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Chroniques
Elyes Fakhfakh : la démission ou l’humiliation
Par Nizar Bahloul
25/06/2020 | 12:24
6 min
Elyes Fakhfakh : la démission ou l’humiliation

 Ce qui a été dit il y a six mois, durant le processus ayant accompagné sa nomination, se vérifie aujourd’hui, mot pour mot : on prépare le départ d’Elyes Fakhfakh. On ne discute plus le départ en lui-même, mais le comment : démissionnera-t-il ou sera-t-il poussé à la porte ?

Voilà ce qui arrive quand on se met certaines parties politiques à dos, tôt ou tard elles finissent par vous avoir. Et les parties politiques les plus puissantes, et les plus nuisibles aussi, sont sans aucun doute l’UGTT et le parti islamiste Ennahdha. Pour le cas du départ de Fakhfakh, l’UGTT n’a rien à voir, c’est Ennahdha qui mène le jeu de bout en bout.

Tout a commencé il y a six mois, avant même sa nomination, quand celui qui n’était pas encore devenu chef du gouvernement a écarté la possibilité d’inclure dans son équipe le parti Qalb Tounes. Rached Ghannouchi a insisté pour le faire intégrer et a fait tout son possible allant jusqu’à inviter Nabil Karoui et Elyes Fakhfakh à son domicile. Le niet ferme d’Elyes Fakhfakh a signé son arrêt de mort dans la tête du « gourou » de Montplaisir. Depuis, et alors qu’on n’était qu’au mois de janvier, on disait que le gouvernement Fakhfakh ne finira pas l’année et sera probablement remplacé en été.

Il y a quelques semaines, Ghannouchi a donné une seconde chance à Elyes Fakhfakh pour qu’il intègre Qalb Tounes. Niet de nouveau. Pire, le niet était public et sans appel, ce qui sonne comme un affront pour les islamistes. Dès lors, on est passés à l’étape suivante : le comment.

 

Les affaires ou le scandale d’Elyes Fakhfakh relatif aux entreprises dont il est actionnaire et qui ont conclu des contrats avec l’Etat ne sont qu’un prétexte. Ennahdha sait tout cela depuis belle lurette et gardait ces cartes en main pour les abattre en cas de confrontation avec le chef du gouvernement. S’il obtempère, les affaires ne monteront pas en surface et il pourra continuer tranquillement son business. S’il n’obtempère pas, eh bien ce sera l’humiliation publique. On y est.

Dans toute cette histoire, le seul dindon de la farce est Kaïs Saïed, « parrain » d’Elyes Fakhfakh.

D’après des informations circulant dans les coulisses, et qu’il nous est impossible de vérifier, Kaïs Saïed a demandé, hier mercredi 24 juin, la démission du chef du gouvernement, ce que ce dernier a refusé. Le président de la République très soucieux et très à cheval sur les questions d’intégrité, a bien averti des risques d’humiliation que va subir et que subit déjà le chef du gouvernement. « J’assume », lui aurait répondu Fakhfakh. On a déjà un petit aperçu des humiliations aujourd’hui au Parlement et ce n’est qu’un début.

 

Comment va être la suite ? Chacun des protagonistes est déjà dans le coup suivant.

Elyes Fakhfakh n’entend pas sortir par la petite porte après avoir gouté à l’ivresse du pouvoir et après avoir brillamment réussi sa gestion du covid-19. Il entend poursuivre, coûte que coûte, les réformes entamées et non encore conclues. Toujours d’après les bruits de couloirs, puisque tout le monde est dans l’hypothétique en ce moment, il s’apprêterait à demander quelques jours de congé le temps de liquider tous ses dossiers pendants. Entre-temps, il va nommer un intérim qui pourrait être Mohamed Abbou ou le sulfureux Ghazi Chaouachi. Un choix étrange quand on se rappelle des messages éhontés de ce dernier à la commission des finances et les démentis cinglants qu’il a essuyés de divers bords dont notamment le Tribunal administratif.

