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Habib Ammar : En 1987, notre plan B à Zine El Abidine Ben Ali et à moi était le suicide !
06/02/2017 | 10:44
3 min
Habib Ammar : En 1987, notre plan B à Zine El Abidine Ben Ali et à moi était le suicide !

 

L’ancien général Habib Ammar s’est exprimé ce lundi 6 février 2017 sur les circonstances du coup d’étatqui a eu lieu le 7 novembre 1987 et sur l’actualité récente du pays dans la matinale de Borhène Bsaies sur les ondes de Cap FM.

 

Il est d’abord revenu sur les principaux évènements qui ont eu lieu en 1987 et qu’il a rapporté dans son ouvrage autobiographique intitulé « Général Habib Ammar, parcours d’un soldat : entre le devoir et l’espoir » publié aux éditions Simpact. Il s’est par la suite exprimé sur l’actualité récente en indiquant que le droit de vote accordé aux militaires et aux sécuritaires est une mauvaise idée et que ceux-ci « devraient être tenus loin des préoccupations relatives aux élections municipales ». A ce sujet, il a ajouté que « notre démocratie est fragile. Faire participer les militaires et les sécuritaires aux élections municipales va entrainer un tourbillon et une amplification des pots-de-vin ».

 

Sur le coup d’Etat de 1987 que le général qualifie plutôt de « changement », il a avancé que Zine El Abidine Ben Ali et lui- même ont « sauvé le pays et le leader Habib Bourguiba qui étaient tous deux en grand danger à ce moment précis de l’Histoire. Habib Bourguiba était alors la cible d’un plan d’assassinat islamiste prévu pour la fête de l’arbre». Ainsi, dans une maison située à la Soukra, l’ancien président et lui-même se retrouvaient chaque nuit pour se mettre d’accord sur la logistique à mettre en œuvre pour la réussite du coup d’Etat. Habib Ammar a déclaré que seul Zine El Abidine Ben Ali et lui-même étaient dans le secret et que, par la suite, l’idée de mettre au courant Hédi Baccouche s’est imposée. « Si une tierce personne avait eu connaissance de ce plan, le changement aurait échoué » a-t-il avancé précisant plus loin qu’aucune force étrangère n’était au courant : « les autorités algériennes et italiennes n’étaient au courant de rien ». Par ailleurs, Habib Ammar a indiqué qu’au départ, le coup d’Etat était prévu pour le 8 novembre 1987 mais que des agents infiltrés de Ben Ali dans la sphère islamiste l’avaient prévenu, 12 jours à l’avance, qu’un plan dangereux planait sur la Tunisie, ce qui obligea les commanditaires du coup d’Etat à avancer la date au 7 novembre.« Au lieu de planifier pour le 8, notre plan de sauvetage a été avancé au 7. Suite à la réussite du coup d’Etat, Rached Ghannouchi et les islamistes se sont d’ailleurs calmés ».

 

Sur l’existence d’un plan B en cas d’échec, Habib Ammar a déclaré : « Ben Ali et moi avions chacun notre pistolet sur nous pour nous tirer une balle dans la tête en cas d’échec. Notre plan B était le suicide, pour ne pas souffrir ni faire souffrir nos familles respectives. Nous n’avons jamais eu en tête de fuir le pays, la seule solution plausible était le suicide, nous partagions ce point de vue avec Ben Ali ».

Concernant le départ de Zine El Abidine Ben Ali le 14 janvier 2011, le général a affirmé : « Je ne crois pas une seconde que celui-ci a pris l’avion pour prendre la fuite. Jusqu’à aujourd’hui le point d’interrogation perdure ».

