Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a indiqué, dans un communiqué publié mercredi 21 mars 2012 et rapporté par la TAP, que «le ministère affirme n’avoir aucunement l’intention de négliger ou de sous-estimer les préoccupations de la région» de Sidi Bouzid et que «l’ouverture d’établissements universitaires est une revendication légitime», ajoute le département dans ce même communiqué, ajoutant que certaines revendications ont été satisfaites à la rentrée 2012-2013, alors que d’autres demandes sont à l’étude».

Ce communiqué intervient suite à l’intervention de Moncef Ben Salem où il avait ouvertement tourné en dérision le fait qu’un citoyen de Sidi Bouzid ait menacé de s’immoler par le feu au cas où la demande d’ouverture de deux facultés dans la région n’était pas satisfaite. Il l’a fait pendant une réunion lors de laquelle, il a raconté, d’une façon anecdotique, les faits qui se sont produits dans une séance de travail tenue au ministère du Développement régional avec les habitants de la région.
Une vidéo des faits, qui circule sur Facebook, a provoqué la colère des habitants de Sidi Bouzid considérant que le ministre ironisait sur les demandes de développement de la région. En protestation, ils ont organisé, mercredi, une marche qui a sillonné les principales artères de la ville et dans laquelle des slogans comme «Ben Salem le lâche, le Bouzidien ne sera pas humilié», «le peuple veut la démission du ministre» ou «le peuple veut faire tomber le ministre».

Pour sa part le ministère rétorque en affirmant que l’enregistrement en question n’a pas été diffusé dans son intégralité dans une intention malveillante de provoquer les habitants de Sidi Bouzid.
Ainsi, et à travers le communiqué, Moncef Ben Salem a «fait part de tout le respect qu’il voue aux habitants de Sidi Bouzid, regrettant le malentendu que ses propos ont pu susciter».