L’Arab Tunisian Bank (ATB) a tenu, ce jeudi 15 mai 2014, son Assemblée Générale Ordinaire en présence des nouveaux membres du Conseil d’Administration, du directeur général, ainsi que d'un grand nombre d’actionnaires. A la présentation du rapport sur la gestion et l’activité de la banque au titre de l’année 2013, des états financiers individuels et consolidés ainsi que de l’ensemble des rapports général et spécial des co-commissaires aux comptes, la banque donnait, déjà, de quoi sourire aux actionnaires présents dans la salle. Les chiffres s’inscrivent, en effet, au vert avec un résultat net de 45 millions de dinars à fin décembre 2013.

Férid Ben Tanfous, directeur général de l’ATB, a donné le coup d’envoi de l’AGO en faisant observer une minute de silence à la mémoire du directeur général adjoint de la banque, Jamel Jenana décédé courant 2013. A l’instar de nombreux acteurs économiques, l’ATB a dû confronter une conjoncture nationale des plus mouvementées à des troubles d’ordre social, sécuritaire ainsi que politique, précise le DG de la banque. Ce dernier a souligné qu’en dépit de ce climat morose, l’ATB a réussi à maintenir le cap en déployant des efforts dans la conquête du marché, au travers d’actions commerciales intensifiées ainsi que l’accroissement de son réseau d’agences avec deux nouveaux points de vente.

Poursuivant son discours, Férid Ben Tanfous a indiqué que l’ensemble des efforts précités a débouché sur des résultats positifs, en l’occurrence une progression des dépôts de près de 4,8%, atteignant ainsi le seuil des 3.713 millions de dinars, une évolution des créances nettes d’environ 8,4% qui se sont établies à hauteur de 2.690 millions de dinars, ainsi qu’une hausse du total actif de 6,1% pour atteindre 4.865 millions de dinars. Le directeur général a expliqué, qu’en dépit des tensions ayant caractérisé l’année 2013, l’ATB a réussi, toutefois, à contribuer au financement de l’économie nationale au moyen de l’augmentation de ses concours bruts à l’économie de l’ordre de 8,56%, pour s’établir à 2.957 millions de dinars à fin décembre 2013 contre 2.724 millions de dinars à la même période en 2012.

Ainsi l’ATB a généré, au titre de 2013, un chiffre d’affaires de 303 millions de dinars, soit une croissance de 14,28% en comparaison à 2012 et un produit net bancaire de 166,7 millions de dinars, soit une hausse de 5,25% par rapport à l’année 2012. Férid Ben Tanfous a expliqué que les dotations additionnelles imposées par la Banque Centrale de Tunisie accompagnées par la politique de prudence instaurée par l’ATB se sont reflétées sur le résultat de la banque en ce qui concerne l’année 2013. « Le résultat net est passé, de ce fait, de 50,10 millions de dinars en 2012 à 45,02 millions de dinars en 2013 » a-t-il précisé.

Dans le chapitre de la composante sociétale de l’ATB, le directeur général a souligné qu’il y a une grande prise de conscience des devoirs d’une banque citoyenne, qui se concrétise au travers du rôle de mécène et de sponsor aux plus importants événements économiques, culturels, sportifs et sociaux en l’an 2013. Quant aux perspectives de l’année en cours, 2014 sera marquée par des horizons prometteurs au regard du consensus national et de la promulgation de la nouvelle Constitution, selon les dires de Férid Ben Tanfous.

Une fois la parole accordée aux actionnaires, petits porteurs en l’occurrence, le mot d’ordre était la satisfaction. La majeure partie des actionnaires présents ont, en effet, exprimé leur contentement vis-à-vis des résultats réalisés par la banque et ont même salué les efforts déployés par le directeur général, Férid Ben Tanfous. Néanmoins, certains des petits porteurs ont fait part de leur étonnement de constater que les dividendes sur les actions n’ont pas augmenté au rythme de la croissance du chiffre d’affaires de la banque. « Lorsqu’on relève un grand creux entre le salaire du directeur général de l'une des filiales et de celui de l’actionnaire, on peut conclure à une forme de mauvaise gestion de cette filiale», clame l’un des actionnaires présents.

Les contestations mineures formulées par certains actionnaires ne se sont pas limitées qu’aux chiffres. En effet, un des actionnaires a protesté contre le fait que la présidente du Conseil d’Administration, Samar El Molla soit de nationalité égyptienne. L’argument de l’existence de compétences tunisiennes de haut niveau qui seraient à même de répondre aux exigences de ce poste, a, en fait, été avancé par l’actionnaire en question. Et à Férid Ben Tanfous de répliquer qu’il ne s’agit guère d’une question de nationalité ou de compétence. « Nous restons dans la dimension arabe, ce qui fait que nous appartenons tous au même pays et à la même sphère géographique », souligne le directeur général.

Bien que les petits porteurs aient apporté certaines critiques au niveau de la stratégie de la banque, ils demeurent, dans l’ensemble, satisfaits du rendement de celle-ci. Quant à Férid Ben Tanfous, il n’a pas manqué de rappeler et d’insister sur le fait que l’ATB fait partie des trois banques tunisiennes qui respectent les normes de réglementation sur le marché. « Toute notre activité est basée sur la bonne gouvernance et sur le respect des règles telles qu’imposées sur les autorités de régulation et nous poursuivrons sur cette voie, car elle a prouvé son efficacité », réplique Férid Ben Tanfous arborant un sourire fier.