
Le directeur de la planification et des études au ministère de l'Éducation, Bouzid Nsiri, est revenu, mercredi 9 novembre 2022, sur le boycott de la rentrée scolaire par des enseignants suppléants et contractuels sur fond de litige entre le ministère de l’Éducation et les parties sociales.
Intervenant sur Shems FM, il a affirmé que la Fédération de l’enseignement de base n’avait pas été réceptive aux propositions du ministère de l’Éducation dénonçant un chantage exercé par les parties sociales.
Les enseignants suppléants et contractuels boycottent la rentrée scolaire et revendiquent la régularisation de leur situation. Les promotions de 2018, 2019, 2020 et 2021 et dont le nombre s’élève à plus de 14.000 exigent, en effet, la titularisation. De ce fait, des milliers d’écoliers sont, aujourd’hui, privés de leur droit à l’éducation.
Bouzid Nsiri a condamné la démarche des parties sociales durant la dernière session de négociations assurant que le syndicat a présenté un nouvel ensemble de revendications impossibles à appliquer.
Mardi, le département a appelé les enseignants à rejoindre leurs postes expliquant, dans un communiqué, les différentes propositions soumises aux parties sociales pour mettre fin au bras de fer entre les syndicats et le ministère.
Le ministère de l’Éducation a, entre autres, proposé une formule de contrats en faveur des suppléants concernés par la régularisation (promotion de 2022) basée sur l’article 108 de la loi régissant la fonction publique, et ce, pour une durée maximale de trois ans. Après l’écoulement de cette période, les personnes concernées seront intégrées avec le grade d’enseignant d’école stagiaire. Ces contrats incluent tous les droits et garanties des instituteurs de l’enseignement primaire. En vertu de ces contrats, les concernés percevront un salaire net de 1340 dinars ainsi que les primes.
Pour les titulaires d’une licence appliquée en éducation et enseignement (promotion 2022), il a proposé des contrats d’une durée d’une année pour ensuite être recrutés avec le grade d’enseignant d’école stagiaire, comme pour les diplômés des sessions précédentes.
Les vacataires devraient, eux, attendre la publication, vers la fin du mois de novembre, d’un projet de décret pour leur recrutement.
N.J.