Dans le cadre du suivi de la situation des entreprises tunisiennes et de l’appui de leurs efforts en vue de faire face aux nombreux défis auxquels elles sont confrontées, la CONECT a réalisé, en collaboration avec le cabinet HLB GD Audit&Advisory, une enquête « baromètre » sur les PME en Tunisie, présentée ce jeudi 13 avril 2017, au Sheraton, à Tunis.
Un baromètre, qui servira à la « mise en place d’un outil d’évaluation et d’analyse de l’état de santé de nos PME et qui sera d’une utilité certaine pour les décideurs, les responsables des milieux économiques et financiers et les chefs d’entreprises » a souligné Tarak Cherif, président de la CONECT.
« La situation particulièrement difficile que connaît notre économie, les problèmes et les défis qui ne font que s’accumuler depuis maintenant plus de six années ne peuvent être surmontés que par le recours à des approches et des stratégies mieux adaptées, plus efficaces et pertinentes. Nous devons tous, responsables et chefs d’entreprises rompre avec la subjectivité, l’arbitraire et l’approximation pour développer la culture du rationnel, de l’évaluation, de l’analyse, de la décision et du suivi. C’est pour répondre à cet objectif que nous avons travaillé sur la mise en place d’un « Miqyés » fondé sur des critères précis et des enquêtes pertinentes dans le prolongement de notre programme dédié à la promotion de la PME » a-t-il ajouté.
L’objectif de cette étude est donc de mesurer les incidences des mutations nationales et régionales sur leur capacité à créer de la richesse et de l’emploi et leur contribution dans le processus de développement économique et social.
Cette enquête, réalisée au cours de la période janvier-février 2017, sur 540 entreprises réparties entre les 24 gouvernorats du pays, s’est articulée autour d’un certain nombre d’axes, dont les recrutements, les bénéfices réalisés, l’accès aux marchés internationaux ainsi que l’impact de l’environnement des affaires sur la situation des PME.
Elle a pu mettre à jour, à travers des questions factuelles, de nombreux chiffres édifiants sur la situation des PME tunisiennes. Ainsi, nous avons pu savoir que 80% des PME commerciales se disent menacées par la concurrence informelle, que 41% des PME vivent des blocages avec l’administration fiscale ou la douane et que 50% des managers interrogés ne pensent pas pouvoir travailler et gagner sans recourir à la corruption.
M.B.Z