 

K.H

 

06/02/2017 | 10:44
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Commentaires (28)

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Jawed
| 17-02-2017 09:25
L'ecriture de l'histoire de la Tunisie est un travail serieux et difficile, car Il requiert l'acce aux archives et documents officiels. Le but de l'historien competent et neutre est d'analyser les faits et separer le vrai du faux pour arriver à la verite.
Les biographies ne sont utiles que lorsqu'elles jettent de la lumiere sur le role et les actes de leurs sujets. Donc pour elucider les evenements du 7 novembre 1987, il faut attendre l'ouverture des archives et leurs depouillement par les historiens.

EL OUAFFI 2
| 07-02-2017 13:21
Je vous remerciez de votre intervention je suis fière de lire de genre de commentaire qui est pour mois du sérieux c'est ça la justice envers l'ancien président Ben Ali qui était victime d'une changement mondial .

l oeil du diable
| 07-02-2017 12:19
Nos 2 generaux Ben Ali et Ammar ont deplume pendant 23 ans le pays,ont detruit le systeme avangardiste de Bourguiba et n ont laisse que des ruines derriere eux. Aujourd hui nous recoltons les fruits amers de ce qu ils ont semes.Allah la yerebehkoum.

Abou Angie
| 07-02-2017 12:00
Je rédige cette adresse au Général Habib Ammar.Votre livre constitue le premier témoignage concernant le 7 Novembre 1987.Une date qui précède de quelques mois mon départ à la retraite après 35 ans de hautes fonctions au service de l'Etat tunisien.Nous avons un deuxième témoignage, anonyme(celui de Mégara),qui nous rapporte le témoignage indirect du Président Ben Ali,lequel lui aurait dit qu'il y avait,en tout et pour tout,35 cadres qui entouraient le Premier Ministre Ben Ali,dont vous-meme,commandant de la garde nationale.Il faut dès lors,pour que votre version retienne l'attention,attendre les témoignages de quelques uns des 34 restants,dont celui prépondérant de Abdelkrim GHOUMA,s'il est encore en vie,ce que je lui souhaite,et vous le souhaite aussi.De plus,il ne me semble pas que votre participation,bien que physique et stratégique,n'était pas la plus primordiale.Les restants avaient des roles bien plus déterminants pour la réussite de l'opération.Il faut donc raison garder et n'espérer recueillir,tout au plus,que la trente cinquième partie du "bienfait" de votre coup d'état,si cette opération doit mériter cette appellation.L'histoire humaine est encombrée d'événements de cette nature.Et l'histoire des fils d'Adam n'a jamais sculpté dans les mémoires les noms des participants subalternes,qui ne sont que les graviers taillés de la mosaique assemblée.Pour toute oeuvre commune il faut un ciment,un assembleur.Nous sommes tous deux des sahéliens et nos anciens ont toujours enseignés à leur progéniture de ne jamais aller seul à la chasse,à la cueillette ou au bain.Mon Général,je me suis autorisé cette adresse par droit d'ainesse citoyenne,et vous dire que le métier d'historien est une bien plus rude tache que vous l'imaginez.On vous lira certes mais avec beaucoup de prudence;ce qui est la qualité majeure du citoyen tunisien,dans le sens plein du terme.Quant à moi,je ne lirai pas votre livre,comme ne l'aurai pas lu,mon ami feu Mohamed Béjaoui s'il était demeuré en vie,parce que vous avez rompu le "garde à vous"....J'espère que vous me comprenez,n'est-ce pas et souhaite que vous ne pensez que je suis un ancien collègue "troupier",ce que d'ailleurs j'aurai souhaité étre.Avec,cependant,mes respects.Abou Angie.

jilani
| 07-02-2017 10:30
Quand il a été le ministre des communications, il a délégué toute la gestion des marchés télécom à ses fils dans un bureau au lac.

Bourguibiste
| 07-02-2017 09:26
Monsieur,

Je tenais sincèrement à vous remercier pour vos interventions et analyses toutes ces dernières années, elles ont contribué à changer totalement ma vision des choses. Vous jouez un grand rôle et je regrette que vous ne soyez plus aussi présent aujourd'hui.

