Un responsable libyen a appelé, samedi 8 octobre 2011, le gouvernement tunisien à faciliter les procédures de déplacement des travailleurs tunisiens vers la Libye, et ce, pour donner priorité à la main d'œuvre tunisienne dans la reconstruction du pays.

Mohamed Abdelkarim El Raaidh, membre du bureau exécutif de l'Union Libyenne des Chambres de Commerces et d'Industrie a indiqué que «la Libye a été complètement purifiée de toute main d'œuvre clandestine et que "nos frères tunisiens" sont appelés à se rendre, dès aujourd'hui, en Libye pour travailler».
Le responsable libyen, qui participait à Tunis, à une rencontre sur les relations économiques tuniso-libyennes, organisée par l'UTICA, estime que «la main d'œuvre tunisienne est la meilleure et la plus appropriée pour travailler en Libye».
«Les Tunisiens entrent aujourd'hui en Libye sans visa, a-t-il rappelé, indiquant que la Tunisie est le seul pays exempté actuellement de visa par la Libye».
«La Libye est un pays riche en ressources naturelles et requière les compétences tunisiennes» a encore avancé M. El Raaidh.

Pour sa part, Samir El Mehdi, représentant libyen à la Chambre économique tuniso-libyenne a affirmé que la Libye œuvrera à promouvoir sa coopération économique avec la Tunisie.
«Depuis la révolution du 17 février, la Tunisie a prouvé son statut de pays frère, ami et voisin», a-t-il dit, saluant, notamment, les habitants du Sud tunisien qui ont «accueilli près de 4.500 familles libyennes sans attendre de contrepartie», a-t-il lancé.

Présent à cette rencontre, Said Aidi, ministre de la Formation professionnelle et de l'Emploi a mis l'accent sur l'impératif de créer un espace économique commun entre la Tunisie et la Libye. Le ministre estime, par ailleurs que l'établissement d'une «union entre les deux pays» est possible dans une dizaine d'années.

La Tunisie, qui compte actuellement 700 mille chômeurs, aspire à ce que l'opération de reconstruction de la Libye, offre des opportunités d'emploi à un grand nombre de Tunisiens.