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Utica/IACE : le capital est lâche
15/12/2023 | 12:13
7 min
Utica/IACE : le capital est lâche

 

Alors que le pays est en chute libre, avec un pouvoir observant une politique digne de l’ère soviétique, les deux organisations patronales, Utica et IACE observent un silence assourdissant. La peur au ventre, elles sont en train de laisser le régime putschiste faire ce qu’il veut du pays sans opposition aucune.

 

Il est des présidents qui entrent dans l’Histoire tant ils ont fait de bien pour leur organisation. Et il en est d’autres qui entrent dans l’Histoire tant ils ont joué la carpette faisant décimer leur organisation.

Incontestablement, Samir Majoul et Taïeb Bayahi, respectivement présidents de l’Union tunisienne de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (Utica) et l’Institut arabe des chefs d’entreprises (IACE) feront partie de la seconde catégorie. Tous les deux sont à des années-lumière de Ferjani Belhadj Ammar, Hédi Djilani ou Wided Bouchamaoui qui ont défilé à l’Utica, ou encore des inégalables Mansour Moalla (fondateur) et Chékib Nouira qui ont défilé à l’IACE.

Si l’Histoire ne retiendra rien de bon de ce qu’ont fait (ou pas fait) MM. Majoul et Bayahi, c’est parce qu’ils sont totalement déconnectés de la réalité amère de ceux qu’ils sont supposés défendre.

Le top en ce mois de décembre 2023 est des plus faciles à dresser. L’inflation est à deux chiffres dépassant les 30% pour certains produits alimentaires. Le gouvernement impose des plafonds tarifaires à une série de produits poussant certains industriels et intermédiaires (transporteurs, commerçants, grossistes) à vendre à perte. Les chefs d’entreprise sont stigmatisés et diabolisés et certains d’entre eux sont en prison pour des motifs fallacieux. Fuite des cerveaux vers l’Europe. Pression fiscale grandissante. Contrôles fiscaux zélés et traductions en justice chronophages et anxiogènes contre de grandes entreprises pour des faits mineurs. On n’a pas besoin de le comprendre, le régime putschiste dirigé d’une main de fer par le président Kaïs Saïed ne porte pas les chefs d’entreprise dans son cœur. Le chef de l’État a carrément dit qu’on ne le verra jamais s’asseoir aux côtés des nantis. Pas une semaine ne passe sans qu’il n’épingle des représentants du capital, qu’ils soient de petits commerçants ou de grands industriels. À l’entendre, ainsi que ses aficionados bien actifs dans les médias et les réseaux sociaux, il n’y a que des spéculateurs et ce sont eux qui sont derrière l’inflation, les pénuries et l’appauvrissement du peuple.

Face à ce discours stigmatisant et clivant du régime, il y a eu des voix sensées de l’intérieur pour tenter de convaincre le président de la République que l’ère soviétique est révolue et que la politique suivie est contraire au bon sens et à l’époque. Ces voix ont été jetées dehors sans autre forme de procès. C’était le cas de Fadhila Rabhi Ben Hamza, ministre du Commerce, limogée en janvier, de Samir Saïed, ministre de l’Économie et de la Planification, limogé en en octobre, de Neila Gonji, ministre de l’Industrie, limogée en mai ou encore de Nasreddine Nsibi, ministre de l’Emploi limogé en février. Les trois derniers n’ont toujours pas été remplacés.

L’opposition au discours clivant du régime et sa politique n’est cependant pas le rôle de ces ministres déchus, mais bel et bien le rôle premier des organisations patronales, à la tête desquelles l’Utica.

Celle-ci observe cependant un silence total. Comme si elle était l’organisation d’un autre pays. Pas un communiqué pour dénoncer la politique du régime et ses stigmatisations à répétition. Pas un pour dénoncer les arrestations arbitraires et les poursuites judiciaires ciblant des chefs d’entreprises parmi les plus grands du pays. On n’a pas vu une seule critique de la Loi de finances 2024 dont certains articles nuisent énormément aux intérêts des entreprises tunisiennes.