Kaïs Saïed est en colère et il tient à ce que le titulaire du portefeuille de la Kasbah soit quelqu’un d’intègre sur lequel ne pèse aucun soupçon. Son candidat est une candidate et elle s’appellerait Lobna Jeribi. Personne ne lui a dit que la dame était à la tête d’une association qui se faisait grassement financer par  le sulfureux américain George Soros. Plus que jamais, le président de la République doit nommer un ou plusieurs conseillers politiques dans son cabinet.

Quant à Rached Ghannouchi, il entend faire d’une pierre deux coups. Faire revenir la situation à la « normale », c'est-à-dire un gouvernement conforme aux résultats des dernières élections. Il est hors de question pour lui que le titulaire du portefeuille de la Kasbah soit quelqu’un d’autre qu’Ennahdha. Il est prêt à aller jusqu’au bout pour imposer un des siens quitte à provoquer des législatives anticipées. Dans un cas comme dans l’autre, les discussions autour d’un nouveau nom ou l’organisation de nouvelles élections lui permettront de faire reporter le congrès de son parti et, ainsi, préserver son poste de président.

 

 Que prévoit la Constitution et quelles sont les mécanismes qui vont pousser au « limogeage » (techniquement, ce sera une démission) d’Elyes Fakhfakh ?

Une nouvelle fois, on va affronter les « perles » de la Constitution tunisienne aux interprétations multiples et aux articles contradictoires.

Pour le cas actuel, on va avoir droit à une confrontation directe entre Rached Ghannouchi et Kaïs Saïed. Qui des deux va le premier tirer sur Elyes Fakhfakh et c’est celui qui tire le premier qui aura la main sur la suite. Oui, oui, c’est écrit dans le marbre de la constitution.

Si c’est Rached Ghannouchi qui tire le premier, il va actionner l’article 97 et 98 de la Constitution qui disposent : « Une motion de censure peut être votée contre le gouvernement suite à une demande motivée présentée (…) par au moins le tiers des membres (73) (…) Le retrait de confiance requiert l’approbation de la majorité absolue des membres de l’ARP (109) et la présentation d’un candidat en remplacement doit être approuvée lors du même vote et que le président de la République charge de former un gouvernement conformément aux dispositions de l’article 89 ». L’article 89, rappelons le, dispose que le président de la République charge le candidat du parti politique ou de la coalition électorale ayant obtenu le plus grand nombre de sièges au sein de l’ARP de former le gouvernement.

En termes plus simples, si Rached Ghannouchi actionne les articles 97 et 98, c’est lui qui propose le futur locataire de la Kasbah. D’ailleurs, Iyadh Elloumi, député de Qalb Tounes, a d’ores-et-déjà annoncé qu’une motion de censure serait présentée pour retirer la confiance à Elyes Fakhfakh.

Si c’est Kaïs Saïed qui tire le premier, il va actionner l’article 99 de la Constitution qui lui autorise, deux fois durant son mandat, de charger la personnalité la mieux à même de parvenir à former un gouvernement.

 

C’est donc plié. Elyes Fakhfakh est à la merci aujourd’hui des desiderata de Kaïs Saïed et Rached Ghannouchi. Il peut gesticuler, dire qu’il n’a pas violé la loi et qu’il est le meilleur homme sur terre, cela ne changera pas la position de ses deux bourreaux. Le premier se sent trahi et, en expert en droit qu’il est, il sait bien distinguer le légal de l’illicite. Le second se sent désobéi et il n’en a pas l’habitude. Elyes Fakhfakh, aujourd’hui au parlement, pense pouvoir prendre à témoin le peuple et les médias, mais il est déjà trop tard, car le « peuple » se sent cocufié. Quoiqu’on lui dise, il assimile mal le fait d’avoir dû faire des sacrifices durant le confinement, alors que lui est en train de conclure un contrat de 44 millions de dinars. Les forces vives du pays, à savoir l’UGTT et l’UTICA (à qui on ne la fait pas) sont du même avis et se sentent, elles aussi, trahies par un chef du gouvernement aux promesses non tenues.

