
Le discours très attendu d’Elyes Fakhfakh de ce mercredi 26 février 2020 n’a pas été décevant. Loin de là. Le chef du gouvernement désigné qui fait face au vote des députés pour le nommer à la Kasbah n’a pas usé des stratagèmes classiques, et épuisés, de la communication politique. Il a adopté un nouveau ton, plus moderne, né certainement de nouvelles techniques de communication. Chapeau à son équipe qui a rédigé le discours et lui a donné ses lignes directrices.
Dans un arabe dialectal auquel nous sommes bien sensibles, Elyes Fakhfakh s’est interdit toute promesse et tout engagement chiffré. Est-ce une bonne idée ? L’avenir nous le dira, mais il a été convaincant et n’a pas répété sa propre erreur d’il y a quelques semaines quand il a annoncé une certaine composition du gouvernement et une certaine parité qu’il n’a pas pu respecter.
Elyes Fakhfakh a donné un topo de la situation globale du pays sans maquillage et en proposant des solutions, ou plutôt des pistes de solution, sans démesure. Il nous a dit ce qu’on sait déjà et il n’en fallait pas plus. Y en a marre, mais vraiment marre, des politiques qui nous promettent le paradis, des politiques qui descendent en vrilles certaines catégories de la population (bourgeois, hommes d’affaires, médias…).
Évasion fiscale, agriculture, justice, corruption, endettement, administration, privatisation, libertés, émigration, chômage, il a survolé l’ensemble des secteurs, mais en exposant pour chacun d’eux la problématique et la solution qui va avec. Pour la privatisation, par exemple, on sait tous que cette solution est incontournable, sauf qu’il faudrait composer avec l’UGTT, laquelle n’est pas d’accord pour donner un chèque en blanc. Évoquant le sujet, Elyes Fakhfakh a bien présenté la privatisation comme étant incontournable en enchaînant que rien ne se fera sans les partenaires sociaux et que le dossier sera étudié au cas par cas. C’est exactement ce que veut l’UGTT et c’était la meilleure manière de les « mettre » dans sa poche en disant aux syndicats ce qu’ils voulaient entendre.
Idem pour les magistrats ou les médias en réaffirmant l’engagement de respecter leur indépendance et leur liberté.
Elyes Fakhfakh (ou son équipe) a eu la brillante idée d’achever son discours par une série de brefs messages destinés à certaines corporations et quelques pans de la société : présidence, parlement, opposition, organisations nationales, médias, femmes, jeunes, personnes à besoins spécifiques… A chacun, il a dit ce qu’il voulait entendre pour le rassurer à travers un message positif et constructif. Un peu comme s’il nous disait : « je vous ai compris avant même de commencer, je suis sensible à vos doléances et je vais travailler à les solutionner, alors s’il vous plait laissez-moi travailler pour vous aider et sauver notre mère patrie ». Bourguibiste, socialiste, libéral, syndicaliste, capitaliste, islamiste, Elyes Fakhfakh a été tout cela à la fois ce mercredi 26 février 2020 et ceci est son point fort, car il s’est évité tout clivage, il s’est évité toute polémique, il s’est évité toute bagarre. Il a été ce Tunisien qui cherche à ressembler à tout un chacun et à nous rassembler tous. Le point le plus fort de son discours reste, indéniablement, le respect de la Constitution, de la démocratie et des lois et il ne faudrait pas plus pour nous rassurer.
Elyes Fakhfakh a été aujourd'hui à l'exact opposé ou presque d'Elyes Fakhfakh de 2012-2013. Celui qui a plombé les finances de l'Etat et son endettement, celui qui s'est allié au diable et divisait les Tunisiens, celui du gouvernement de la Troïka sous lequel sont tombés des dizaines de martyrs. Elyes Fakhfakh a tenté aujourd'hui de nous faire oublier Elyes Fakhfakh de 2012-2013 et c'est ce qu'on attendait, c'est ce qu'on voulait.
Elyes Fakhfakh n’a pas été séducteur, il n’a pas été pleurnichard, il n’a pas été trompeur, il n’a pas été mythomane, il a été pragmatique et on n’en demande pas plus pour le moment. C’est le meilleur signal qu’il envoie à tous les Tunisiens et les partenaires internationaux.



Si çà n'est pas le cas, et s'il foire complètement comme tous ses prédécesseurs, il partira certainement. Et j'espère que le même Fakhfakh qui nous sera imposé en 2024 sera meilleur que celui de 2020 qui aura, encore une fois, foiré.
Sinon on itère l'expérience; parce qu'en tous les cas, nous n'avons le choix: Il n'y a que Elyes Fakhfakh.
Mon cher Nizar, je crois que tu as quand même remarqué que je ne me suis jamais trompé quant à mes prédictions. Alors je peux te raconter la suite de l'histoire.
Voici le suite de l'Histoire: Le pays, épuisé, va observer une petite trêve politique. Même du côté de l'UGTT, les agitateurs vont se calmer un peu, et se feront graisser la patte lors de la vente des services publics, et trahiront comme ils ont l'habitude de le faire. La Tunisie sera dépecée et vendue jusqu'à en arriver à vendre ses propres institutions.
Elle sera accompagnée dans cette inhumation d'une Nation, par les atlantistes qui nous imposent leurs pions depuis la merdolution; ces pions qui nous rassurent en bons traitres et que le peuple essentiellement constitué de traitres aime bien écouter afin de tranquilliser sa conscience. Afin de continuer à croire en une révolution synonyme de trahison collective le jour où ils sont sortis crier "dégage". Aujourd'hui, ils font mine d'oublier cet instant criminel et aiment à dire que c'est de l'histoire ancienne. Les traces de haine persistent et j'espère que l'échec futur évident de Fakhfakh dans moins d'une année ne se traduise pas par un soulèvement synonyme de guerre civile.
Je maudis tous ceux qui ont contribué à cette révolution, ne serait-ce que par un appui de sympathie. Maudits soient-ils jusqu'à la fin! Ce sont des traitres!
LEON, Min Joundi Tounis Al Awfiya;
Résistant, jusqu'à la Libération de la Tunisie des mains de ses nuisibles et de leurs manipulateurs.
VERSET 112 de la SOURATE des ABEILLES,
VERSET 112 de la SOURATE des ABEILLES,
VERSET 112 de la SOURATE des ABEILLES.
PS: Mes chers BN, pouvez-vous svp nous passer la vidéo de la procession funèbre du Gal Moubarak, histoire de montrer aux pro-merdolution, leur bassesse.
Dernière expérience en date des promesses mensongères, celle avec Karoui lors des élections 2019...la leçon nous l'avons bien retenue .
TOUT est beau !!!? Vous pensez que ne pas donnez des chiffres, dans ce cas, est positif !? il aurait du passer son temps a préparer une stratégie et un plan de travail concrets au lieu de le passer a coller une équipe, pardon « bil Bzak » dont plusieurs de ses membres n'ont aucune vision. Il faut écouter un peut CISPEN et comparer la communication moderne concrète et pas la langue de bois qu'on continue avec ici (https://www.c-span.org/networks/?channel=radio)
Avec quel TUNISIEN il va réaliser son travail?