Sincères salutations,

Cordialement.

CBLT FM
| 07-02-2017 09:25
Monsieur H. Ammar est un Putchiste et il le restera !
Ce n'est pas parce qu' ils (lui, Ben Ali et T.baccouche) voulaient éviter au pays un coup d'état islamiste qu'il ne l'est pas ?
D'ailleurs
1/ s'agit t-il de coup d'état ou d'attentat à la vie de Bourguiba ? Ceci, il ne le dit pas clairement ;
2/ s'agit-il d'islamistes ou de nahdhaouis ou des deux qui étaient apparemment « Hadj moussa / moussa elhadj » ? ceci également il ne le dit pas clairement . Serait-t-il en cela en train d'arrondir les ongles à la Nahdha ?
L'histoire retiendra ;
i) que le changement de 07/11/87 a été catastrophique pour le pays et qu'à la suite de cela la Tunisie a perdu tout ce qu'elle avait capitalisé de richesse (humaine) et de progrès au cours de l'ère Bourguiba ;
ii) i que monsieur H. Ammar est également et simultanément parmi les principaux acteurs de ce changement / putch (si ce n'est le principal acteur) ; et,
iii) que c'est ce même changement qui avait alors libéré, et permis d'expatrier des islamistes alors condamnés, à juste titre en tant que terroristes. Ceux la même à qui monsieur H.Ammar cherche à arrondir les ongles.

JOHN WAYNE
| 07-02-2017 02:19
Je rends hommage à Si L'Habib qui a servi son pays avec une loyauté remarquable.
Il y a surtout le témoignage quant au traitement de Bourguiba qui rend justice a Ben Ali qui a fait l'objet d'une campagne de dénigrement dont l'origine est les traitres Tunisiens et surtout les medias sionistes d'Europe, dont Jean Daniel agent dégoutant du Mossad, est le plus puissant symbole
Mon unique et timide objection concerne l'opposition de Si L'Habib à la répression nécessaire et justifiée contre les islamistes Tunisiens qui a débuté dans les années 1990 au même moment ou l'Algérie s'enlisait dans une guerre civile sanglante et quand Si l'Habib était ambassadeur à Vienne.
Si l'Habib, comme Si Ali Sériati, est un des cerveaux de la Tunisie sécuritaire et prospère de Ben Ali.
Autre point important, Si l'Habib décrit la complicité et la solidarité qui existaient entre le Ministère de l'Intérieur et la Garde Nationale. Cette union était la raison pour laquelle la Tunisie a réussi à neutraliser le complot islamiste Tunisien dont les sponsors étaient la CIA et le MI6 et leurs islamistes Tunisiens financés par les émirats et l'Arabie Saoudite. Cette union bénéfique a été détruite peu après le coup d'état du 14 Janvier 2011 par le général Rachid A. qui a incorporé la Garde Nationale a l'Armée Tunisienne tout en sachant que la Garde Nationale comprends les plus grands patriotes de l'histoire de la Tunisie Bourguibienne.
Le sauvetage de la Tunisie passera nécessairement par un retour de ce grand homme au Ministère de l'Intérieur en compagnie des autres héros qui ont sauvé la Tunisie au matin du 7 Novembre 1987.
La même politique de neutralisation sans merci du mouvement islamiste en Tunisie doit être appliquée d'urgence. Les cerveaux islamistes Tunisiens du Qatar, de l'Arabie Saoudite, et de la CIA doivent être neutralisés physiquement comme ce fut le cas pendant la crise Yousséfiste.
Autre point capital : le coup d'état du 7 Novembre 1987 s'est fait sans l'appui d'aucune puissance étrangère. Il s'agit d'un coup d'état purement Tunisien effectué par des Patriotes incorruptibles.
Je confirme que Kamel L. n'a jamais été mis au courant de ce coup d'état tout simplement parce que cet homme n'a jamais atteint le degré d'homme de la sécurité nationale. Kamel L. a toujours été, comme l'a été d'ailleurs BCE, un homme des discussions frivoles et des ragots. C'est cette situation insupportable qui a poussé cet homme, qui souffrait d'un grand complexe d'infériorité, à devenir un agent de la CIA en Tunisie. Kamel L. a utilisé le 7 Novembre à son avantage en déclarant parfois lors de discussions mondaines à la Tunisienne en compagnie de femmes sottes et légères, qu'il était l'homme du 7 Novembre.
Les traitres ont cette faculté prodigieuse de mentir.
A l'aube de l'année 2017, la Tunisie est en danger de destruction.
Ouvrir de nouveau la porte de la République Tunisienne a des hommes comme Si l'Habib doit devenir une priorité.
Et cela avant qu'il ne soit trop tard.
Mes services de renseignement font état de la préparation d'attentats gigantesques contre la Tunisie.
DAECH prépare un 11 septembre Tunisien qui devrait achever a jamais l'idée d'une démocratie.
Les Tunisiens, comme je le prédis depuis longtemps, vivront bientôt une leçon historique.
Mais telle est la fin des peuples qui ont trahi leur pays par esprit de bassesse coloniale.

