Le président de Nidaa Tounes, Béji Caïd Essebsi a déclaré, lors de son intervention sur la chaine Ettounsiya lundi 27 octobre 2014, que son parti ne s’alliera pas avec d’autres formations politiques mais qu’il composera avec.

BCE a ainsi précisé que Nidaa avait décidé de ne pas gouverner même dans le cas où le parti aurait la majorité absolue lors des élections législatives. Il a indiqué qu’Ennahdha est un adversaire et non un ennemi et que le mouvement islamiste est une composante du paysage politique en Tunisie après la révolution. Cependant, le président de Nidaa Tounes a souligné que son parti a été fondé pour instaurer un équilibre et garantir l’alternance au pouvoir puisqu’Ennahdha n’a pas été à la hauteur de la responsabilité. « Leur rendement a été négatif et ils sont restés au pouvoir pendant 3 ans, alors qu’ils devaient assurer la transition en une année ».

Par ailleurs, Beji caid Essebsi explique que Nidaa Tounes représente une grande majorité des Tunisiens : un parti aux valeurs modérées ce qui justifie notre réussite relative, « soyons modeste ! ». De ce fait, BCE affirme que Nidaa sera plus proche des formations politiques démocratiques et modernistes. Il a également estimé que le CPR et Ettakatol n’ont pas une réelle assise populaire : « En ce qui concerne le CPR, c’est Ennahdha qui a contribué à sa réussite ». Et d’ajouter que le mouvement islamiste à son tour n’a pas su être à la hauteur de la confiance que lui a été accordée par les électeurs et qu’il a échoué lors de son passage au pouvoir. Béji Caid Essebsi a assuré que pour l’intérêt de la Tunisie, Nidaa ne cautionnera pas l’exclusion : « si Ennahdha se conforme à la Constitution et qu’il respecte la Loi, le parti islamiste fera partie du paysage politique ».