Le régime piétine le capital et la centrale patronale se laisse faire sans broncher. Kaïs Saïed peut même se permettre le luxe du cynisme en taclant directement Samir Majoul, industriel de concentrés de tomates à l’origine. Lors d’une visite inopinée à une grande surface, le chef de l’État a pris une boite de concentré de tomates pour dénoncer son prix qu’il juge, excessif. Quelques semaines plus tard, le ministère du Commerce décide de plafonner le prix des concentrés de tomates. Les industriels et les vendeurs trouveront-ils leur compte avec ces prix bas plafonnés ? Le doute est permis. Certains de leurs confrères des eaux minérales vendent à perte depuis le plafonnement de leurs prix en août dernier. Comment a réagi Samir Majoul à ces offenses publiques ? C’est comme s’il n’était pas concerné. Apparemment, Samir Majoul a perdu son sifflet rouge…

Mais là où le bât blesse, c’est que M. Majoul ne brille pas uniquement par son inefficacité à la tête de la centrale patronale qu’il dirige (lui aussi) d’une main de fer depuis 2018, mais il a perdu toute légitimité depuis janvier dernier, date à laquelle il aurait dû organiser un congrès électif et céder sa place à un successeur. Il est, en clair, doublement illégitime.

Autre organisation, autres mœurs, mais toujours la même mentalité de carpette, l’IACE. Cette organisation est une sorte de think tank international dont la mission est de promouvoir l'entreprise tunisienne et aider à améliorer l'environnement des affaires.

Outre ses études de haute qualité, l’IACE organise chaque année en décembre les Journées de l’entreprise qui sont, maintenant, à leur 37e édition.

Ces journées s’organisaient, jadis, sous le haut patronage du président de la République et c’était toujours le Premier ministre qui les inaugurait. Parfois même, le chef de l’État lui-même comme c’était le cas sous feu Béji Caïd Essebsi. Plus maintenant. Pour cette 37e édition, c’est la ministre du Commerce qui a fait le déplacement à Sousse. Depuis toujours, les journées attirent le gratin des affaires en Tunisie et même à l’international. On ne compte plus les anciens ministres et Premiers ministres européens et africains qui ont été conviés aux journées. Plus maintenant. Pour cette 37e édition, les présents nous témoignent qu’il y a eu très peu de chefs d’entreprises de renom.

Et s’il n’y a pas eu vraiment des chefs d’entreprise de renom, c’est que la thématique et les tables rondes programmées ne collent pas du tout à l’actualité et à leurs attentes.

Tout comme l’Utica, l’IACE considère que l’inflation, les pénuries et les poursuites judiciaires touchent un autre pays que la Tunisie. On frise carrément l’aberration avec cette session consacrée à l’informalité dans les médias et l’avenir des médias classiques en l’absence de tout patron de presse !

Ce déclin de qualité n’est pas dû à la direction de l’IACE, loin s’en faut, le directeur de l’organisation Majdi Hassen a toujours brillé par son efficacité. Le premier responsable est Taïeb Bayahi, président de l’IACE depuis 2018. Il agit comme si le think tank était une propriété privée ne voulant pas y voir des voix discordantes, alors que le rendez-vous a toujours été l’incontournable du débat et de la diversité.

Pour la première fois de son existence, Business News n’était pas convié aux Journées de l’entreprise. On s’en remettra bien entendu. Business News et l’IACE demeureront alors que M. Bayahi partira comme tous les présidents du monde. Mais l’exclusion d’un média, considéré (à tort) comme hostile n’a pas empêché les retombées presse négatives de la 37e édition, malgré l’implication de certains journalistes « de renom » dans l’organisation. « Atmosphère plombée et journées vieillissantes dans un hôtel vieillissant », écrit Africanmanager. Excluant toute autocritique et toute amende honorable, Taïeb Bayahi joue l’arrogance en répondant que les absents ont toujours tort.

