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Flagornerie et mièvrerie, Ahmed Hachani n’est pas le premier et ne sera pas le dernier
Par Sofiene Ben Hamida
17/09/2023 | 15:00
3 min
Flagornerie et mièvrerie, Ahmed Hachani n’est pas le premier et ne sera pas le dernier

Par Sofiene Ben Hamida


Selon la définition du dictionnaire, la mièvrerie désigne « une affection du langage, de l’expression en général, se traduisant par un accès de puérilité ». Cette définition précise que la mièvrerie s’applique généralement aux enfants, « mais peut aussi s’appliquer aux adultes dans leur volonté infantile de séduire ».

 

Lors d’une visite à une école primaire à la Cité Ettadhamen, accompagné par le ministre de l’Éducation à l’occasion de la rentrée scolaire, le chef du gouvernement Ahmed Hachani est passé complètement à côté de l’événement. C’était sa première visite de terrain. Il était attendu et il a lamentablement raté sa sortie. Son manque d’éloquence faisait peine à voir et son discours décousu le rendait mièvre. Trois locutions habillaient ce discours : « Tunisie », « Aaaah » et « le Président n’a pas son pareil ».

La Tunisie est le nom de notre pays. C’est une entité matérielle mais c’est avant tout une représentation qui unit ceux qui vivent à l’intérieur de ses contours géographiques. Répéter le mot Tunisie tout au long de sa visite pourrait traduire un patriotisme mal exprimé à cause d’une surcharge émotionnelle.

L’interjection ah marque un sentiment vif comme le plaisir, la douleur, l’admiration l’impatience ou autres. Elle est aussi une onomatopée qui marque l’hésitation, le manque de confiance, l’absence de suite dans les idées...

Quant à la locution « le Président n’a pas son pareil » c’est tout simplement une flagornerie de basse facture qui en dit long sur la personnalité du nouveau locataire de la Kasbah ainsi que sur les rapports de force installés entre lui et le président de la République.

 

Toutefois, en matière de servilité, de servitude, de platitude et de flatteries, le nouveau chef de gouvernement n’est pas un cas unique. Il n’est même pas le premier sur la liste et gageons qu’il ne sera pas le dernier. Sa prédécesseure Najla Bouden était passée maitre dans l’art de la courbette.

Durant deux longues années, elle a gardé la même attitude soumise devant le président de la République. Le dos courbé, les bras croisés et les pieds joints, elle donnait la piètre image d’une femme soumise. Son comportement a nuit à l’image de la femme tunisienne et au combat mené depuis des décennies pour légalité et la parité dans les sphères de direction et l’accès des femmes aux postes de responsabilités politiques.

Elle a été désignée, elle est restée deux ans à son poste puis elle est partie sans s’adresser une seule fois aux Tunisiens à travers les médias tunisiens ou à travers les représentants du peuple au sein du parlement.

Durant toute cette période, les Tunisiens ont entendu Mme Bouden à deux reprises seulement. Il a fallu que cela se passe à travers deux vidéos publiées par la présidence de la République. La première fois était sous forme de réplique au président de la République pour lui dire « machallah ». La seconde à l’occasion de son départ pour informer le président de la République, sur le perron de la Kasbah, qu’elle était devenue copine avec son successeur.

Avouons que ces deux malheureuses locutions ont coûté très cher à la communauté nationale. C’est presque de la dilapidation de biens publics dans ces temps de disette et de lutte contre la corruption.

 

Mais la palme de flagornerie reste toujours détenue par l’inégalable Abir Moussi. Les Tunisiens se rappellent encore de la vidéo, la montrant au temps de la dictature, chanter à se casser la voix « Allah est unique et Ben Ali n’a pas son pareil ».

C’est une pièce d’anthologie qui sera jalousement gardée parmi le patrimoine politique de ce pays. Ce que font maintenant ses fans avec elle est une tentative pour copier le maitre sans jamais l’égaler.

