Le déficit commercial poursuit sa baisse des suites du raz-de-marée du Covid-19. La contraction pour les neuf premiers mois de 2020 est conséquente de près du tiers (-31,73%) en diminution de plus de 4,71 milliards de dinars, mais elle est due à une contraction de l’ensemble de nos échanges (imports et exports) et non pas une hausse des exportations.
En outre, le plus gros du déficit est énergétique : 35,8% du total du déficit. Toutefois, il a baissé significativement de plus de 1,5 fois pour s’établir à plus de 3,63 milliards de dinars au mois de septembre 2020 contre 5,65 milliards de dinars, un an auparavant.
C’est ce qui ressort des chiffres publiés ce lundi 12 octobre 2020 par l’Institut national de la statistique (INS) et relatifs au commerce extérieur.
Ainsi, la balance commerciale s’est contractée comparativement aux années précédentes, vu la baisse importante des importations et exportations lors de la crise Covid-19. Le solde de la balance commerciale a atteint pour les neuf premiers mois de l’année 2020 -10.136,5 millions de dinars (MD) contre -14.848,1 pour la même période en 2019. Le taux de couverture s’est amélioré de 4,1 points pour se situer à 74%.
Durant les neuf mois de l’année 2020, les exportations ont enregistré une baisse de 16,6% et ont atteint le niveau de 27.537 MD. De même, les importations ont enregistré une baisse de 21,3% pour se situer à 37.673,4 MD.
Le recul observé au niveau de l’exportation durant les neuf mois de l’année 2020 concerne plusieurs secteurs. En effet, le secteur des textiles, habillement et cuirs s’est contracté de -18,1%, celui des industries mécaniques et électriques de -20,1%, celui de l’énergie de -28,4% et celui des mines, phosphates et dérivés de -16,5%. En revanche, le secteur de l’agriculture et des industries agro-alimentaires a enregistré une hausse de +14,2%, grâce à la hausse ventes d’huiles d'olives (1.822,6 MD contre 1.022,4 MD).
La baisse des importations est due à la baisse enregistrée au niveau des importations des biens d’équipement de - 25,8%, des matières premières et demi produits de -19,9%, des biens de consommation de -18,2% et de l’énergie de - 33,7% sous l’effet de la diminution des achats des produits raffinés (2.656,8 MD contre 4.858,8 MD) et de gaz naturel (1.811,3 MD contre 2.934,3 MD).
Le solde de la balance commerciale est déficitaire avec la Chine (-4.003,7 MD), la Turquie (-1.510,7 MD), l’Algérie (-1.510,2 MD), la Russie (-697,1 MD) et l’Italie (-660MD). En revanche, il a enregistré un excédent avec la France (+2.562,3 MD), l’Allemagne (+801,9 MD) et la Libye (+766,9 MD).
Imen Nouira
Le déficit commercial est l'outil principal de la soumission de la Tunisie aux diktats du FMI. Pour combler les déficits commerciaux le pays doit chercher des prêts chez le FMI résultant dans une perte d'autonomie dans la politique financière. Ceci empêche la BCT d'agir dans l'intérêt du pays et la contraint de prendre des décisions qui nuisent a l'économie comme la dévaluation du dinar et les taux d'intérêts élevés. L'UGTT dont la légitimité est base sur son rôle présume dans la lutte contre la colonisation est devenue un instrument principal d'une nouvelle colonisation dissimulée.
