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Manifeste de soutien à la Commission des libertés individuelles et de l’égalité
17/07/2018 | 08:57
7 min
Manifeste de soutien à la Commission des libertés individuelles et de l’égalité

 

 



Plusieurs dizaines de citoyens se sont organisés pour apporter leur soutien à la commission des libertés individuelles et de l’égalité, particulièrement après les attaques subies par sa présidente, Bochra Belhaj Hmida. Nous reproduisons ici le texte intégral du manifeste de soutien qu’ils ont élaboré ainsi qu’une liste de ses premiers signataires.

 

Nous, Tunisiennes et Tunisiens, signataires ci-dessous, convaincus du droit de notre société au progrès et à la mise en œuvre des principes de liberté, de justice et d’égalité entre toutes les citoyennes et tous les citoyens, déclarons :

1 – Notre soutien total à toutes les propositions du rapport de la Commission des Libertés Individuelles et de l’Egalité, remis à la Présidence de la République le 8 juin 2018. Nous considérons qu’il est en totale adéquation avec la Constitution du 27 janvier 2014 et avec les conventions internationales relatives aux droits de l’homme ratifiées par la Tunisie. Ce rapport présente plusieurs propositions qui défendent clairement les libertés individuelles, valorisent l’égalité, la non discrimination entre les deux sexes et insistent clairement sur les fondements universels des libertés individuelles, telles que la liberté de conscience, la liberté de croyance et le droit à la protection de sa vie privée.

2 – Nous condamnons avec force la campagne de dénigrement menée par les forces rétrogrades contre le rapport du COLIBE et contre les membres de cette Commission que nous soutenons avec force et notamment sa présidente, Madame Bochra Belhaj Hmida.

3 – Nous condamnons aussi avec force, la déclaration du 28 juin 2018 de ceux qui se disent « enseignants de la Zitouna, Cheikhs et ulémas » et dans laquelle ils expriment non seulement leur rejet du contenu du rapport de la COLIBE, mais exigent surtout son retrait, estimant qu’il est « en contradiction avec le Coran et la Sunna et qu’il menace l’identité du pays, la paix sociale et nourrit le terrorisme », ce qui est une accusation implicite d’apostasie contre les membres de la Commission. Nous les tenons responsables de tout ce qui pourrait porter atteinte aux membres de la COLIBE.

4 – Nous tenons à rappeler à ces enseignants "zitouniens" et à leurs "cheikhs" auteurs de cette déclaration, que la Tunisie est un pays civil qui n’a nullement besoin d’être mise sous tutelle d’un « clergé » qui légifèrerait pour elle. Nous leur disons qu’ils doivent surtout s’inspirer des anciens cheikhs comme eux qui ont voulu faire face aux réformistes de l’époque tels que Abdelaziz Thaâlbi, Salem Bouhajeb, Taher Haddad et des bâtisseurs de l’Etat d’indépendance, Bourguiba et ses compagnons, et qui ont fini dans les rebus de l’Histoire, oubliés ou évoqués négativement et souvent en moqueries et risées.

5 –Nous exhortons les forces progressistes et modernistes, individus, partis, intellectuels, artistes, journalistes, politiques et activistes de la société civile à faire front avec force contre cette campagne de dénigrement menée par les courants conservateurs et rétrogrades et à déclarer ouvertement leur soutien et appui aux réformes proposées par le rapport de la Commission des Libertés Individuelles et de l’Egalité. Leur silence ne fera que renforcer ces forces rétrogrades et qui remettent en cause les acquis modernistes des Tunisiennes et des Tunisiens et qui compromettent leur espoir en une nation libre, juste et progressiste. Premiers signataires :

