Le professeur en économie et analyste financier, Bassem Ennaifer, est revenu, le 16 décembre 2024, sur la baisse de la masse salariale en termes de PIB dans le budget de l’État.

L’expert économique a indiqué, au micro de Rim Saadia dans l’émission Eco Mag sur Express Fm, que le taux est passé de 16% en 2020, à 13,6% en 2024 pour une croissance prévue de 1,6% et 13,3% en 2025 pour une croissance prévue de 3,2%, en se référant à la Loi de finances 2025. Mais vu que les croissances prévues seront difficiles à atteindre, il estime que la masse salariale sera plutôt de l’ordre de 14% du PIB pour 2024 et 2025.

M. Ennaifer a rappelé que lors des négociations avec le Fonds monétaire international (FMI) les recommandations étaient d’atteindre les 12,6% en deux ans. Il s’agit là d’un des points que la Tunisie a refusé à cause des implications sociales. Or, le pays est en train de baisser sa masse salariale mais à un rythme plus long, en choisissant de ne pas remplacer les départs à la retraite, pour atteindre ce taux vers 2027/2028.

Avec un taux de 12% et 13%, la Tunisie s’approche des moyennes acceptables au niveau mondial proches de celles de pays similaires à la Tunisie. Ce qui reflète une meilleure gestion des finances publiques. Ainsi, pour lui, cette politique est positive du point de vue des finances publiques.

Bassem Ennaifer pense qu’aujourd’hui, il faut préserver nos compétences tout en améliorant le rendement de l’administration tunisienne, notamment en améliorant les salaires et en ayant recours à la digitalisation. Cela dit, il est conscient que l’État n’a pas les moyens d’adopter une politique de forte rémunération car il doit préserver ses équilibres financiers d’une part et la paix sociale d’autre part.

I.N.