Pour ceux qui ont encore un doute sur le rôle de Ghannouchi dans le scandale que subit actuellement Fakhfakh, les faits actuels devraient dissiper ces doutes. Et ce qui est « merveilleux », c’est que tout cela a été dit (et dénoncé par les médias dont Business News) depuis au moins six mois !

Par Nizar Bahloul
25/06/2020 | 12:24
6 min
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Commentaires
EL OUAFI
Et comment pourrions-nous nous en-sortir ?
a posté le 28-06-2020 à 00:08
Et comment pourrions-nous nous en-sortir ?
Deux cas celui du premier ministre, et le second celui du ministère du tourisme, c'est ce qui est divulgué pour le moment ! Il faut s'attendre à d'autres où il ne pourrait y avoir autres refuges ! De preference le limogeage de Mr Fakh fakh est plus judicieux, moins contraignant pour Kais Saied !
Certes le president de la République est déçu par ce comportement qualifié d'un amateurisme bouleversant (faute d'un entourage et conseillés qui ne sont pas à la hauteur du devoir qu'on attendait d'eux.)
Lequel des deux vat-il dégainé ? Les deux cas sont lourds de conséquences ! De ma part je préconise le premier cas pour moins de dégâts à savoir ne pas laisser l'initiative à l'adversaire c'est comme à la guerre celui qui tire le premier déstabilise le rivale vérifié maintes reprises ! << Gourou >>.
Mr Kais Saied ne doit pas perdre la main car il a une deuxième carte, nommer un autre premier ministre pour former un Gouvernement, et si par malheur il n'arrive pas à constituer un gouvernement ,on imputera l'échec à celui qui fait obstruction en l'occurrence le "gourou" et ce qui nous mènera vers des élections législatives anticipées, et là Ennadah serait le facteur de tous ce désordre et toutes ces man'?uvres malsaines car le peuple n'en peut plus et le rejets serait foudroyant et de se fait ils peuvent dire à dieu à la présidence de l'ARP et par ricochet leurs satellites Karama, Affes,makhlouf, et même Klebs tounes seront jetés aux oubliettes de l'histoir
Nour
Perversité
a posté le 26-06-2020 à 14:16
( la politique a sa source dans la perversité plus que dans la grandeur de l'esprit humain. ) voltaire
Citation pour vous dire que vous avez vu juste ! Hélas pour notre pays !!! EH OUI ON A PRESQUE CRU '? CETTE D'?MOCRATIE NAISSANTE QUI SE TROUVE D'?VOR'?E PAR DES PARTIS POLITIQUES AFFAM'?S !!! Ils sont entrain d'amener le pays vers des sombres abîmes . ET PAR-DESSUS TOUT ILS SE MOQUENT DE NOTRE INTELLIGENCE !!
hourcq
Les grenouilles qui demandent un roi..
a posté le 26-06-2020 à 14:01
...une fable de La Fontaine qui évoque bien la situation en Tunisie. Les grenouilles ne voulant plus de la démocratie, Jupiter leur envoie tout d'abord un roi débonnaire qu'elles trouvent trop mou. Puis une grue qui les avale l'une après l'autre. Et quand elles se plaignent à nouveau, Jupiter leur répond qu'elles ont refusé le débonnaire alors :"De celui-ci contentez-vous, de peur d'en rencontrer un pire".
Alors pour en revenir au sujet, le fait de changer de gouvernement ne modifiera pas la situation en Tunisie qu'il y ait ou non conflit d'intérêt. Le chef du gouvernement actuel n'a certes pas fait de miracle mais me semble plutôt débonnaire comme le roi de la fable. Pour qu'un pays soit crédible, il faut une certaine stabilité gouvernementale. Et changer pour quoi faire?Pour le pire ou pour le meilleur?
That is the question!
tounsia2
Fahkhfeh doit payer pour ses erreurs
a posté le 26-06-2020 à 11:32
Ce n'est pas parce que la démission ou le limogeage de Fakhfeh arrange Nahdha et ses alliés qui sont encore plus pourris que lui, que nous devons fermer les yeux sur les erreurs du chef de Gouvernement qui n'a fait que cumuler les erreurs depuis sa prise de fonction en cautionnant toutes les bavures et scandales politiques de ses ministres ( affaires de Q5, des bavettes, des vacances de son ministre de l'énergie à l'étranger en période de confinement, le scandale étouffé des tests rapides du covid et certainement bien d'autres). Il s'agit d'être cohérent et de défendre un principe général qui doit s'appliquer à tous sans tenir compte de leurs orientations politiques: Celui qui faute, doit assumer et payer pour ses erreurs.
Pourtant, Fakhfekh aurait pu éviter ce triste épisode s'il avait déclaré le jour du vote pour son gouvernement à l'ARP devant tous les Tunisiens, qu'il possédait des sociétés qui font des marchés avec l'Etat et qu'il s'engage à mettre fin à toute forme d'activité économique personnelle jusqu'a la fin de son mandat en tant que CDG pour prouver sa bonne foi, mais au lieu de choisir la sincérité et le droit chemin, il a préféré compter sur ses "amis" et soutiens politiques à l'intérieur et à l'extérieur du pays pour le couvrir pour qu'il puisse garder tous ses avantages et continuer à prospérer, ignorant toutes les lois et les règles qui organisent la vie politique de notre pays. C'est dommage pour lui, mais pas pour le pays . . .
hamadi
le ridicule n a jamais assez tué
a posté le 26-06-2020 à 10:48
c est clair, net et precis;ton papier c est du M O Z A R T
Hachou
Fakhfakh donne le mauvais exemple à ses ministres et aux tunisiens