Amira Alaya Sghaier : Universitaire et militant associatif – Houssem Hammi : enseignant et militant associatif – Nabil Ben Azouz : Militant de la société civile - Slim Hajeri : Avocat - Hichem Abdessamad : Militant associatif – Habib Bel Hedi : Acteur comédien - Cherif Ferjani : Universitaire - Kamel Jendoubi : Défenseurs des Droits Humains et ancien Ministre – Mouhieddine Cherbib : Défenseur des Droits Humains – Noureddine Bettaieb : Journaliste – Latifa Lakhdhar : Universitaire et ancienne Ministre – Mokhtar Trifi : Avocat – Nizar Bahloul : Journaliste – Mohamed Salah Ben Ammar : Docteur et ancien Ministre – Jounaidi Abdeljaouad : Dirigeant politique - Aziz Krichène : Militant politique - Habib Kazdaghli : Universitaire et ancien Doyen – Olfa Youssef : Universitaire – Masseoud Romdhani : Président du Forum Tunisien des Droits Economiques et Sociaux – Ramy Salhi : Président du Réseau Euro-Méditerranéen pour la défense des Droits de l’Homme, section Tunisie – Zeyneb Farhat : Artiste – Leila Toubel : Artiste – Khadija Chérif : Universitaire et  Militante des Droits Humains – Sophie Bessis : Militante des Droits Humains – Neji Bghouri : Président du Syndicat National des Journalistes Tunisiens – Slah Bergaoui : Député – Sofiène Ben Hamida : Journaliste – Lina Ben Mhenni : Militante société civile – Ali Gannoun : Universitaire – Chiraz Ben Mrad : Journaliste – Souhir Belhassen : Journaliste et Militante des Droits Humains – Habib Guiza : Syndicaliste – Mohamed Bouaoud : Journaliste – Fathi Belhadj Yahiya : Défenseur des Droits Humains – Fatma Dallagi-Bouvet : Docteur et écrivaine – Nasreddine Laouati : Journaliste – Abdelmajid Hamdouni : Universitaire et dirigeant syndicaliste – Dalila Ben Msaddak Mbarek : Avocate – Rabâa Ben Achour : Universitaire – Nihel Ben Amar : Universitaire et militante associative – Saida Bouhlal : Journaliste – Neyla Jrad : Militante politique – Mohamed Salah Souissi : Docteur et militant associatif – Soukeina Abdessamad : Journaliste – Monia Ben Jemai : Ancienne présidente de l’Association Tunisienne des Femmes Démocrates – Hechmi Ben Frej : Universitaire et défenseur des Droits Humains – Lyès Annabi : Universitaire – Nabil Saheb-Ettabaâ : Militant associatif – Ali Khémira : Militant associatif – Meriem Achour : Universitaire – Nadia Haddaoui : Journaliste – Hichem Skik : Universitaire et militant politique – Mohamed Hedi Oueslati : Syndicaliste et poète – Lazhar Zitouni : Militaire gradé à la retraite – Imed Kanoun : Ingénieur et militant politique – Hatem Achache : Psychiatre – Mohamed Neceur : Militant politique – Nejib Ayachi : Universitaire et cadre à la Banque Mondiale – Boutheina Ferchiou : Universitaire – Mohamed Laarbi Bouguerra : Membre de l’Académie Beit El Hekma – Hayet Amamou : Universitaire et ancienne Doyenne – Chokri Mabkhout : Universitaire et ancien Recteur – Claudette Ferjani : militante de la société civile – Raja Farhat : homme de théâtre – Ahmed Nadhif : Journaliste – Omar Belhadi : Universitaire – Taieb Felfel : Universitaire et militant politique – Mohamed Mâali : Journaliste – Samia Zeramdini : Enseignante et militante de la société civile – Fatma Bouamid Ksila : Militante de la société civile – Aida Ben Chaâbane : Enseignante et militante de la société civile – Khadija Ben Hassine : Universitaire – Lassâad Arfaoui : Enseignant et Journaliste – Yacine Zaier : Militant politique – Kaouthar Yatouji : Journaliste et militante de la société civile – Leyla Daâmi ; Ingénieure et Conseillère – Houssem Ben Azouz : Militant de la société civile – Karima Boushila Hammou : Militante de la société civile – Radhia Ben Ammar : Militante de la société civile – Bechir Ouarda : Journaliste – Saber Ahmed : Artiste – Rafik Boujaddaria : Médecin et militant politique – Fethi Channoufi : Homme de théâtre et militant de la société civile – Haifa Ben Abdallah : Militante de la société civile – Ahlem Belhaj : Docteur et ancienne présidente de l’Association Tunisienne des Femmes Démocrates – Hichem Senoussi : Journaliste – Abdellatif Fourati : Journaliste – Riadh Touati : Président de l’association Maouj et syndicaliste – Tarek Ben Hiba : Défenseurs des Droits Humains – Sami Abderrahmane : Juge à la retraite – Naila Zoghlami : Universitaire et membre dirigeant de l’ATFD – Fatma Ben Ghorbal Lassoued : Directrice commerciale – Ramzi Souani : Universitaire – Ramzi Zaghdoudi : Enseignant et syndicaliste – Slah Latif : Cadre en entreprise – Sanaa Alaya Sghaier : Universitaire – Mongi Amami : Syndicaliste – Mnaouar Saidi : Militant politique – Ali Belâarbi : Cadre en Ministère – Sadok Kouki : Docteur – Saloua Guiga : Enseignante – Hedi Medallel : Chef d’entreprise – Mohamed Khadhraoui : Cadre supérieur – Assia Lâatrous : Journaliste – Nejib Essafi : Economiste et chef d’entreprise – Ezzeddine Zaâtour : Enseignant – Chafik Ghzaiel : Ouvrier qualifié – Salem Yahia : Cadre bancaire – Imed Haj Salem : Enseignant – Mohsen Bouali : Enseignant – Abdelkrim Allagui : Universitaire – Olfa Darghouth : Enseignante – Dhiaeddine Souissi : Universitaire – Monia Dkhil : Militante de la société civile – Salah Laghrour : Militant politique – Houssine Hajji : Enseignant et militant politique – Brahim Ben Mrad : Universitaire – Yaken Haddad Mahjoubi : Enseignant – Mohieddine Lagha : Universitaire – Khemais Arfaoui : Universitaire – Assia Ajra : Traductrice – Nafissa Wafa Marzouki : Universitaire – Sondes Khamliya : Universitaire – Najet Larbi : Enseignante et militante de la société civile – Chafia Haddad : Universitaire – Samia Yazidi Zghal : Universitaire – Kalthoum Mahfoudhi : Enseignante – Brahim Belgacem : Universitaire – Souhail Chemli : Universitaire – Chokri Latif : Ecrivain et Président du Collectif contre la peine de mort – Sondes Rahoui : Universitaire – Taieb Midouni : Enseignant – Abdellatif Ben Salem : Militant politique – Hafedh Affes : Militant de la société civile – Mohsen Dridi : Militant de la société civile – Mourad Allel : Militant politique – Mohamed Ben Said : Docteur et militant de la société civile – Noureddine Senoussi : Militant de la société civile – Brahim Letayef : Universitaire et cinéaste – Dalenda Largueche : Universitaire – Raouf Masmoudi : Homme d’affaires - Abdeljabbar Nciri Yousfi : Avocat – Khemais Meddeb : Ingénieur informaticien – Khalil Ben Cherif : Militant de la société civile - Ali Khemiri : Enseignant …

