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Comment trouver des solutions avant de subir la pénurie de carburant ? (Mise à jour)
08/02/2011 | 1
min
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Longues files d’attente devant les stations-service, aujourd’hui mardi 8 février 2011 à Tunis. Très longues, au point que dans certains quartiers, un automobiliste devrait patienter une bonne heure avant d’être servi à la pompe. Si, entre-temps, on ne lui a pas dit qu’il n’y a plus que le gasoil à servir.
Deux raisons sont derrière ces files d’attente :

La première raison est que les syndicalistes de deux sociétés de transport de carburant, appartenant à des pétroliers de la place, ont annoncé une grève à partir de demain.
La deuxième raison est que des salariés d’entreprises de sous-traitance, en contrat avec d’autres sociétés pétrolières de la place, ont demandé à être intégrés parmi le personnel de ces sociétés pétrolières. Bien qu’il n’y ait pas eu de refus et que des négociations aient été entamées depuis plus de trois semaines, ces salariés ont décidé aujourd’hui de bloquer (de force parait-il) les accès à certains dépôts de ces sociétés de pétrole.
Les automobilistes ayant eu vent de ces mouvements de grève, pour les uns, et de protestation pour les autres, se sont rués sur les stations-service, d’où les files d’attente et la pénurie dans plusieurs points de vente, notamment en essence sans-plomb.

Contactées par Business News, quelques sociétés pétrolières nous disent qu’elles n’ont pas de problèmes particuliers de livraison, que leurs stations-service n’observent pas de grève, mais qu’il faudrait réagir rapidement à ce mouvement de panique généralisé.
Des solutions concrètes sont à l’étude, à leur niveau.
Restent les autres stations-service dont les dépôts des sociétés-mères sont bloqués par les protestataires ou dont les transporteurs seront en grève.

Par ailleurs, et selon une dépêche de la TAP, publiée mardi en fin d’après-midi, les agents des sociétés «Shell » et «Oilibya » ont organisé, mardi, un sit-in, dans la zone pétrolière de Radés, pour revendiquer l'annulation du mécanisme de recrutement par l'intermédiaire des sociétés d'intérim, entreprises appartenant à la famille du président déchu.
Faouzi Chibani, membre de la fédération du pétrole et de la chimie, relevant de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), a déclaré à l'agence TAP que les manifestants sont entrés dans une grève ouverte jusqu'à la satisfaction de leurs demandes.
Le responsable a précisé que selon l'article 285 du code du travail, les bureaux de placement privés, gratuits ou Payants, devront être supprimés. En effet, la loi stipule que le recrutement doit se faire à travers l'Etat ou directement à travers les sociétés concernées.
Pour ce qui est du secteur public, il a déclaré qu'après le 14 janvier « date de la révolution », des accords ont été conclus entre la fédération du pétrole et de la chimie et les sociétés du secteur public pour procéder aux recrutements selon les dispositions du code de travail.

Cette version est légèrement contredite par une source officielle chez Shell qui indique que les agents de Shell n’ont pas observé de grève, mais ce sont les agents des entreprises d’intérim. Ces entreprises d’intérim ne travaillent pas avec Shell uniquement, mais avec d’autres entreprises pétrolières également.
08/02/2011 | 1
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