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Faten Kallel : Il y a un fossé qui s'est creusé entre la jeunesse et l'Etat !
09/02/2017 | 09:09
3 min
Faten Kallel : Il y a un fossé qui s'est creusé entre la jeunesse et l'Etat !

 

La secrétaire d’Etat à la Jeunesse, Faten Kallel, a répondu aux questions de Hatem Ben Amara dans le cadre de l’émission Klem Eness diffusée hier mercredi 8 février 2017 sur Al Hiwar Ettounsi. Elle s’est exprimée sur les principales préoccupations de la jeunesse actuelle : le chômage, l’employabilité, le numérique, la consommation de cannabis et ses conséquences légales ainsi que sur les projets d’élaboration d’une carte jeune nationale par le ministère de la Jeunesse et des Sports et les programmes de réhabilitation des maisons de jeunes.

 

Faten Kallel a précisé que la fonction publique est encore perçue par les jeunes comme étant « un symbole de réussite » ce qui était le cas en 1980 mais plus en 2017 où c’est « l’entreprenariat » qui a pris le pas sur le travail administratif. Elle a ajouté que l’absence de prise de risque de la part des jeunes est dictée par leurs parents qui perçoivent le secteur privé comme étant instable et n’encouragent donc pas leurs enfants à entreprendre leurs propres projets.

 

Prônant un rapprochement entre l’Etat et la jeunesse entre lesquels « un fossé s’est creusé », la secrétaire d’Etat a déclaré : « L’Etat ne peut pas faire toute la distance, la jeunesse doit aussi avancer d’un pas ». Sur le projet d’émission d’une carte jeune nationale la secrétaire d’Etat a précisé : « C’est un vaste projet qui a été annoncé trop rapidement. Il nécessite des travaux complexes au niveau numérique pour permettre à tous ceux qui y auront droit d’avoir des réductions  de tarifs dans les transports et l’accès à la culture par exemple. C’est donc un travail de fond qui prend du temps, mieux vaut ne pas céder à la pression et faire les choses dans les règles de l’art ».

 

Sur la loi 52 et la consommation des stupéfiants, la secrétaire d’Etat a exprimé son rejet radical par rapport aux peines d’emprisonnement ajoutant : « Si j’étais législateur, je retirerai la peine de prison de la loi 52. Il faut prendre conscience que celui qui consomme des drogues ne doit pas être traité par la prison, c’est une sanction exagérée », précisant que « les jeunes perçoivent cette peine comme étant vindicative » ce qui creuse encore plus le fossé existant entre l’Etat et la jeunesse. Elle a également indiqué que la réhabilitation des maisons de jeunes qui sont actuellement désertées entre désormais dans les programmes prioritaires du ministère de la Jeunesse et des Sports : « Avant ce n’était pas la priorité, aujourd’hui ça l’est » a-t-elle déclaré.

 

La secrétaire d’Etat a par ailleurs donné sa vision par rapport aux mouvements de protestation des médecins indiquant : « Je comprends la colère des médecins et je déplore le fait que l’aspect fiscal de la profession se soit infiltré dans la polémique qui enfle en ce moment. Les médecins exercent une fonction hautement symbolique et il serait injuste de condamner 85 % de la profession lorsque seulement 15% d’entre eux exercent mal leur métiers ».

 

K.H

09/02/2017 | 09:09
3 min
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Commentaires (16)

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URMAX
| 10-02-2017 08:49
C'est aussi le cas pour les seniors, bon sang !
...
Nous autres, électeurs de Nida Tounes avons été vendus (au bas prix) !
...
Si seulement nous aurions sus que ceux envers qui nous avons voués notre (naïve) confiance allaient faire alliance avec le Diable (ennahdha), je me serais, Oh combien, gardé de voter pour eux et aurais préféré mille fois me couper la main, celle-là même qui mit le bulletin dans l'urne !
...
Oui, nous autre, électeurs de N.T. avions été naïfs, dupes et "le pigeon de la farce" !
...
Mais N.T. de son côté, a agit de façon très largement malhonnête en trahissant la confiance de ses électeurs, ceci étant, à ses yeux, "moins grave" que de perdre "sa place" au gouvernement. "Vendeurs" !
...
URMAX

Letranger
| 10-02-2017 08:11
"... hôtels qui ne sont bookés pleinement que 2 mois par an
et qui à la moindre escarmouche se
trouvent avec les chats comme clients !!!..."

Je suppose que par "escarmouche" tu fais allusion aux attentats du Bardo et de Sousse...

bouglagem
| 09-02-2017 18:52
Je ne surprendrais personne en disant
que en Tunisie il existe une jeunesse
talentueuse sur tous les plans création,
innovation,art,musique sport etc etc
C'est elle la richesse de notre pays
Il suffit de réfléchir un peu pour
valoriser ce potentiel.Nous savons
que le secteur du tourisme est fluctuant et ne peut surtout
absorber les diplomés .Il faut développer les centres technologiques
et industrielles la France avec ses 70
millions de touristes n'est devenue une
grande nation qu'avec ses industries
et ses pôles technologiques .Arrêtons
de construire des hôtels qui ne sont
bookés pleinement que 2 mois par an
et qui à la moindre escarmouche se
trouvent avec les chats comme clients !!!

Citoyen_H
| 09-02-2017 18:25

Allez, une surfeuse de plus, sur une nouvelle vague de populisme.
L'hystérie collective ne cesse de s'amplifier.
Tout le monde veut sa part de gâteau, où du moins ce qu'il en reste, étant donné que les affamés de la maudite trika ont déjà tout raflé.

