
Le dernier sondage d’Emrhod Consulting, commandé par Business News et Attessia, publié ce mercredi 30 juin 2021, détaille les intentions de vote pour les élections législatives si elles ont lieu demain.
Le sondage indique que le PDL, parti destourien libre conduit par Abir Moussi, se trouve en tête du classement avec 37% des intentions de vote, contre 34% le mois précédent. Il est suivi du mouvement Ennahdha avec 18% qui enregistre une baisse de 2%.
En troisième position, 8% des Tunisiens choisissent liste indépendant contre 10%, il y a un mois. Elle est suivie par Qalb Tounes avec 7%, Attayar 6%. La Coalition Al Karama ayant obtenu son statut de parti politique passe de 2% à 4% des intentions de vote.
Cependant, il convient de noter que 60% des personnes interrogées n’ont pas déclaré leur intention de vote.
Le sondage a été réalisé durant la période située entre le 25 et le 29 juin 2021. Il a porté sur un échantillon de 1400 personnes parmi les inscrits dans le registre de l’Isie (instance supérieure indépendante pour les élections). Ils sont âgés de plus de 18 ans et représentent toutes les classes sociales. La marge d’erreur est estimée à 2,6%.
S.H
on a discuté avec vous, dans une émission télé sur l'inexactitude des sondages où un interlocuteur mettait en doute la fiabilité des résultats par leur contradiction avec les résultats des élections législatives et présidentielles.
Vous avez répondu que les 2 instituts de sondage qui officient dans le pays, présentaient mensuellement des données presque identiques, ce qui est juste.
En fait, je pense que ce qu'il fallait avancer pour justifier l'inexactitude des résultats, était l'interdiction faites aux instituts de sondages de fournir des résultats durant 3 mois avant les élections. Car que de changements se déroulent durant ces 3 mois !
A titre d'exemple, beaucoup de bouleversements ont eu lieu entre le décès de Si Bèji et les élections présidentielles : candidature de Abdelkarim Zbidi qui a coupé en 2 l'électorat de Youssef Chahef, l'apparition de la candidature de Abdelfateh Mourou alors qu'Ennahdha ne présente généralement pas de candidat à la présidentielle, l'émergence de Lotfi Mraihi après une sortie médiatique réussie, la baisse de popularité de Nabil Karoui après l'histoire du lobbyisite canadien, etc...
Toutes ces données ne pouvaient pas être prévues par les instituts de sondages 3 mois en avance.
Le mieux serait d'interdire les résultats des sondage uniquement 2 semaines avant les élections (nous n'allons pas jusqu'à 48 h comme c'est le cas en France).
En France, d'ailleurs, si on avait appliqué l'interdiction des sondages durant 3 mois avant les élections présidentielles de 2017, toutes les instituts auraient donné des résultats biaisés puisque François Fillon a été mis en examen presque un mois et demi avant les élections alors qu'il était en tête des sondages et que François Hollande a annoncé sa non participation au mois de Février, ce qui a ouvert la voie à Emmanuelle Macron.
Sincères salutations