a posté le 26-06-2020 à 09:02
Le comportement illégal et immoral de Fakhfakh incite ses ministres à enfreindre la loi. Le cas de Mohamed Ali Toumi, Ministre du Tourisme et de l'Artisanat est un autre cas typique de conflit d'intérêt notoire et scandaleux: Mr Toumi a finalement et récemment reconnu qu'il était toujours actionnaire de son agence de voyages Kyrianis Travel qui bénéficie d'un juteux marché avec les libyens en Tunisie. L'agence de Mr Toumi est la seule en activité depuis mars 2020 alors que toutes les agences sont à l'arrêt. Cela est simplement immoral. Comment un Ministère ose exercer la tutelle sur un secteur dans lequel il garde des intérêts ? c'est tout simplement ça la définition du conflit d'intérêt.
Quel culot et quelle décadence. Le chef donne l'exemple
Ghachou
La révolution de la corruption
a posté le 26-06-2020 à 08:29
S'ils étaient vraiment patriotes et se souciaient du bien de la tunisie. Presque tout le gouvernement de Mohamed Ghannouchi sont en vit et capable de gouverner et de gérer! ils savent gouverner! on a enlevé Mohamed Ghannouchi qui n était pas corrompu et on cumule les incompétents, Sinon pourquoi pas Sidi El Makki w fokkouna walla 3abboura tna7ilhom ezzfoura!
Abir
Fachfach, karoui, sont les bons serviteurs pour les kwanjias qui ne tiennent qu'aux individus possédants des sales dossiers
a posté le 26-06-2020 à 08:00
Fachfach est un grand opportuniste et puisque il s'est vendu au chacal traitre, il laisse ce dernier décider de son sort et comme les kwanjias corrompus et traitres,ne pourront vivre qu'avec et à travers les corrompus et les sales pour pratiquer leur sale projet, fachfach est un bon élément pour continuer avec lui, "dossier" oblige et aussi ce même fachfach, manquant de dignité, ne voit pas d'inconvénient de s'accrocher au diable! Moralité: c'est de la politicihenne
expert
makhlouf tahhi et iadh zakki
a posté le 26-06-2020 à 05:55
tous ca monte par ennahdha enntant que chef d orchestre lui sour dusanr sourient le gouvernement mais au fond le sal boulot est fait par ses chiens makhlouf lance le projectile et yadh acheve le travail ( lention de censure ) les rencontre d amour entre deux diables makhlouf et karoui a deja sonne la mort de fackhfackh c est deux vont entrer ds le prochain gouvernement en guise de recompense . chapot bas a gannouchi mais j aurai prefere qu il utilise ses ruses pour sauver l économie pas la detruire
MH
Bon débarras
a posté le 25-06-2020 à 22:00
Le départ de ce premier ministre, peu importe la manière, n'est pas une perte en soi. Je ne vois pas ce qu'il a apporté au pays depuis qu'il est aux commandes. Rien !!
amt
Le peuple est responsable
a posté le 25-06-2020 à 21:49
Le peuple qui n a rien compris et n 'a pas appris de ces erreurs. Il est responsable de ce cirque dont le manger Papy Gannouchi. Si les élections se referont c'est évidemment Ennahda et ses alliés qui sortiront gagnants'. Tout ça est un enorme gâchis et un suicide collectif.
aliocha
Qui sera le remplaçant?
a posté le 25-06-2020 à 21:13
Quel que soit la personne proposée on repartira dans le même feuilleton, et à la fin il faudra dissoudre l'assemblée et refaire les élections en septembre ou octobre! est-ce que le pays pourra supporter une telle période de vacance de pouvoir après la crise du Covid? le proverbe tunisien dit qu'il faudrait garder quelqu'un qui n'est pas parfait de peur d'avoir pire! et dans ce cas on ne sera que dans une situation qui sera pire de la situation actuelle, de grâce que Fakhfakh vende ses actions et présente ses excuses et qu'on n'en parle plus!
BOB
C'était un choix erroné dès le départ..
a posté le 25-06-2020 à 21:02
Ce chef du gouvernement a été choisi car pas brillant, insuffisamment expérimenté (quel mérite a t il eu durant le COVID à imposer à tous de rester chez eux?) au contraire son passé démontrait déjà son incompétence (explosion de la dette et du terrorisme sous la troika dont il faisait partie, ministre des finances à l'époque), d'ailleurs étant issu de cette maudite troika manipulée par les barbus, ces derniers ont vu en lui le parfait pantin. Le président avait lui ses faux calculs que lui seul croit comprendre, or ses choix révélant son amateurisme le discréditent et démontrent qu'il n'a pas une juste et profonde vision politique et des enjeux ainsi que de la bonne stratégie à suivre, il est là à subir, déraper, marmonner ,encaisser.. Ce gouvernent était voué à l'échec pour toutes ces raisons.
Alya
Merci de nous avoir explique
a posté le 25-06-2020 à 20:11
Bon c est clair que Lyes fakhfakh doit partir et il l aura vraiment mérite nahdha ou pas. Quand on se rappelle so n intervention juste quelques jours avant le gate. .il faudrait que KS intervienne et active l article 99.Mais pourquoi avez vous pense à Lobna Jeribi!!merci en tout
Zohra
Monsieur Nizar
a posté le 25-06-2020 à 18:04
Préparer votre analyse pour le suivant peut-être une suivante pour la première fois de l'histoire de la Tunisie une femme chef de gouvernement. Apparemment les femmes de la Tunisie sont plus honnêtes que ses hommes.

