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Gaza - Un Aïd au goût de sang : la guerre efface la célébration
05/06/2025 | 18:50
4 min
Gaza - Un Aïd au goût de sang : la guerre efface la célébration
Crédit photo : Eyad Baba / AFP

Pour la première fois de sa courte vie, Imad Dib, orphelin de la guerre de Gaza, s’apprête à célébrer la grande fête musulmane du Sacrifice sans ses parents.

Pour l’Aïd el Kebir (Aïd el Adha), « Papa nous achetait un mouton, mais maintenant nous sommes seuls », dit ce garçon de onze ans.

Avant la guerre, « j’aimais beaucoup l’Aïd, je l’attendais chaque année avec impatience pour pouvoir faire la fête et porter de nouveaux vêtements », comme le veut la coutume, raconte l’enfant aux chaussures rafistolées et aux traits fatigués.

Il se rend tous les jours devant la tente du quartier Cheikh Radouane de Gaza-ville où s’était réfugiée sa famille, bien qu’il ne reste sur place que des cendres et de la bâche calcinée. Il veut « se souvenir » de ses parents, tués là dans une frappe israélienne.

À la veille de la fête, une question l’occupe : qui viendra donner de la viande, ou même seulement du pain, à ses quatre sœurs et à lui ?

Selon la tradition musulmane, l’Aïd el Kebir commémore le sacrifice qu’avait failli accomplir Abraham (Ibrahim dans le Coran) en immolant son fils, avant que l’ange Gabriel ne lui propose in extremis de tuer un mouton à sa place.


« Aucune commande »

Avant la guerre, les Palestiniens de Gaza se préparaient, en cette période du calendrier islamique, à d’importantes réunions familiales traditionnellement organisées autour du sacrifice d’un mouton.

Les marchés étaient bondés de passants venus acheter les dernières boîtes de bonbons ou de pâtisseries, et les magasins de jouets et de vêtements pour enfants restaient ouverts tard dans la nuit pour les cadeaux de dernière minute.

Même miné par la misère et le blocus israélien, le territoire côtier palestinien célébrait cette fête spirituelle dans les mosquées au bord de mer, les rues et les foyers.

Mais ces derniers mois, Gaza a changé de visage. Des quartiers entiers ont été rasés, et un blocus complet de deux mois et demi, à peine assoupli depuis une quinzaine de jours, a provoqué des pénuries dramatiques.

« À ce moment de l’année, on pouvait me réserver jusqu’à 300 têtes, entre veaux et moutons, mais cette année, je n’ai absolument aucune commande », résume Ahmed al-Zayigh, un boucher de la ville de Gaza.

« Un kilo de viande est devenu un rêve, alors un mouton… On espère juste trouver du pain pour nourrir nos enfants le jour de l’Aïd, et ils se réjouiront de la farine comme si c’était de la viande », renchérit Mohammed Othman, 36 ans, déplacé avec sa famille à Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza.

Nombreux sont ceux qui se remémorent l’époque où ils pouvaient se permettre de partager une partie de leur viande avec des personnes plus démunies – comme le prescrit le Coran.


« Le goût du sang »

Le bourdonnement quasi permanent des drones israéliens se mêle aux chants religieux que certains écoutent sur leur téléphone, là où des mosquées les faisaient résonner dans toute la ville avant la guerre.

« Demain nous irons à la prière de l’Aïd », annonce Hamza Sobeh, 37 ans, depuis le camp de déplacés d’al-Mawasi, dans le sud de la bande de Gaza.

Il respecte le jeûne rituel considéré comme effaçant les péchés à la veille de la célébration, et récite avec ses enfants les takbirs, ces prières de glorification de Dieu.

« Je veux leur faire sentir la joie de l’Aïd, au moins dans ses aspects religieux, pour qu’ils ne perdent pas espoir », note-t-il, en envisageant de leur acheter quelques gâteaux fourrés aux dattes.

Mais la plupart des personnes rencontrées par les journalistes de l’AFP disent ne pas pouvoir se permettre de reproduire même un soupçon de la fête. Quand ce n’est pas une question de moyens, c’est une affaire d’état d’esprit.

« Cet Aïd a le goût du sang », note Sami Felfel, un résident du nord de la bande de Gaza.