En adoptant cette politique soumise au régime, Samir Majoul et Taïeb Bayahi épousent parfaitement la célèbre citation de l’ancien chef du gouvernement l’islamiste Hamadi Jebali : « le رأس مال est جبان » (le capital est lâche). Taïeb Bayahi ose quand même une lapalissade en déclarant que l’IACE est avec l’Etat, comme si l’opposition ou les médias d’opinion étaient contre.

La vérité est dure à avaler, les deux présidents sont avec le régime et n’osent pas le critiquer ni s’opposer à lui, tournant ainsi le dos à leur rôle premier qui est de défendre les entreprises tunisiennes. S’ils sont là à ces postes, c’est parce qu’il y a eu des chefs d’entreprise qui ont cru en eux pour défendre leurs causes et leurs intérêts. Au lieu de quoi, MM. Majoul et Bayahi ont préféré défendre leur propre échoppe et leurs propres intérêts. La peur d’être poursuivis à leur tour peut-être ? Ou de subir un putsch interne comme c’était le cas avec le président de la centrale agricole Utap, Abdelmajid Ezzar ?

Quoi qu’il en soit, le fait est là, par leur silence et parce qu’ils n’ont pas accompli le rôle qu’ils sont censés jouer, Samir Majoul et Taïeb Bayahi ont causé beaucoup de tort à leur organisation et leurs confrères chefs d’entreprise. Et, conséquemment, ils ont causé beaucoup de tort à la Tunisie.

 

Nizar Bahloul

 

 

15/12/2023 | 12:13
7 min
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Commentaires
Karim
Peut-être
a posté le 18-12-2023 à 15:49
Peut-être parce que vous êtes un journaliste qui n'a rien à voir avec le monde des affaires
Peut être que les activités du gouvernement sont dans le bon sens de ce qu'il a du être fait depuis 2011
Peut être que le lobbying détruit le pays ok tout le monde le sais mais c premier victime sont justement les entrepreneurs

Essayons de faire des enquêtes sans partie pris on verra bien
Cro85
oooohh les vilains
a posté le 17-12-2023 à 22:37
Regardez leurs têtes de gueux...un vendeur de tomate et un autre impliqué dans des magouilles..ne faites pas dire qu'il ne sait rien es turpitudes de son frère en fuite depuis 2 ans..si l'IACE et l'UTICA sont muettes c'est tout simplement parce que leurs dirigeants ou membres influents ont sûrement des choses à se reprocher en terme de fiscalité, attribution de marchés, réglementation de change...ils attendent que l'orage passe
Maher
Bravo
a posté le 17-12-2023 à 10:25
Merci de supprimer mon 1er commentaire incluant erreurs et de publier le second. Bonne continuation à vous. Et à nouveau bravo à business news et surtout à Mr. Nizar Bahloul.
Maher
Bravo
a posté le 17-12-2023 à 10:21
Je vais limiter mon commentaire au titre tant la force de ce mot est suffisante pour qualifier un article clair concis exceptionnellement courageux par les temps qui courent. On va dire que la période communiste a tout même enfanté quelques cerveaux intelligents et non des moindre alors que la Tunisie guidée par l'absolue médiocrité sur tous les plans en ce moment a enfoncé aux tréfonds un petit bateau à l'avenir très prometteur avant le coup d'état de malheur. Lequel ne doit son success qu'à la médiocrité du dirigeant de l'époque à qui a fait lui-même « le lit » de la nahdha et ses héritiers d'aujourd'hui.
Maher
Bravo
a posté le 17-12-2023 à 10:18
Je vais limiter mon commentaire au titre tant la force de ce mot est suffisante pour qualifier un article clair concis exceptionnellement courageux par les temps qui courent. On va dire que la période communiste a tout même enfanté quelques cerveaux intelligents et non des moindre alors que la Tunisie guidée par l'absolue médiocrité sur tous les plans en ce moment a enfoncé aux tréfonds un petit bateau à l'avenir très prometteur avant le couo d'état de malheur. Lequel ne doit son success qu'à la médiocrité du dirigeant de l'anémique qui a fait le lit de la nahdha et ses héritiers d'aujourd'hui. Le sujet est tellement douloureux
TRE
Gardons un minimum d'honnêteté! Bonjour.
a posté le 16-12-2023 à 13:43
J'aimerais que vous me disiez comment vous définissez le métier d'homme d'affaire du point de vue tunisien et si tout le monde peut le faire figurer sur sa carte d'identité en échange d'un ba9chich ?