Préparez vous au suivant pauvre Tunisie. A vomir
Mamout
Y a -t- il quelqu'un de propre dans ce pays?
a posté le 25-06-2020 à 18:01
M. Fakhfakh et Mme Jribi sont tous les deux issus de la souche politique d'un certain Dr Ben Jaafar, artisan de la "meilleure constitution du monde" et leader "historique" de la social-démocratie à la Tunisienne, descendante d'un mouvement Français connu sous le nom des Radicaux de gauche, que le Général De Gaulle qualifiait de parti des "pisse vinaigre"!

Le Chef du Gouvernement n'a pas démenti le Général et il a démontré avec "brio" ce matin devant le parlement qu'il est dépourvu de tout sens politique et qu'il n'hésite pas à recourir à l'arrogance et à l'agressivité pour camoufler ses lacunes et son manque de sincérité...pour ne pas dire autre chose.

Quand à sa consoeur, la trés "brave" Mme Jribi Lobna, pas la dame de la justice, le seul fait de savoir qu'elle a été un jour soutenue et financée par la fondation Soros est en soi un délit beaucoup plus grave que le conflit d'intérêt dont son chef est accusé. Soros est tout simplement une vermine et rien dans ce qu'il fait et ce qu'il représente n'est bon pour un pays comme la Tunisie.