Par Sofiene Ben Hamida
17/09/2023 | 15:00
3 min
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Commentaires
Un Citoyen
ils ne méritent pas un article
a posté le 18-09-2023 à 19:27
Vous connaissez bien ces gens, ils s'appellent des Royalistes, et ils sont comme ça ! S'il ne trouve le roi il vont le créer : président, chef, n'importe quoi...
sarra
LES MEDIOCRES ONT PRIS LE POUVOIR
a posté le 18-09-2023 à 08:28
c'est malheureux et ça fait mal au c'?ur de voir un pays comme la Tunisie plein de jeunes compétences gouverné par des gens comme ça. c'est l'ère de la médiocrité.
Ridha
Sir
a posté le 18-09-2023 à 08:22
Triste Sir !
Je parle de l'auteur de ce texte qui ne mérite rien de plus.
ridha
sir
a posté le 18-09-2023 à 08:18
Triste Sir !
Je parle de l'auteur de ce texte.
CHB
Une bonne partie des tunisiens criaient 'allah ahad ben ali ma kifou had' sauf peut être S.B.H. ?
a posté le 18-09-2023 à 07:08
Ce que dit S.B.H. sur N.Bouden et A;Hachani traduit bien la réalité de leurs comportements et de leurs communications. Par contre, en profiter pour mettre dans le même sac Abir Moussi est un abus flagrant et inacceptable. A l'époque de Ben Ali une bonne majorité des tunisiens criaient 'allah ahad ben ali ma kifou had'. C'était le tempo de l'époque et S.B.H aurait fait preuve de beaucoup de courage s'il avait osé critiquer ce slogan à ce moment là !!
Par ailleurs ramener Mme A.Moussi à ce slogan est ridicule alors qu'elle fait preuve d'une forte personnalité politique, qu'elle prend des positions courageuses et honorables et surtout qu'elle bénéficie de l'assentiment et de l'appui d'une grande partie des tunisiens. Que S.B.H ne soit pas d'accord avec elle, c'est son droit absolu. Par contre essayer de rabaisser cette dame avec des arguments futiles et ridicules ne fera que renforcer sa stature politique !!! Donc changez de méthode cher S.B.H. !!
Citoyenne
La soumission est pire que la haine ou la colere
a posté le 18-09-2023 à 04:02
La 1ere sortie de notre 1er ministre me rappelle la reflexion d'une écrivaine qui dit qu'il n'y a pas pire que la flagornerie et la soumission, elles sont pires que la colère et même la haine qui témoignent d'une conscience de soi et d'une intelligence, comme elles (la haine et la colere ) peuvent générer des comportements positifs. Mais la vraie question : pourquoi ce monsieur est mon premier ministre? Pourquoi autant de nullité? A ce point les dirigeants de ce pays méprisent leur peuple? Il ne mérite pas un peu mieux que ce fragonnard, sans présence, ni relief, ni plan d'action.

Pour l'article, je trouve la partie sur Abir Moussi tiree par les cheveux. On peut lui reprocher plein de choses, mais elle est au dessus bien au-dessus de ce monsieur. Elle a de la colère, de la haine. Un moi surdimensionné. Mais ni mièvrerie, ni flagornerie. M. S. Ben Hamida a voulu marquer un point. Hors-jeu
Citoyen_H
@Mirfof 17-09-2023 à 15:43 TRES BIEN DEFINI
a posté le 17-09-2023 à 21:35
"mesquin et sans lien"

On ne peut mieux définir votre déduction. Il en est de même, pour tout l'article en question.
Ce n'est pas un scoop de la part de SBH.

