De récentes décisions de la direction générale des Douanes ont attisé la colère des professionnels de la friperie, étant très contraignantes selon eux, et les poussant jusqu’à décider un arrêt d'activité si nécessaire pour protester.

C’est ce qu’a indiqué, jeudi 28 décembre 2023, le président de la chambre nationale syndicale des commerçants grossistes de friperie, Sahbi Maâlaoui, au micro de Linda Rahali sur Mosaïque Fm dans l’émission Sbeh Ennes.

En effet, la Douane tunisienne impose désormais aux grossistes la nécessité d’avoir l’autorisation du chef du bureau de la douane du gouvernorat auquel appartient l’usine alors qu’avant il suffisait que le grossiste ait une attestation d’achat accordée par le gouverneur de la région, pour se fournir sans contrainte dans toute usine sur le territoire, en présence d’un agent de la douane qui accorde son autorisation et vérifie la marchandise récupérée.

Les professionnels de la friperie considèrent qu’il s’agit de « décisions arbitraires et contraignantes » et impactant considérablement la relation entre les industriels et les grossistes. Ainsi et au lieu d’alléger la bureaucratie et faciliter les activités, la douane met des bâtons dans les roues des professionnels, leur faisant perdre temps et argent.

M. Maâlaoui a indiqué qu’une réunion est prévue le 2 janvier 2024 à l’Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (Utica), à cet effet, et qui permettra aux professionnels de prendre les décisions qui s’imposent, n’écartant pas un arrêt d’activité du secteur (usines, grossistes et détaillants). Il a aussi assuré que les professionnels sont ouverts à la discussion pour trouver avec la Douane des solutions adéquates sans entraver le secteur.

I.N.