[Cfr. Rappel à M. le Directeur de Business News Nahor| 07-06-2016 15:43]
Mon inquiétude face à un projet de "gouvernement d'unité nationale" (terme calqué sans raison sur l'impasse gouvernemental libyen), une initiative qui signifierait la nomination d'un Chef de gouvernement dans les mains du parti Ennahdha et de son gourou islamiste, était naturellement une crispation largement partagée parmi les Tunisiens patriotes.
Je découverts en suite et avec satisfaction que des articles avaient été déjà publiés dans le même sens, tel celui de Farhat Othman, juriste et ancien diplomate, sur le
Huffington Post Maghreb du 04/06/2016, qui titrait "Ce n'est pas la démission de M. Essid qui servira la patrie" et anticipait déjà:
"La démission ... au contraire, elle aggravera la situation d'incertitudes au moment où le pays n'en maque pas, avec en prime le danger terroriste qui guette. D'autant plus que le chef du gouvernement n'a pas démérité. Aussi, dans l'intérêt de la Tunisie qui seul le détermine, ainsi que l'affirme ce grand commis de l'État, il ne doit pas démissionner."
Sincèrement dit, je ne l'avais pas encore lu cet article, pour découvrir en suite que j'avais choisi presque les même mots, dans la même optique.
Dans sa tribune sur l'Économiste Maghrebin, du 9/6/2016, Hmida Ben Rodhmane fait référence, par rapport à la Tunisie, à la crise libyenne, et écrit : "Peut-être est-il absurde de demander à la diplomatie tunisienne d'avoir quelque influence sur le cours de événements en Libye, alors qu'elle n'a même pas pu mettre au clair le sort des deux journalistes,Sofiane Chourabi et Nadhir Ktari, kidnappés par des groupes armés libyens depuis près de deux ans'
Le cours des événements en Libye prend une tournure d'une complexité déconcertante."
Dans ces enjeux et face au péril islamiste, que les mascarades de Rached Ghannouchi ne cachent pas du tout, une nouvelle aventure gouvernementale serait de la pure inconscience...
Il faut donc se féliciter de la décision de M. Essid, car unanimement on avait perçu le danger pour la Tunisie d'une démolition gouvernementale sans projet clair ni objectifs sociaux définis.
L'opposition anti-islamiste, laïque et progressiste ainsi que la société civile auront ainsi le temps de renforcer le projet d'une coalition forte de partis, ou la création d'un nouveau parti qui triomphera -on l'espère- de l'hydre islamiste au prochains échéances politiques.
"Nahor" - activiste des Droits Humains