Au milieu des décombres, les Gazaouis enterrent chaque jour de nouveaux morts. Les négociations indirectes entre le Hamas et Israël pour parvenir à un cessez-le-feu patinent. Et le nouveau mécanisme pour l’aide alimentaire est perçu comme un fiasco, après que plusieurs personnes ont été tuées en marge des sites de distribution.

Pour M. Felfel, « ce sont les années les plus difficiles que nous vivons à Gaza ».

 

© Agence France-Presse

05/06/2025 | 18:50
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Commentaires
Abel Chater
Guerre, guerre et encore ce mensonge talmudique de guerre, dont les juifs génocidaires de Gaza répandent judaïquememt pour tromper l'opinion publique internationale et surtout l'opinion des singes et des perroquets des médias arabes, qui n'arrivent plus à faire la différence entre les guerres entre deux ou plusieurs armées à l'image de ce qui se passe entre la Russie et l'Ukraine et le massacre génocidaire unilatéral à sens unique, contre deux millions de civils désarmés et encerclés dans le ghetto de Gaza depuis plus de vingt ans jusqu'à la famine, sans un seul engin militaire ni même un seul hélicoptère. Les juifs génocidaires de Gaza, bombardent par leurs avions, tuent et détruisent tout, puis ils retournent se taper sur leurs épaules de meurtriers des enfants et des civiles.
a posté le 06-06-2025 à 13:05
Qu'on nous donne un seul exemple véridique identique à leurs crimes contre les Palestiniens, que les Allemands nazis devaient avoir commis contre eux. Même de par leurs récits unilatéraux, par lesquels ils trompent l'occident.
Mais néanmoins, qui aurait pu imaginer cette chute internationale des juifs génocidaires de Gaza occupants de la Palestine, de par le monde entier. Même dans les pays occidentaux qui les soutiennent dans leurs génocides flagrants contre le peuple civil palestinien.
Il est une myriade de fois impossible, qu'il nous reste encore longtemps pour voir la fin atroce de ces juifs génocidaires de Gaza. Une fin équitable en adéquation avec tous les crimes contre l'humanité entière, qu'ils commettent contre la pauvre population palestinienne, enfants, femmes, vieillards, malades, animaux compris.
Déjà les Européens et les Occidentaux ont perdu presque toute leur éducation, toute leur doctrine des droits de l'homme et tous leurs principes éducatifs qu'ils ont élaborés pour un nouveau monde depuis la fin de la deuxième guerre mondiale.
Tout est tombé dans l'eau comme ce fût après la première guerre mondiale et les crimes des juifs de l'époque, qui ont engendré la montée du Nazisme et le déclenchement de la deuxième guerre mondiale.
Maintenant, leurs lobbies médiatiques judaïques virent la haine des non-musulmans contre l'Islam, sans pour autant qu'ils ne fassent les moindres statistiques autour du gigantesque nombre de convertis à l'Islam. Ils ne tambourinent qu'un cas de jaloux qui tuent un Arabe ou un Musulman, parce que leurs femmes les quittent pour eux.
La troisième guerre ne sera plus mondiale. Elle sera unilatéralement contre ces mêmes juifs génocidaires de Gaza et leurs soutiens, n'importe où ils se trouveraient sur cette planète terre.
Rira bien qui rira le dernier.
Dieu tarde mais il garde.
Allah yomhil wèlè yohmil.
CL
Merci
a posté le 06-06-2025 à 12:12
Merci au Hamas pour ce abominable 7 octobre la population gazaouie paie cher la folie meurtrière de ce mouvement terroriste le Hamas complice de l'extrême droite israélienne
le financier
notre lacheté
a posté le 05-06-2025 à 20:25
Chaque musulman , chaque arabe , chaque humain peu importe sa couleur de peau ou sa croyance est responsable de ce génocide.
Tant que nous ne ferons rien contre les sionistes ils continueront
Houcine
Le crime admirable.
a posté le 05-06-2025 à 19:32
Les USA ont utilisé leur veto contre une résolution du Conseil de sécurité en faveur d'un cessez-le-feu à Gaza.
Bel exemple de fidélité au sionisme, soutien sans failles d'Israel,.
Un autre exemple de felonie, la France attend un cargo israélien au port de la Ciotat, en route pour prendre livraison d'une cargaison d'armes, alors que ces "humanistes" nous chantent la mélodie de la démocratie, pourchassent qui ose clamer son refus de la barbarie et soutenir les palestiniens.
Beaux salauds.