Malgré leur discours volontaristes et pompeux, ces Messieus Dames cachent bien leur jeu. Ils ne sont pas venus pour servir, mais plutôt pour se servir. Et c'est là du pain béni pour la secte reignante et et ses gourous. Ils adorent papauter dans les cadavres...Le problème c'est que ça commence à sentir très fort!
Nephentes
@l'astronaute _il faut maintenir Fakhfakh
a posté le 25-06-2020 à 17:13
Il s'agit d'un desastre economique et social

La revolution confisquee par l"oligarchie et les islamistes est venue de la cristallisation de mouvements sociaux issus de diverses regions de l"interieur

Il a suffi de l'incident Bouazizi pour que tout explose

Moi je vous dis d'apres les donnees socioeconomiques eparses dont je dispose que ca va EXPLOSER

On est en fait en juillet 2010 bis

Deja la base de l'UGTT a Gafsa Meknassy Jendouba Zarzouna Sfax Jebeniana Beja Kerkennah est debordee ; ses militants locaux ne l'ecoutent plus il veulent manifester

Et en plein chaos on veut dezinguer un premier ministre plus integre que la plupart des responsables tunisiens
Un vrai democrate pas un apprenti dictateur deguise en nationaliste ou PDL

Competent patriote et qui a fait ses preuves

Et se lancer une nouvelle fois a l'aventure dans un feuilleton mortel pour notre democratie agonisante et un risque de probabilite de conflits armes importante

Moi je dis que tout ceci est premedite un coup mortel contre la Tunisie democratique

D'ailleurs si vous pretez attention a l'article de Si Nizar et de ses articles precedents vous decelerez une jubilation grandissante tres semblable a celle d'un enfant regardant un chateau de cartes s'ecrouler

Sauf que Mr Nizar est tout sauf un gosse
qui s'amuse
Lambda
@mourad
a posté le 25-06-2020 à 17:13
BN a fait une enquête il y a quelques jours et elle a répondu à la question l'appel d'offres semble clean de ce coté mais ça reste illégal pour le chef du gouvernement. La loi est la loi. Meme si aux usa ceci est possible, ça ne lest pas chez nous.
Abdo
Sans commentaire
a posté le 25-06-2020 à 17:10
Elyes Fakhfakh ne va démissionner : il dispose des dossiers des autres et va déclencher la guerre: il a identifié ses ennemis .
Citoyen
pleure ô pays bien-aimé
a posté le 25-06-2020 à 17:05
Et dans tout ça qu'adviendra-t'il de la Tunisie déjà embourbée jusqu'au cou dans la merde, alors que notre soit disant "elite" politique se dispute le pouvoir et les magouilles ? Ils ne font qu'enfoncer notre économie et notre société dans la faillite.
Aida laz
Le Fakhfakh gate
a posté le 25-06-2020 à 16:39
l'affaire qui nous occupe était prévue bien sûr mais il ne faut pas qu'elle soit l'arbre qui cache la forêt.
Depuis la révolution de la brouette, notre pays a vu défiler tous les malfrats au gouvernement et à l'assemblée.
et fakhfakh n'est ni le premier ni le dernier malheureusement
Rached Ghanouchi du fait de son poids à l'ARP ne donne son accord pour un ministre et à plus forte raison un CDG que s'il.a dans le tiroir un moyen de pression en réserve pour le jour "J"
L'astronaute
@Ben
a posté le 25-06-2020 à 16:14
Je rebondis sur une partie de votre commentaire,que je partage. Dans le fond les islamistes ne sont pas le problème, ils sont une donnée sociopolitique dont on doit tenir compte et accessoirement combattre idéologiquement et politiquement. Le vrai problème réside dans l'inanité des démocrates tunisiens, en état de mort cérébrale (comme dit l'autre) depuis 2011. Cette énième péripétie survient à un moment où le pays est économiquement à genoux et à un jet de pierre d'un conflit qui ne demande qu'à s'inviter davantage pour dépecer les restes. Je vous laisse imaginer l'ampleur des dégâts avec des ministres de qalb tounes, Ennahdha ou les guignols d'al karama...
Nephentes
Et qui va gerer les troubles sociaux
a posté le 25-06-2020 à 15:57
Le grand n'importe quoi chez cette barcasse de fous

J'oeuvre dans le domaine macroeconomique et je vous dis qu'on est dans la merde jusqu'au cou

Pour deux ans au moins

Licenciements par milliers silence total faillite de PMEs silence total
evasion fiscale qui atteint des records ces trois dernieres semaines.

