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L'UBCI s'apprête à devenir réellement la banque d'une Tunisie qui change
12/06/2011 | 1
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L’assemblée générale de l’UBCI, filiale à 50% du grand groupe français BNP Paribas, s’est tenue vendredi 10 juin à la Maison de l’Entreprise. Une assemblée qui s’est déroulée dans des conditions normales, sans tension et sans exclusion. Contrairement à l’année dernière, où nous étions amenés à acquérir au prix fort des actions de la banque pour assister à l’AGO, cette année les journalistes et les analystes financiers étaient accueillis à bras ouverts par les agents de la banque, mais aussi par le président désigné de l’assemblée, Mohamed Riahi.

M. Riahi, connu, par le passé, pour ses critiques violentes en sa qualité de « petit » actionnaire est donc passé de l’autre côté de la barrière pour représenter le conseil d’administration. L’exercice ne lui a pas été de tout repos, loin de là.
Plusieurs actionnaires n’ont pas mâché leurs mots pour dire le fond de leur pensée. Mais, et c’est ce qui est nouveau, les réponses étaient directes, sans langue de bois, sans mépris. On n’a pas répondu, toutefois, à quelques attentes, notamment en ce qui concerne le montant des dividendes jugé insuffisant par plusieurs actionnaires.
N’empêche. L’AGO a donné l’impression que la banque entend désormais refléter le slogan de sa maison mère « la banque d’un monde qui change ». Les administrateurs ont fait montre de sincérité pour que l’UBCI soit la banque de cette Tunisie qui change et la situation actuelle, à entendre Mohamed Riahi, prête fortement à l’optimisme.

Plusieurs actions sont menées et des changements sont en train de s’opérer au niveau du management. Exit l’ancienne formule du PDG tout puissant, désormais l’UBCI à l’instar de BNP et de l’écrasante majorité des banques privées de la place, aura droit à un président du conseil d’administration et à un DG.
Le poste de président du conseil ne sera pas honorifique et sera un « boulot » à plein temps, nous dit-on du côté de la BNP. Son futur titulaire sera connu dans quelques semaines, peut-être dans quelques mois. Des chasseurs de tête français sont actuellement en Tunisie pour le « casting » de ce futur président et plusieurs candidats sont en lice.

Quant au poste de DG, il est actuellement tenu par Alain Biscaye, dont le titre provisoire est administrateur délégué.
Les changements ne touchent pas que le sommet, les services internes de la banque commencent déjà à en connaître tel ce service « achats » créé il y a quelques mois (contre vents et marées, souligne le secrétaire général Laurent Romanet) qui devra tout contrôler et éviter ainsi tout abus et tout clientélisme.

Le changement fort attendu est l’ambiance au sein de la banque. Lotfi Trabelsi, actionnaire et syndicaliste, a toujours assisté à l’AGO de l’UBCI mais n’a jamais « osé » prendre la parole. La peur. Il espère que les relations entre le personnel et la direction générale de la banque ne soient plus mauvaises et que cette direction générale ne négocie qu’avec le syndicat le plus représentatif. Il espère également que la banque ne finance aucun parti politique de quelque tendance que ce soit.
A la première revendication, Laurent Romanet se montre rassurant, à la seconde, il lui dira poliment qu’il négociera avec tout le monde, avec ceux qui représentent la démocratie et le sens des responsabilités, tout en luttant contre ceux qui font le contraire. « Pas de chasse aux sorcières », avertit M. Romanet.

Pour ce qui est du financement des partis politiques, la direction affirme que l’UBCI n’a jamais financé les politiques et ce conformément à la charte de la BNP Paribas.
C’est d’ailleurs cette charte qui sera désormais la feuille de route de la nouvelle UBCI. Et c’est pour cela que les administrateurs et la direction semblent enthousiastes et optimistes pour l’avenir de la banque.
12/06/2011 | 1
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