défendu son comportement en invoquant un « sketch improvisé » et avait reconnu un humour qu’il qualifiait lui-même de « lourd ». Il avait alors qualifié la polémique de « sans fondement ».

 

Cette controverse s’inscrit dans un contexte plus large de dénonciations dans l’industrie cinématographique. Cependant, au Maghreb et au Moyen-Orient, les mouvements contre le harcèlement ont moins de résonnance qu’en Occident. On y dénonce une tendance à protéger les figures établies du monde artistique au détriment des victimes et on y réclame des évolutions sociétales nécessaires.

 

 

M.B.Z

 

04/12/2024 | 13:09
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