Le Tunisien dans l'administration agit également sous la devise : Ilbilik Bilik, prends ce que tu peux et trouve !
Par exemple, l'émir Bourguiba de son vivant (!) a fait construire avec insolence un mausolée entier à Monastir pour lui et sa famille, avec l'argent de nos impôts, sans avoir honte ni demander l'avis du peuple !

Bon Week-end !
Gardons un minimum d'honnêteté!
@TRE
a posté le à 21:00
La Tunisie socio-économique est en particulier victime de la faiblesse de son environnement judiciaire. Comme je l'ai dit ci-dessous, l'Allemagne motive et responsabilise ses citoyens par la loi. Même la vie scolaire à l'intérieur des écoles est réglementée par la loi ( Il y a même une loi qui autorise aux écoliers de boire des jus et de l'eau en classe, rien n'est laissé au hasard...).

Je donne un exemple du code successoral tunisien (Lois relatives à l'héritage):
Deux soeurs tunisiennes manipulent leur maman âgée de 86 ans afin de déshériter leur frère par un genre de testament que l'on nomme "Al RAKABA" en Tunisie.
-->
une pareille loi absurde de déshéritage à 100% n'existe qu'en Tunisie:(
-->
Même en Allemagne, les parents ne peuvent déshériter l'un de leurs enfants qu'à 50%
-->
Je cite: "La part obligatoire de l'héritage est calculée conformément aux articles 1924 à 1936 du Code civil allemand (BGB). Il s'élève à la moitié du droit successoral légal."

bonne soirée
fares
beh
a posté le 16-12-2023 à 08:51
Business news comme dab. votre ligne éditoriale est connu....rien a faire
Hassine
N'étant pas libre
a posté le à 10:15
De choisir sa propre ligne même si ça ne vous conviens pas et n épouse pas la vôtre
Ces la démocratie que beaucoup hélas n'arrivent pas à la digérer
Tapis pour eux
Gardons un minimum d'honnêteté!
@Cher Mr. Nizar!
a posté le 15-12-2023 à 20:00
Introduction: l'Etat tunisien donne beaucoup et même trop à nos PME et aux entreprises oligarques tunisiennes:

1) En Tunisie, le taux effectif de l'impôt sur les sociétés ne dépasse pas les 10% sous l'effet des avantages fiscaux, alors que certains de nos entrepreneurs dénoncent régulièrement les taux d'imposition appliqués en Tunisie, supposés selon eux être trop élevés, et même confiscatoire. ils s'appuient sur des taux nominaux qui n'enseignent absolument rien sur la réalité des taux effectifs...

C'est un fait que le taux nominal moyen de l'impôt sur les revenus des sociétés est de seulement 15% en Tunisie alors qu'il dépasse dans la majorité des pays les 25%, par exemple en Algérie le taux nominal est de 26%. --> et de ces 15% nos entreprises ne payent effectivement au maximum que 10%
-->
Les taux d'imposition effectifs relativement très faibles payés par les entreprises à l'administration fiscale de notre pays devraient être une incitation à l'investissent or que fait la majorité de nos entreprises? Oui, la majorité de nos entreprises accorde la presque totalité du gain net en tant que dividende, il y a même des entreprises/banques tunisiennes qui s'endettent en devises étrangères afin d'accorder un dividende, puis une grande partie de ces gains nets quitte la Tunisie sous forme de devises étrangères au nom du rapatriement des Bénéfices (au profit des actionnaires étrangers.). Je pourrais donner une longue liste des entreprises en question, il suffit de comparer le gain net et la somme cumulative des dividendes. --> Ainsi, il ne reste absolument rien pour l'investissement. Par contre BMW, le constructeur allemand d'automobile, fait un gain net de 10 euros par action, il distribue un dividende de 3 euros et investit 7 euros! Les entreprises allemandes investissent plus que 50% du gain net, ce qui n'est pas le cas de beaucoup d'entreprises tunisiennes!