Eternel abruti le troupeau de moutons contemple meduse le cirque ARP sans se douter de rien

Le Ministere de l"Interieur a enfin retrouve le moral ces derniers jours face a la perspective d 'un bel ete de bastonnades et de torture des jeunes chomeurs. Cela manquait visiblement a son devoue personnel

Helas. L'humiliation de Kamour a desoriente nos braves forces de l'ordre; si on ne peut plus massacrer les manifestants a quoi sert on nous policiers

La reiance economique et les reformes de gouvernance publique ne peuvent se faire que dans la stabilite gouvernementale ; il faudra en cas de demission de Fakhfakh deux autres mois de foutoir en plein chaos

Que veulent au juste les deux Zozos Presidents
kol
Echec et mat
a posté le 25-06-2020 à 15:51
Je suis encore abasourdie par la naivete de Fakhfakh
Il l'a joue comme un vrai Machiavel le Ghannouchi

Il va vraiment partir par la toute petite porte sans demanedr son du! je ne doute pas de son honnetete mais se faire entourlouper comme ca: un amateur niais!

Tout ce qu'il lui fallait faire etait de s'accorder avec Abir, il a prefere un ripoux
BEN
Non Ennahda et l'UGTT NE SONT PAS A EGALITE
a posté le 25-06-2020 à 15:46
La capacité de nuisance d'Ennahda est mille fois supérieure à celle de l'UGTT. En l'espace de quelques années on ne reonnaît plus la Tunisie (on devrait dire le TUNISTAN). Que des malheurs dont la liste, déjà longue va s'allonger avec le concours d'idiots utiles tel que Nabil el Karoui. On peut reprocher beaucoup de choses à l'UGTT, mais son rôle dans le soulèvement de 2011 ainsi que lors du dialogue de 2013 doivent être rappelés.
Les islamistes veulent gouverner, soit. Aux démocrates et progressistes de se montrer pour une fois à la hauteur et de préparer un large front pour les battre en 2020 ainsi que les idiots utiles qui se pressent pour les servir. Ce sera la dernière chance pour que la Tunisie évite une dictature islamiste.
Mourad
Une question sans réponses des journalistes
a posté le 25-06-2020 à 14:22
Il est bien beau de parler, mais il faudrait répondre à la question essentiel, ou au moins essayer, est-ce que le montant du marché a été modifié pour Valis, car il s'agit d'un appel d'offre, et si la société a obtenu le marché en toute bonne fois et respecte ces engagements :
En tant que tunisien cela ne me gêne pas si le chef du gouvernement en est actionnaire. Trump organise bien des déplacements et repas dans ces hôtels la condition est que le budget soit respecter et qu'il ne soit plus le gestionnaire directe de ces biens.
Donc ce serait sympas d'avoir un vrai article sur le sujet que les ragos qu'on voit partout.
Noury
Fine analyse...
a posté le 25-06-2020 à 13:44
...comme d'ahbitude
kol
I told you so!
a posté le 25-06-2020 à 13:15
Vraiment niais Fakhfakh d'y avoir cru effectivement...
A4
2 en 1
a posté le 25-06-2020 à 13:02
Moi je lui propose les deux: humiliation + démission.
Il les mérite amplement !!!
dbh
le gourou ne vas pas s'arrêter là
a posté le 25-06-2020 à 12:55
le problème est que le gourou ne va pas s'arrêter là : après l'humiliation et à l'injection du chef de gouvernement et la nomination d'un remplaçant soumis à son dictât .
il passe au seconde étape se préoccuper de président de la République pour lui préparer un dossier consistant.