Le député, membre du bureau de l'assemblée des représentants du peuple (ARP) et adhérant au parti La Voix de la République (Sawt Al Jomhouria), Ezzeddine Teyeb a assuré que son parti soutenait le processus entamé depuis le 25 juillet 2021 et soutenait le président de la République, Kaïs Saïed, dans ses choix.
Invité le 19 mai 2023 à « Expresso » de Wassim Ben Larbi sur Express FM, Ezzeddine Teyeb a indiqué qu’il collaborera, en tant que membre du bureau de l’ARP chargé des relations extérieures et des Tunisiens résidant à l’étranger, avec les ministères concernés dans le but de trouver des mesures encourageant les citoyens vivant à l’étranger à visiter la Tunisie.
« J’étais citoyen tunisien résidant à l’étranger. Je connais une partie du calvaire de nos concitoyens… Il y a l’exemple de l’absence de représentations diplomatiques au sein de certains consulats… Il s’agit d’un obstacle pour l’octroi de papiers… Nous devons œuvrer pour l’amélioration des conditions de résidence… Nous devons contacter les ministères des Affaires étrangères, des Finances et des Affaires sociales… L’ancien parlement a mené une politique étrangère parallèle à celle de l’État… Nous devons travailler dans un cadre complémentaire… Nous allons avoir de bonnes relations avec le ministère des Affaires étrangères et la présidence du gouvernement », a-t-il dit.
Ezzeddine Teyeb a considéré que la question de la migration irrégulière devait faire l’objet d'échanges avec les pays limitrophes tels que la France et l’Italie. Il a indiqué qu’on pouvait encourager ces pays à investir plus en Tunisie. Ceci permettra de créer des emplois et de dissuader les Tunisiens de prendre cette décision.
Le député a expliqué que la dissolution du parlement précédent a mis fin aux représentations de l’ARP au sein de plusieurs parlements internationaux et régionaux. La restauration de la présence de la Tunisie au sein de ces structures est primordiale. Il a, aussi, évoqué la question de la création des groupes d’amitié parlementaire.
Pour ce qui est des accusations lancées par les députés indépendants à l’encontre du président de l’ARP, Brahim Bouderbala, Ezzeddine Teyeb a estimé qu’il s’agissait d’une querelle dépourvue de sens. Elle renvoie une mauvaise image du parlement. Il a assuré que le président de l’ARP agissait en toute transparence.
L’élu a indiqué que le décret n°54 devait faire l’objet de plusieurs révisions. Il a considéré que les poursuites à l’encontre de journalistes devaient avoir lieu en vertu du décret n°115 relatif à la liberté de la presse. Il a, également, indiqué que la Tunisie pouvait se doter d’un code déontologique portant sur la liberté d’expression. Il a estimé que le décret n°54 a impacté l’image de la Tunisie à l’international.
Réagissant à l'attentat visant la Synagogue de la Ghriba à Djerba, Ezzeddine Teyeb a expliqué que la Tunisie était contre le sionisme, mais qu'on ne pouvait pas parler d'antisémitisme. Il a considéré qu'on tentait d'exploiter cet événement et qu'il était insensé de parler d'antisémitisme en Tunisie.
Par ailleurs, Ezzeddine Teyeb a rappelé que le bloc parlementaire portant le même nom que celui du parti comptait 25 membres. Cinq d’entre eux étaient candidats de La Voix de la République. Les vingt restants ont intégré le bloc sans adhérer au parti. Ils sont en train d’y réfléchir. Son parti, selon lui, est centriste, social, attaché à la notion de l’État et d’institution et réformiste.
S.G
