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Reportage dans un centre de thalassothérapie tunisien : rien à envier aux géants
15/12/2008 | 1
min
Reportage dans un centre de thalassothérapie tunisien : rien à envier aux géants
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La santé n’a pas de prix. Cet adage, ou mieux cette vérité générale, trouve son écho en tout moment et en tout lieu. Les centres de thalassothérapie qui connaissent une expansion méritoire n’échappent pas à la règle. Les bienfaits de cette thérapie commencent à être connus par un public de plus en plus nombreux. D’aucuns apprécient les vertus de la thalassothérapie dans l’élimination du mauvais stress, son effet anti inflammatoire, anti rhumatismale, anti antalgique, anti jambes lourdes.
La Tunisie est la deuxième destination après la France dans ce domaine. Pourtant, la pratique de ce genre de soins date d’à peine 15 ans. Un centre de formation a été créé en l’an 2000. La première promotion de thalassothérapeutes est sortie trois ans après. Que de chemin accompli depuis. La zone de Yasmine Hammamet compte plus d’une dizaines de centres. Reportage dans l’un des meilleurs centres de thalassothérapie de la Tunisie : Alhambra Thalasso.


Lorsqu’un hôtel cinq étoiles et un centre de thalassothérapie se croisent, ils engendrent un produit homogène : l’Alhambra Thalasso qui évolue depuis quelques semaines sous la prestigieuse enseigne Warwick. Le cadre est enchanteur. Le site se trouve à deux cents mètres à peine d’une plage privée, au cœur d’une oasis de plantations et de verdure. Le résident ne peut pas ne pas apprécier les vues incomparables qui s’offrent à son regard. L’architecture de l’hôtel, le décor choisi, les appellations des restaurants, des salles de conférence, des suites, jusqu’à la senteur qui se dégage des couloirs et des 184 chambres et suites luxueuses, évoquent le passé glorieux de l’Andalousie mauresque : Alhambra, Averroès, Granada, Alcazar, pour ne citer que ces noms. L’aspect moderne se dégage à travers un usage étudié des dernières technologies, comme l’ouverture des portes par carte magnétique.
Le centre de thalassothérapie est frappant par le contraste qu’il oppose à l’ensemble de l’édifice par la modernité de son décor, par les équipements de soins ultra sophistiqués, tous convertis à l’électronique. Le personnel est trié sur le volet, compétent et adepte de la formation continue.
Malgré son jeune âge, à peine quatre ans, le couple Alhambra Thalasso a de beaux jours devant lui, sous la férule de Warwik. C’est là que nous avons choisi de réaliser notre reportage.

A la sortie de Tunis, des obstacles de taille surgissent, au point de dissuader le visiteur de faire le déplacement : embouteillages monstres, perte de temps incroyable, stress, beaucoup de fatigue et d’énervement.
Une fois à l’hôtel, tous ces désagréments sont dissipés comme par enchantement. La chaleur de l’accueil, l’ambiance qui y règne, le décor enchanteur y étaient pour beaucoup, en plus d’un diner copieux.

Après une nuit de sommeil réparateur, les mains accueillantes du personnel du centre de thalassothérapie ont totalement fait oublier les pressions subies la veille. Pour être au fait des soins qu’offre ce centre, il n’y a pas mieux qu’un regard neuf. A force de curiosité, d’interrogations, de tests et d’essais, le sujet est mieux habilité à évaluer à leur juste valeur les avantages du bain bouillonnant, programmé par Jouda ou le massage effectué par les doigts connaisseurs de Karim, kinésithérapeute ou encore la baignade dans la piscine à jets d’eau. Plusieurs autres soins sont proposés par le centre comme l’hydro massage, la douche à jet, la douche à affusion, l’enveloppement d’algues, la pressothérapie, le massage aux pierres chaudes volcaniques, l’ayurvédique, le shirodara. Ce dernier, à titre d’exemple, est bénéfique pour les intellectuels qui se dépensent en recherches et en cogitations. Une séance coûte 80 dinars environ.
L’une des particularités de l’Alhambra Thalasso consiste, comme l’explique Dr Imen Belhaj, directrice du centre, à offrir des services à des coûts abordables, les moins chers de la zone de Yasmine Hammamet. L’autre caractéristique est la pratique systématique des soins personnalisés. L’un des deux médecins que compte le centre examine le client. Il établit ensuite un programme des soins adapté à la personne. Il assure, en troisième lieu le suivi de la cure.

A la différence des SPA, soins par les eaux (aqua en latin), conçus uniquement pour la détente, les soins par l’eau de mer sont thérapeutiques. Ils sont prescrits à titre préventif et curatif à la fois. Il est établi, suite à des recherches scientifiques, que l’eau de mer possède de grandes similitudes avec le plasma humain. Par le massage, le bain bouillonnant et d’autres pratiques, les pores de la peau se dilatent et laissent pénétrer les oligoéléments et les sels minéraux dont l’organisme a besoin et qui compensent le manque dû au stress, à la fatigue et à d’autres facteurs.
Selon Imen Belhaj, pour que les soins donnent un résultat satisfaisant, il convient d’effectuer un séjour de 4 à 6 jours, une fois par semestre. Pour l’année, les soins sont évalués entre 1200 et 1800 dinars.
En attendant que ce genre de traitement bénéfique entre sous le parapluie de la CNAM, la thalassothérapie ne concerne, pour le moment, qu’une frange aisée de la société. Et uniquement les adultes. Mais, lorsqu’on est persuadé des vertus thérapeutiques des cures, des sacrifices peuvent être consentis par les amicales, les associations ou les chefs d’entreprises, soucieux de la bonne santé et du bien-être de leurs employés.

En relation avec des tours opérateurs, des agences locales, le centre concocte un packaging spécial, à prix avantageux, à l’adresse d’une clientèle plus large, notamment parmi les clients de l’intérieur. Il reste à ancrer la culture de la thalassothérapie dans les mœurs du Tunisien. Une vulgarisation et un travail de sensibilisation en profondeur sont nécessaires pour attirer le plus grand nombre de nationaux, d’excellents clients par ailleurs, assure Imen Belhaj qui précise que les Tunisiens ont un problème d’arthrose assez fréquent. La thalassothérapie constitue la bonne réponse.
Parmi la clientèle que l’Alhambra Thalasso est parvenu à fidéliser, Imen Belhaj cite les Russes en premier lieu, suivis des Français, des Espagnols, des Allemands…
La plupart des curistes sont fidèles au centre et reviennent souvent deux fois dans l’année. Ils apprécient la qualité des soins dispensés par une équipe de spécialistes compétents et attentionnés. Le personnel du centre est composé d’une trentaine de personnes : deux médecins, des kinésithérapeutes, des thalassothérapeutes, des esthéticiennes et d’un formateur qui exerce à plein temps. La devise du centre est la formation continue.
La thalassothérapie en Tunisie en général et l’Alhambra Thalasso en particulier, n’ont rien à envier aux Biarritz, Quiberon, Ile de Ré et autres Vichy. Ils ont assurément de beaux jours devant eux !
Les informations recueillies, les explications, les éclaircissements… Tous ces éléments ont confirmé le sentiment de bien-être vécu lors du court séjour, notamment au cours des séances de massage et de bain bouillonnant, et une intention ferme : celle de revenir.


15/12/2008 | 1
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