saadia ben salem
Quel article !!! Un modèle du genre !!!
a posté le 17-09-2023 à 20:50
Il est question, dans cet article, de la première prise de parole en public de notre nouveau chef de gouvernement.
Introduction : Reproduction simplifiée du « discours », qualificatifs et analyse psychologique de l'orateur. Tout cela constitue un aperçu accrocheur de l'essentiel de l'information. De la part d'un journaliste chevronné, on aurait attendu qu'à la suite, il se pose les vraies questions ayant trait au choix de ce très haut responsable de l'?tat et aux implications de ce choix dans la conduite du gouvernement alors que le pays s'enlise de manière dramatique dans des difficultés majeures.
Quelle est la suite qui nous est offerte en lieu et place ? Une deuxième partie plus longue que la première, difficile à étiqueter (Développement ? Corps du texte ?) qui nous plonge dans ce que tout enseignant appellerait « hors sujet », faite d'une digression insultante et haineuse sur la précédente cheffe du gouvernement : ses attitudes, l'image qu'elle a donné de la femme tunisienne, etc'?' suggérant même que ses prestations représentent une « dilapidation de biens publics dans ces temps de disette et de lutte contre la corruption » et omettant le discours prononcé lors de sa nomination. C'est de la diffamation pure et simple.
Et, cerise sur ce gâteau déjà indigeste : une palme de flagornerie attribuée à Abir Moussi.
Abstraction est faite des conditions difficiles dans lesquelles ces deux dames accomplissent leur mission, de leur travail acharné, de leur courage, de leur dignité.
Que dévoile cet article si ce n'est de la misogynie, de la haine pure et dure des femmes ?
Monsieur le journaliste, vos derniers articles m'ont souvent déçue. Mais sachez que dorénavant je ne vous lirai plus.
Mozart
Sofiene Ben Hamida a encore une fois la mémoire courte
a posté le 17-09-2023 à 16:36
Déja, dimanche dernier, Sofiene Ben Hamida écrivait que la Tunisie avait toujours, depuis l'indépendance, respecté les échéances électorales présidentielles alors que, en réalité, Ben Ali avait, en 1989, convoqué une élection présidentielle anticipée

Ce dimanche-ci, il prétend que depuis sa nomination à la Kasbah, Najla Bouden ne se sera jamais adressé aux Tunisien(ne)s.

Faux, là aussi.

Là encore en réalité, lors de la prestation de serment de son premier gouvernement devant le président de la république, Najla Bouden a bel et bien fait un discours de politique générale, certes à Carthage à défaut de le faire devant le Parlement, gelé, et qui fut axé sur le rétablissement de la confiance de ses compatriotes.
MH
Ah bon !!
a posté le à 17:45
Je ne me souviens pas de cette unique intervention orphéline de notre Madame le Premier Ministre. Dommage que j'aie manqué cette occasion en or, car force est de constater que ses apparitions médiatiques ne sont pas rares, mais inexistantes. C'est une honte. Nulle part ailleurs on n'entend le chef du gouvernement s'exprimer. Vous, Monsieur Mozart, avez l'air content et satisfait d'avoir entendu votre Premier ministre s'exprimer une seule fois au cours de sa monda de presque 2 ans. Un conseil : ne dites plus cela à une personne étrangère, vous nous feriez honte à tous.
Jilani
Ce n'est pas étonnant de la part d'un DRH
a posté le 17-09-2023 à 16:21
Dans les banques en Tunisie, le DRH est la personne la plus proche du PDG, c'est son confident en arabe sabbab et kaoued. Contrairement à cette fonction dans les pays développés ou le DRH doit veiller au développement des compétences et à leur formation. Ceci n'est pas étonnant surtout de la part du DRH de la bct, une banque bureaucratique où la servitude est le mot clé pour accéder au haut de l'hierarche et non la competence.
FALLAG
C'est l'heure d'un interrogatoire approfondi devant le tribunal !
a posté le à 17:06
Faut-il demander aux têtes chauves de la BCT comment les milliards de dollars de BEN ALI et ses 40 voleurs, ont quitté la Tunisie sans la connaissance et la complicité des dirigeants de la BCT ?

Sobhèn Rabbi! Les hommes et femmes de la BCT se sentent encore en sécurité à l'époque de Sachafouna !
Mirfof
Flagornerie
a posté le 17-09-2023 à 15:43
Ajouter Abir Moussi à la fin de l'article est non seulement maladroit, mesquin et sans lien avec le sujet mais dénote une haine maladive et l'objectif même escompté. Et dire pourquoi la crédibilité de nos pseudo journalistes est au plus bas.
Jilani
La charlatante l'a bien dit
a posté le à 16:49
Allah ahad benali makifou had, les tunisiens ont une courte mémoire, merci à M. Ben hmida de nous le rappeler.