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Donner un visage humain aux problèmes environnementaux
05/06/2008 | 1
min
Donner un visage humain aux problèmes environnementaux
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L’environnement est doublement fêté en Tunisie, le 5 juin de chaque année. Le pays célèbre, effectivement la Journée internationale et nationale de l’environnement. La première est placée, conformément au Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUD), sous le signe de « Non à la dépendance : Pour une économie à faible émission de carbone ». Quant à la journée nationale, la Tunisie a choisi de placer les jeunes au cœur de l’action, en optant pour le thème : « Les jeunes de la Tunisie, pilier des défis de la durabilité de l’environnement ».

Avec toutes les menaces qui planent sur la terre, réchauffement de la planète, crise alimentaire qui se profile à l’horizon et autres menaces quant à la pérennité même de la vie sur terre, la Tunisie ne peut compter que sur sa jeunesse, qui n’est autre que son futur, pour tenter une grande sensibilisation visant à en atténuer les conséquences et à en réduire les risques.
Pas uniquement à sa petite échelle, mais plutôt à une échelle internationale en faveur d’un environnement durable pour tous les habitants de la planète. Une planète qui, désormais, n’arrête pas de souffrir des interventions de l’Homme et de sa soif inlassable de développement et de modernité.
La Tunisie est donc appelée à l’instauration d’une solidarité mondiale, dont l’objectif n’est autre que la lutte contre famine et maladies, et surtout l’aide et l’assistance indispensables aux pays pauvres et en voie de développement.

Le mot d’ordre de la journée mondiale de l’environnement est de donner un visage humain aux problèmes environnementaux dont l’impact sur la planète risquerait d’être fatal.
Une journée célébrée cette année à la Nouvelle-Zélande, un des premiers pays à s'engager pour un futur sans carbone. Les commémorations de 2008 en Nouvelle-Zélande sont axées sur les solutions et les opportunités pour les pays, les industries et les communautés afin de modifier les comportements en vue de parvenir à des économies et styles de vie à faible carbone.

Partant de la conviction que les changements climatiques sont désormais une réalité concrète avec de sérieux risques, la Tunisie a organisé en 2007 une conférence internationale sur « la solidarité internationale pour la protection de l’Afrique et de la région méditerranéenne contre les changements climatiques ».
Une conférence couronnée par l’adoption d’une déclaration, celle de Tunis et d’un plan d’action. Car, nul ne peut nier que le monde ne peut plus rester les bras croisés face à cette problématique du changement climatique. Une problématique dont les origines et les impacts sont directement liés à la question du développement durable, de la modernité, de la réduction de la pauvreté et de la garantie de la sécurité environnementale et énergétique.
D’où l’impératif de tenter une harmonisation entre la croissance économique d’une part, et la réduction de émissions des gaz à effet de serre, d’autre part. Ce qui nécessite d’abord l’engagement de tous les pays, notamment les plu développés, et la mise en place de moyens financiers nécessaires, avec en prime, le transfert de technologies de réduction d’émission de gaz a effet de serre et d’adaptation des pays développés et riches à ceux en voie de développement ou pauvres.
D’où le thème de la journée mondiale de l’environnement : « Non à la dépendance : Pour une économie à faible émission de carbone ». Car, protéger la planète c’est aussi bien une question de comportements individuels que de groupe, donc de société.

La journée mondiale de l'environnement a été établie par l'Assemblée générale de l'ONU en 1972, pour marquer l'ouverture de la conférence de Stockholm sur l'environnement humain.
Une autre résolution, adoptée par l'Assemblée générale le même jour, a mené à la création du PNUE. Célébrée le 5 juin de chaque année, la journée mondiale de l’environnement est un des principaux véhicules par lesquels les Nations Unies stimulent la conscience mondiale sur l'environnement et renforce l'attention et l'action politiques.
Dans son message adressé à la communauté internationale, à l’occasion de la journée mondiale de l’environnement, Ban Ki-moon, Secrétaire général de L’ONU, a insisté sur les impacts négatifs de l’accoutumance et de la dépendance.
« L’addiction est une chose terrible. Elle nous consume et nous contrôle, nous fait nier d’importantes vérités et nous aveugle sur les conséquences de nos actes. Notre monde souffre d’une accoutumance dangereuse au carbone ».
Il a ajouté que notre dépendance à l’énergie à base de carbone a entraîné une accumulation considérable de gaz à effet de serre dans l’atmosphère.
L’année dernière, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, lauréat du prix Nobel de la paix, a répondu une fois pour toutes aux arguments des sceptiques : « Nous savons que le climat change et nous savons que les responsables du réchauffement planétaire sont le dioxyde de carbone et les autres gaz à effet de serre que nous émettons ».

La Tunisie, misant sur sa jeunesse, sa richesse et son capital principal, a placé au cœur de la journée nationale de l’environnement « les jeunes de la Tunisie, pilier des défis de la durabilité du développement ».
Un thème qui n’est en rien fortuit, puisqu’il intervient à un moment où la Tunisie est en plein dialogue avec sa Jeunesse. Un dialogue qui permettra, entre autres, de développer un axe non des moindres, celui de l’éducation environnementale, à laquelle le pays accorde déjà une grande importance.
En effet, la Tunisie a mis en place un programme national de l’éducation environnemental, depuis 1993.
Elle a par ailleurs lancé d’autres programmes et projets axés autour du « renforcement des capacités nationales en éducation environnementale (projet « LIFE »), des émissions télé, l’organisation de concours sur le thème de l’environnement, ainsi que des programme de formation effectués en 2007, pendant les vacances d’été, la mise en place d’une stratégie nationale d’éducation environnementale, sans compter les différents programmes de sensibilisation lancés par l’Agence Nationale de Protection de l’Environnement (ANPE). Car en définitive, la sensibilisation et la conscientisation des jeunes aux problèmes de l’environnement demeurent la clé pour un futur meilleur dans un environnement sain et une planète verte, affranchie de toute émission de gaz à effet de serre.

« Les arguments de poids pour défendre le passage à une économie à faible intensité de carbone » ne manquent pas et les preuves que ce serait une occasion unique plutôt qu’un fardeau sont toujours plus nombreuses.
Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), créé par le PNUE et l’Organisation météorologique mondiale (OMM), est arrivé à la conclusion que le fait de rendre l’économie mondiale plus écologique ne coûterait, annuellement, pas plus que quelques dixièmes du PIB mondial au cours des 30 prochaines années.
Ce serait également un moteur pour l’innovation et la création de nouvelles affaires et entreprises commerciales et une source d’emplois dans les pays développés comme dans les pays en voie développement. Pour une économie verte, selon le rapport du PNUD.
Ceci reste aujourd’hui encore, un rêve, une grande ambition. Bien que certaines personnes et groupes de société aient adopté à ce rythme-là, cela demeure insuffisant. Car, il faudrait que les habitants de la planète, et en premier lieu les pays riches, acceptent cette évidence, ce qui est loin d’être facile.
05/06/2008 | 1
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