Une réception a été tenue dans la soirée de ce lundi 28 novembre 2016, par l’ambassadeur américain Daniel Rubinstein en l’honneur du Secrétaire adjoint pour les marchés mondiaux de l'Administration du commerce international au Département du commerce des États-Unis, Arun Kumar, qui préside une délégation américaine participant à la Conférence internationale sur l’Investissement, qui démarrera demain à Tunis.
La réception qui a accueilli de nombreuses personnalités nationales, de la scène économique tunisienne et des dirigeants d’entreprises américaines, a été l’occasion de rencontres et d’échanges sur les perspectives et les attentes en cette veille d’une conférence, d’une importance cruciale pour la Tunisie.
« La Tunisie qui a fait depuis la révolution un chemin considérable pour ancrer la démocratie et finaliser une transition politique aboutissant à la réussite de deux élections libres et justes et à une constitution progressiste, a effectué des efforts pour développer et rendre plus compétitive son économie. Des pas importants, dont nous avons été témoins, ont été entrepris pour soutenir le partenariat privé et public à travers la loi bancaire et plus récemment le nouveau code d’investissement. Le gouvernement tunisien est en train de faire de la compétitivité économique du pays une priorité qui sera mise en avant durant les trois prochains jours », a déclaré, à cette occasion, l’ambassadeur américain.
« Pour ceux qui sont moins familiers avec la Tunisie je devrais vous rappeler qu'elle est un carrefour stratégique entre l’Europe, l’Afrique et le Moyen-Orient, qui bénéficie aussi d’accords commerciaux importants avec les Etats-Unis et peut être plus importante que cela de ressources humaines hautement qualifiées, innovantes et à la pointe de la technologie. Nos collègues du secteur privé américain ont déjà pu noter ces talents et la preuve ce sont les dix franchises américaines installées en Tunisie depuis la révolution » a-t-il ajouté.
« Investir en Tunisie n’est pas seulement un signe de soutien à la plus jeune démocratie de la région mais l’ambassade US et son gouvernement pensent aussi qu’investir en Tunisie est un choix intelligent pour ceux qui cherchent à optimiser leur intérêts d’affaires dans la région » a souligné Daniel Rubinstein.
Arun Kumar a réitéré, pour sa part, l’engagement des Etats-Unis à soutenir le développement économique de la Tunisie. « Je voudrais dire que je suis très impressionné par le nombre d’étapes franchies par la Tunisie ces dernières années et surtout par les réformes à travers le vote de nombreux textes de loi importants à l’instar du code d’investissement. Ce sont des signaux majeurs qui rendent le pays attractif aux yeux des compagnies qui en fin de compte cherchent toujours un endroit qui leur rende plus facile la gestion de leurs affaires » a estimé le Secrétaire adjoint pour les marchés mondiaux de l'Administration du commerce international au Département du commerce des États-Unis.
« Globalement, nous avons observé des indicateurs positifs et encourageants ces deux dernières années. D’ailleurs nombreux investisseurs américains seront présents demain et ceci reflète leur intérêt pour la Tunisie. Certains auront même des annonces à faire à cette occasion » a-t-il précisé. Et d’ajouter : « Le secteur privé peut être un acteur majeur dans le développement de l’économie et demain ce sera un évènement important pour les acteurs de ce secteur qui cherchent des opportunités en Tunisie. Si les réformes sont mises en place, si l’environnement d’affaires est propice et si les ressources humaines sont qualifiées, ce qui est le cas de la Tunisie, alors forcément les compagnies américaines seront intéressées d’investir».
Présent lors de la réception, le Président Directeur Général de General Electric (GE) pour l’Afrique nord –ouest, Toufik Fredj, nous a affirmé que la multinationale attend plus de visibilité et une clarification des priorités à l’issue de la Conférence sur l’Investissement.
« GE, qui est déjà présente en Tunisie notamment via des partenariats avec la STEG, dans le domaine de la santé, des réseaux et de l’aviation et avec le ministère du Transport sur de nombreux projets, souhaite porter une pierre à l’édifice et voir comment s’insérer dans le schéma de développement de la Tunisie » a affirmé M. Fredj.
« Nous avons l’impression que la Tunisie va passer à une vitesse supérieure et reprendre une position qui était la sienne, il y a quelques années, de partenaire dans l’écosystème industriel. Par rapport à cela, GE peut être, dans certains domaines, un opérateur dans l’écosystème industriel et nous voudrions voir ce que l’on peut faire en Tunisie » a-t-il indiqué.
« Nous sommes donc ici pour comprendre les priorités et une fois que cela sera fait, nous allons retravailler et revenir avec des solutions liées aux priorités des stake-holders tunisiens » a précisé Toufik Fredj, soulignant que si ce qui se dit aujourd’hui sur la notion de compétitivité, d’efficacité dans le public et de libération des énergies dans le privé, est concrétisé, il n’y aura pas de frein à ce que la Tunisie soit dans un meilleur état économique dans les années à venir.
« Nous avons l’impression que ce sont les bonnes solutions. Aujourd’hui ce dont a besoin la Tunisie c’est d’être aidée mais non qu’on lui fasse l’aumône. Le pays a besoin de partenariats et il y a des choses que nous pouvons faire ensemble et je pense que la communauté internationale financière est là pour relancer le moteur » a-t-il conclu.
M.B.Z