JOHN WAYNE

JAGHMOUN
| 07-02-2017 01:24
TOI HBIB AMMAR ET BEN ALI ECOUTE:
bourguiba vous a sauvez de la misere
noire et de la pauvreté,vous a formez
au frais de l'etat a l'etranger et
vous a offert les plus prestigieux postes clés de l'etat.
en contre partie vous lui offrez un
coup d'etat et malmené en residence
surveillé peivé de tout.
et pourquoi? pour batir un pouvoir
de dictature et tyrannie et soumettre
le peuple tunisien avec la repression
et l'humiliation.
pendant 23 ans ,il y a eu les pires
tractations et les detournements de
l'argent public,corruptions au max.
rappell de ce trafic de cigarettes,
liqueurs,chwingum,drogues.....etc
les stations services sur l'autoroute
l'immeuble mastodonte batit sur un
terrain confisqué a l'avenue liberté.
rt on montre sa face pour dire qu'on
a sauver le pays et on a risqué la mort par suicide.
c'est une honte et un mensonge pour
sauver sa peau et couvrir les delits
et etre blanc de blanc.
toi et ben wazza ali vous n'arrivez
pas au petit ongle de bourguiba qui
vous a appris comment on tiens une
fourchette.

Maxula
| 06-02-2017 23:38
Alors comme ça, ceux (Ben Ali et Ammar) qui tenaient le pays d'une main de fer et savaient presque minute par minute, le jour et l'heure où les islamistes progetaient de commettre un coup d'Etat...au lieu de lancer une rafle pour arrêter ces islamistes séditieux...ont préféré commettre eux-mêmes le coup d'Etat "pour calmer les islamistes"...!!!
On a le choix entre les croire sur parole...ou se tordre de rire...
Mieux vaut en rire, je crois...surtout que ces "braves"...auraient même prévu de se brûler la cervelle au cas où leurs noirs desseins ne seraient pas couronnés du succès escompté...
Et ils croyaient même, ces courageux militaires qui devaient TOUT à Bourguiba...qu'en cas d'échec, leur suicide aurait épargné "à leurs familles de souffrir"...comme si au début des années 60, les familles des comploteurs de Lazhar Chraïti avaient souffert en quoi que ce soit...or Bourguiba n'a jamais été un Staline ou un Mao, lesquels faisaient déporter, s'ils ne les éliminaient pas, les familles de ceux qui sont soupçonnés de déviance contre-révolutionnaire...
Un argument imaginaire...ou du moins, un plaidoyer pro domo qui ne trompe que les crédules et les anti-bourguibistes...qui demeurent nombreux à se complaire dans le déni...et à vouloir ripoliner en acte de bravoure...une basse félonie pure et simple...
Maxula.