Une étude menée par le ministère de la Famille, de la Femme, de l’Enfance et des Personnes âgées, en collaboration avec l’Unicef, met en lumière la prévalence des pratiques disciplinaires violentes en Tunisie.
Selon les résultats de cette étude, 86,2% des Tunisiens déclarent avoir été victimes et/ou témoins de pratiques disciplinaires violentes, parmi lesquelles 83,8% relèvent de violences psychologiques et 81% de violences physiques. Aucune différence notable entre les genres, hommes et femmes, n’a été observée à cet égard.
L’étude révèle également que la punition est largement perçue comme un « droit parental » : 64,6% des Tunisiens estiment qu’un parent a le droit de punir ses enfants par des pratiques violentes, tandis que 34,3% s’y opposent.
Paradoxalement, une majorité significative de répondants (85%) reconnaissent que les punitions physiques peuvent avoir des conséquences négatives sur l’éducation de l’enfant. À l’inverse, 13% considèrent que ces pratiques peuvent être bénéfiques.
Les formes de punition jugées les plus appropriées par les parents incluent : la privation de moyens de loisir (83,6%), la privation d’argent de poche (67%), les cris (63,5%), les fessées à mains nues (61,2%) et la menace de priver les enfants de loisirs (60%).
S.H
