
Sami Ben Slama, membre de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) connu pour son franc-parler et ses innombrables statuts sur les réseaux sociaux, affirme qu’il fait l’objet d’une procédure administrative lancée par ses collègues contre lui.
« J’ai été informé que les membres du conseil de l’instance ont signé à l’unanimité, à l’initiative de Bouasker et sous pression du directeur exécutif, un avertissement en réponse à mes prises de positions et mes statuts ».
Sami Ben Slama explique que les accusations portées à son encontre s’articulent en deux points :
« Premièrement, la déstabilisation de l’action administrative avec mes tentatives d’ingérence. Deuxièmement, l’ingérence dans la gestion administrative et financière de l’instance qui est l’une des attributions du président de l’Isie ».
Le trublion de l’instance affirme que ses collègues agissent ainsi parce qu’il n’a eu de cesse de dénoncer leurs magouilles et incompétence. Il affirme que le président Bouasker a pour objectif de l’écarter.
Sami Ben Slama a d’ailleurs assuré qu’il ne s’arrêtera pas là et qu’il continuera à dénoncer les travers. Il a publié un statut où il tire à boulets rouges sur le président de l’Isie : « Prépare-toi, ça ne fait que commencer. Tu mens au président de la République et à la cheffe du gouvernement depuis près d’un mois et demi. Tu intimides les membres de l’instance en alléguant que le président et la cheffe du gouvernement sont en colère contre ce que je dis lors des séances diffusées en direct et contre mes posts sur Facebook… ».
A moins de 25 jours du référendum sur la constitution voulu par le président de la République, il semble que tout marche comme sur des roulettes au sein de l’instance dont il a nommé les membres en personne.