Le président de l'Ordre des avocats, Hatem Mziou, a appelé, vendredi 8 novembre 2024, dans une déclaration à l'agence Tunis Afrique presse (Tap), à instaurer des réformes structurelles, économiques et judiciaires dans le domaine de l’avocature ainsi que dans toutes les institutions et structures des professions libérales .
En marge de l'ouverture d'un colloque scientifique vendredi 8 novembre 2024, intitulé « quel avenir pour le chèque à la lumière des révisions récentes du Code de commerce », Hatem Mziou a ajouté que l'Ordre des avocats valorise la dynamique législative en Tunisie et réclame davantage de nouvelles législations dans tous les domaines.
Le bâtonnier a affirmé que « l’Union des professions libérales demande des réformes structurelles, fiscales, économiques et sociales, et apprécie toute initiative en faveur de ces réformes importantes au niveau national ».
M. Mziou a indiqué que les avocats demandent depuis un certain temps une loi spécifique pour la profession, la publication des règlements de la caisse de prévoyance et de retraite des avocats, ainsi que son expansion, la révision du montant du timbre fiscal et l’extension des domaines d'intervention. Il espère que le gouvernement entreprendra des réformes législatives en matière sociale.
Hatem Mziou a expliqué que le retard dans le lancement du projet a un impact sur l'économie, la fiscalité de l'État, le développement et la réalité sociale. Il a ajouté qu'ils demandent également l'amélioration des conditions de travail, le traitement de la grande pénurie de juges, de greffiers, de cadres et d’équipements, ainsi que la nécessité d’accélérer la mise en œuvre du projet de numérisation des tribunaux. Certains dossiers traînent pendant quatre ou cinq ans, et les droits n’arrivent à leurs titulaires qu’après leur décès, parfois. Il a précisé que la numérisation pourrait alléger la pression dans les tribunaux et résoudre de nombreux problèmes. De plus, les avocats demandent la création d’un deuxième tribunal de première instance à Monastir et d’une cour d’appel à Mahdia. En outre, Hatem Mziou a affirmé leur engagement dans la lutte contre la corruption et la sanction des personnes impliquées, tout en respectant les garanties, la loi, les droits et la présomption d'innocence. Selon lui, toute personne reconnue coupable de corruption dans un procès équitable doit être sanctionnée conformément à la loi.
H.K