Lien pour signer le Manifeste : https://www.petitions24.net/petition_de_soutien_au_rapport_de_la_colibe

Après signature n’oubliez pas de confirmer. 

17/07/2018 | 08:57
7 min
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Commentaires (17)

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Tunisois.
| 19-07-2018 05:21
Ce qui se passe est une guerre idéologique sans merci et des combats à couteaux tirés sans aucune éthique. Nous allons nous entraver les uns les autres et nous auto-détruire. Pour coexister et construire le pays ensemble, il est impératif d'oublier et de renoncer à ces guerres et batailles en acceptant l'autre (diversité), en le tolérant et en le respectant et ce, mutuellement. On estime les points communs et on bâtit en respectant les spécificités de chacun.

Le communiqué objet de cet article est provocateur, indigne et irrespectueux. Il est rédigé comme une déclaration de guerre ou un combat de croisades. Voici quelques réflexions :

Le point n° 1 omet la modestie scientifique. Le texte est rédigé dans le sens de la détention de la vérité absolue.

Le point n° 2 : l'expression « rétrograde » est une accusation indigne et provocatrice qui empêche le dialogue et démasque l'intolérance. Il est indéniable que la plupart des musulmans tunisiens se sentiront directement attaqués et que cela provoque la désunion.

Le point n° 3 : le discrédit franc des opposants est un irrespect et une provocation. C'est aussi le déni de la grande université Ezzitouna dont les enseignants érudits et émérites se sont notamment farouchement opposés à bourguiba quant à l'égalité successorale entre les deux sexes. Il ne faut pas oublier que la grande université Ezzitouna fut créée au début du 2ème siècle de l'Hégire et a rayonné jusqu'à 1387/1967 session des derniers diplômés.

L'accusation d'apostasie est une illusion de leur part car beaucoup de musulmans croient ou pratiquent des choses contraires au Coran sans pour autant être des mécréants par apostasie. Seuls les salafistes et dérivés (daech, el qaida,'?') accusent de mécréance. Mais ce sont les sionistes islamiques et certains les excluent de la nation musulmane.

Le point n° 4 : ils ont fabriqué un clergé qui n'a jamais existé en Islam. Il y a des références aussi bien en Islam qu'en laïcité, nationalisme ou socialisme. Des staffs de spécialistes et d'experts sont sollicités chaque fois qu'on en a besoin tout comme le staff (collège) qui a débouté bourguiba dans le passé.

Aussi, ils imposent par la force la laïcité fortement réprouvée par l'Islam. Certains la considèrent comme une mécréance pure et simple car la laïcité discrédite et réduit les Capacités Divines, chose inadmissible en Islam.

Le point n°5 : ils ont appelé tout le monde sauf les spécialistes et les experts en sciences religieuses par mépris, non reconnaissance, intolérance et irrespect. C'est une guerre avec recrutement de soldats pour combattre les opposants considérés comme de farouches ennemis.

S'ils sont vraiment sûrs de détenir la vérité, qu'ils convainquent les érudits d'Ezzitouna et le peuple s'ils en sont capables.

Je ne vais pas m'attarder plus longtemps même s'il y a beaucoup d'autre détails qui méritent des commentaires. Mais, je conclus qu'ils n'ont pas respecté l'éthique et qu'ils ont bafoué la majorité des tunisiens.

