Affaire des déchets italiens : le dossier envoyé à la chambre des mises en accusation
Le porte-parole du Tribunal de première instance de Sousse et adjoint du procureur de la République, Jaber Ghnimi, a donné, le 4 juin 2021, un point de presse pour éclairer l’opinion publique sur les récents développements dans l’affaire dite des déchets italiens.
En novembre 2020, le Parquet s’est saisi de cette affaire après avoir été notifié de la présence dans le port de Sousse de plusieurs conteneurs de déchets dangereux. Une entreprise tunisienne, ayant bravé les lois interdisant l’import des déchets ménagers, avait, en effet, conclu un accord avec une entreprise italienne pour l’import de 120.000 tonnes de déchets par an, l’équivalent des déchets produits par le Grand Tunis durant 15 jours, pour 48 euros par tonne (environ 150 dinars). Le montant total du marché est de l’ordre de 18 millions de dinars par an.
Plusieurs arrestations ont été opérées dans le cadre de cette affaire dont celle du ministre des Affaires locales et de l’Environnement limogé Mustapha Aroui, son chef de cabinet, plusieurs directeurs et hauts cadres ainsi que des membres de la Douane.
Au total 282 conteneurs ont été saisis dont 212 au port de Sousse et 70 dans deux entrepôts de la région, selon Jaber Ghnimi.
Précisant que le dossier a été envoyé devant la chambre de mises en accusation après la clôture des investigations par le juge d’instruction en charge de l’affaire, il a indiqué que sur les 26 accusés, cinq avaient vu leurs dossiers classés. Les prévenus sont accusés d’association de malfaiteurs, corruption, faux et usage de faux…
Il a signalé que six accusés ont été auditionnés en état d’arrestation, 20 en état de liberté. Un des accusés est en fuite et fait l’objet d’un mandat d’amener international.
N.J.