"Faten Kallel a précisé que la fonction publique est encore perçue par les jeunes comme étant « un symbole de réussite »"

Si les yeux d'une grande partie des jeunes lorgnent sur la fonction publique, ce n'est certainement pas pour atteindre le stade de réussite sociale, si convoité comme on veut nous le faire croire, mais pour le statut "d'invirables".

La fonction publique flirte avec un taux d'absentéisme jamais atteint depuis l'apparition de la vie sur terre.
Par ailleurs il en est de même chez "nos" "jeunes" députés, affairés à gérer et à fructifier leurs propre business monter en toute hâte.

La fainéantise et la dolcé vita règnent sans partage depuis l'orée de la brouette et du mulet.
Quand on voit la surpopulation des jeunes présente dans les cafés et des lieux chics, on est en droit de se poser quelques questions.
Quand je discute avec certains de ces jeunes, le dénominateur commun qui en ressort, est:
Ils veulent presque tous, un statut clés en main.
Voiture allemande, beuveries à toute heure, pétards, fringues de luxes, villas, voyages, et une nymphe en guise d'épouse.
Quand on aborde le capital de leurs acquis, niveau d'étude et connaissance acquise, les visages se crispent et des grossièretés infuses sont éructés dans une aisance déconcertante.

Arrêtons donc de débiter des inepties à tout va.
Nous avions bien dit maintes et maintes fois, que le jour ou ZABA serait mis sur la touche, le bled deviendrait la "Chine" de l'Afrique.
ZABA est partie, et nous sommes en train de devenir les plus grands escrocs et corrompus de la planète.

Le problème n'est ni conjoncturel ni structurel.
C'est l'absence spontanée du bâton et de la mise en veille des patriotes, qui en sont la cause.

Les fables de la Fontaine, devraient être décrétées comme livre de chevet obligatoire, pour contrecarrer efficacement le chaos instauré volontairement par la trika.

Le laboureur et ses enfants serait le porte étendard idéal du recueil.







dcig
| 09-02-2017 14:51
Donner de l'argent (50% du budget des nouvelles institutions non rentables et inutiles créées en Tunisie depuis 2011) à titre des subventions à des entreprises partiellement exportatrices qui ont réussies à se positionner dans les marchés étrangers (notamment en Afrique) pour qu'ils augmentent leurs chiffres d'affaires en devises en vont embaucher des jeunes diplômés qui vont se perfectinner et gagner de l'expertise dans ces pays qui en ont besoin. La France a fait cela dans les années 1960 et le Maroc est en train de le faire maintenant. La Tunisie est un petit pays qui a toujours misé sur les sociétés exportatrices (le tourisme, la coopération bilatérale avec les pays arabes et africains,les sociétés de service et de travaux)pour améliorer son économie. Il est difficile aux jeunes de réussir des projets dans un marché national à potentiel très limité. Par contre, ils pourront se faire un avenir lorsqu'ils sont accompagnés par des entreprises expérimentés supportées par l'ETAT. L'Etat devrait orienter le peu de ressources financières dont elle dispose non pas vers les nouvelles institutions,les instances, les partis politiques qui n'ont aucune rentabilité économique donc aucun impact social, mais vers ces sociétés exportatrices qui vont payer les jeunes tunisiens qu'ils vont embaucher en dinars tunisiens puisque ces jeunes vont constituer leur avenir en Tunisie bien qu'ils vont travailler à l'étranger.Les fonctionnaires qui travaillent actuellement dans ces nouvelles institutions crées n'ont qu'à aller reprendre leur ancien métier où ils seront plus rentables. Un professeur servira mieux le pays en enseignant son cours pendant neuf mois dans l'année que d'appartenir à l'instance des élections et ne travailler que pendant la période électorale (deux mois tous les 5 ans)ou à l'instance de la vérité et de la dignité et ne pas travailler du tout. Ces réflexions que je viens de présenter ne demandent ni une étude stratégique, ni des ateliers de réflexion sur la jeunesse ni un budget supplémentaire. Cela demande uniquement d'avoir les pieds sur terre et de ne pas pêter plus haut que....

fazza
| 09-02-2017 14:13
J'ai eu l'occasion de collaborer avec Mme Kallel avant son poste de secrétaire d'état. C'était à l'époque une consultante douée, travailleuse et surtout persévérante et intelligente.
Après la révolution, elle s'est découvert une vocation et qui est l'intérêt pour les affaires publiques et la politique; et depuis elle a déroulé tout son talent dans ce domaine!
Elle a appris, elle s'est pris des casseroles et elle a su à chaque fois réagir intelligemment pour parvenir à être ce qu'elle est aujourd'hui dans ce monde féroce qu'est la politique...

Elle a beaucoup de mérite et elle prouve aujourd'hui de par son engagement, sa maturité et sa confiance qu'elle est largement la ou elle mérite d'être, sans le devoir à personne.

Bonne continuation Madame!

déja-vu
| 09-02-2017 13:55
Ils n'ont plus d'argent et s'apprêtent à jeter des milliers des dernières compétences administratives dans la rue, et non pas les copains recrutés sans mérite aucun.

En même temps, l'orchestre du titanic continue à jouer...et prétendre employer les jeunes.

Les robinets se ferment.

Des pigeons grècs se prennent pour des suédois...

Le réveil sera rude...

takilas
| 09-02-2017 13:47
La course à pied en perspective :
- Des clubs dans les écoles, les lycées, les universités, les entreprises et les administrations...
- Et puis une Fédération tunisienne de MARATHON.

Mat,
| 09-02-2017 13:35
on dirait d'Afek Touness !
Les gens à Afek dansent et chantent toute la nuit....
apparemment ça fait des ministres!
Mais pas des bébés !!!!!!!!!!

Rayma
| 09-02-2017 13:15
Convaincante, marre de la langue de bois Place aux jeunes.