Linda
| 18-07-2018 09:11
Soutien totale à bochra

Abel Chater
| 18-07-2018 01:14
C'est la même mesquinerie jadis d'usage chez l'ancien régime déchu de Ben Ali, qu'on croyait abolie à jamais. Surtout pas avec la signature de notre Nizar Bahloul.
Ces signataires qui veulent laisser leurs empreintes comme des bulldozers, omettent que la Tunisie compte au moins dix millions d'habitants à 99% de Musulmans. Faire signer une pétition à l'image de ce qu'ils signaient pour soutenir l'élection du dictateur déchu Ben Ali, est une débilité n'appartenant qu'aux plus débiles de ce monde.
On aurait compris ces mêmes dénommés par le nom, le prénom et la profession, s'ils appellent à un référendum populaire en respect à la dignité et au droit constitutionnel du peuple tunisien, comme c'est le cas en Suisse et ailleurs dans les pays avancés, mais faire signer de la paperasse et encore virtuelle, ne pouvant atteindre les quelques milliers de lecteurs, en omettant le restant des dix millions de Tunisiens, qui n'adhèrent nullement à ce débat, dont ils ne comprennent ni le sens ni l'utilité, ni même la raison de ce tourbillon autour de la vie privée des gens, cela n'appartient qu'à la pire des malhonnêtetés.
En donnant la moindre légalité ou la moindre compréhension à ces pétitions de «Ben Ali 2014», il y aura obligation de le permettre aux autres aussi. Moi par exemple, je ferai signer plus d'un million qui voudraient restituer la polygamie en Tunisie. Je rappelle à ceux qui se vantent des idées de Tahar Haddad et de Habib Bourguiba, de comprendre que ce Tahar Haddad, n'a jamais joui d'une femme de toute sa vie. Bourguiba quant à lui, il a épousé à l'âge de 22 ans seulement, une veuve d'un caporal français tombé dans la première guerre mondiale, plus âgée que sa maman. Mathilde ou Moufida Bourguiba, fût son aînée de 14 ans. Même lorsqu'il eut la chance de connaître de la chair fraîche, à l'indépendance de la Tunisie, il a épousé une maman d'une fille, Wassila Ben Ammar. Une quinquagénaire (50 ans) qu'il fit divorcer de son mari. Les deux soi-disant symboles de la liberté de la femme en Tunisie, avaient eux-mêmes un grand problème avec les femmes. Ils avaient une haine et une jalousie contre les hommes, en rapport direct avec leurs propres pères. Ils ne parlaient que de leur maman. Une figure à cent quatre-vingts degrés différente de l'épouse, de la Maîtresse ou de la petite amie.
Qui n'aime pas sa maman?
Mais de l'autre côté, quel rapport y a-t-il entre les sentiments pour la maman et les sentiments pour les autres femmes de relation mitigée?
Que ces libertins demandent aux hommes trahis par leurs femmes, d'avoir compréhension pour elles, comme ils ont de la compréhension pour leur maman.
Signez, signez et engagez-vous dans l'enfer familial que vivent les Européens non-musulmans. C'est la modernité qu'ils veulent nous imposer par le FMI et par la Banque Mondiale. Mais l'or demeure toujours de l'or. La tôle finira par rouiller.

Obgret
| 18-07-2018 00:00
n'osent pas se critiquer la corruption ou le terrorisme mais dès qu'il s'agit des droit de l'homme ou d'égalité entre l'homme et la femme, ils commencent à ouvrir leur gueule.

Bravo à Bochra et à tous les membres de cette instance. Ce rapport est exactement ce dont a besoin le pays pour avancer.

HAMADI
| 17-07-2018 22:27
je ne peu que soutenir sans réserve la COLIB et toute les personnes qui se battent contre l'obscurantisme et la culture de la mort

ATrik
| 17-07-2018 21:04
Citoyens tunisiens de tous sexes, qu'?'attendez vous pour soutenir cette initiative....nous sommes au 21ème siècle bon sang. Je n'arrive pas à comprendre les réfractaires qui continuent à s'attacher à une législation obsolète qui date du 7ème siècle

Ahmed triki
| 17-07-2018 20:53
Il est grand temps que cesse cette discrimination.

Sam. S.
| 17-07-2018 18:31
Les nations avancées revisitent les lois, les améliorent, les changent ... Un pays qui ne dépoussière pas ses lois n'avancera jamais. Et puis, oui, à l'égalité totale entre femmes et hommes et oui aux libertés individuelles. Sans conteste.

Adel Ben
| 17-07-2018 18:29
Go Bochra Go & B.Chance tt les tunisien avec vous

Adel Ben
| 17-07-2018 18:27
Go Bochra Go