2) Nous avons actuellement un total national autour de 13 milliards de TND de créances douteuses dont approximativement 53% du coté des banques privées et de 47% de ceux des banques publiques. --> voir le lien web ***
-->
Ces 13 milliards de TND ont été injectés dans nos PME et dans "nos" entreprises oligarques afin de "réaliser" des projets bidons. Et ainsi, résulte une boucle (loop/répétition) infinie:
a) excès de créances douteuses,
b) leur extinction/anéantissement par une injection d'argent frais (planche à billets ) de notre banque centrale, ou par recapitalisation en injectant de l'argent public ou encore une mise en sommeil,
c) on revient au point a).

Non, Mr. Nizar, il faut casser cette boucle infinie de créances douteuses .

Vous comprenez maintenant, où réside le mal de l'économie tunisienne? L'Etat tunisien minimise ses recettes fiscales afin d'encourager l'investissement privé (ce qui fait un sens dans la majorité des pays). Et que font nos entreprises privées? Elles font XXXXX (auto-censure) --> L'Etat tunisien renonce ainsi à une bonne partie de ses recettes fiscales afin d'inciter nos entreprises à investir, par contre ces derniers se partagent ces cadeaux fiscaux sous forme de dividende dont une bonne partie quitte la Tunisie au nom de rapatriement des bénéfices des partenaires étrangers --> Non, l'Etat Tunisien ne devrait pas refaire les mêmes conneries de la dernière décennie....

L'Etat tunisien devrait plutôt investir en infrastructure et en logistique. Il faudrait faire comprendre au FMI et à la banque mondiale que leur théories socio-économiques ne sont pas à 100% compatibles avec la mentalité de la majorité de nos entrepreneurs.

bonne soirée

Gardons un minimum d'honnêteté!
Motiver et responsabiliser le Tunisien pas la loi!
a posté le à 20:32
Il est temps de mettre certaines théories socio-économiques que l'on enseigne dans nos universités dans une poubelle, et de motiver / responsabiliser notre oligarchie entrepreneuse et tous les Tunisiens par la loi!

Certaines formules théoriques / platoniques de nos universités ont étouffé la Tunisie socio-économique --> en particulier certaines théories socio-économiques que le FMI et la banque mondiale nous imposent sont incompatibles avec la mentalité des Tunisien et avec la réalité de notre pays...

Je donne des exemples:
- La plus grande faute du gouvernement de Mr. Essid au temps de notre ex-troïka est d'avoir injecté directement/indirectement des milliards d'euros dans un système bancaire oligarque et en faillite . Mr. Essid s'attendait qu'en injectant l'argent de l'endettement dans notre système bancaire, cet argent allait circuler et créer de la richesse pour la Tunisie et tous les Tunisien et aboutir ainsi à une croissance économique de 4% à 7%", mais à sa grande surprise notre système bancaire était/est une jarre sans fond et l'argent injecté n'a jamais circulé. Voir le lien :
http://www.businessnews.com.tn/oxford-business-group-presente-le-programme-de-reforme-du-systeme-bancaire-tunisien,520,66109,3

- Depuis 2011 les entreprises privées et les soi-disant PME exigent et obtiennent des baisses d'impôts et des dépenses publiques et privent ainsi l'Etat tunisien des moyens financiers de jouer son rôle d'entrepreneur dans des secteurs économiques indispensables pour la Tunisie où personne n'ose investir (infrastructure, logistique, etc.), elles assèchent ainsi les moyens de la source d'investissement de l'Etat sans pour autant apporter de remèdes à notre économie.

- Notre ex-Premier Ministre, Mr. Essid (au juste c'était Mr. Chedly Ayari), a fait baisser le taux directeur de 5% à 3.5% afin de motiver nos entrepreneurs à investir, mais rien de cela! --> Même un taux directeur négatif (ce qui est du non-sens, mais à limite faisable) ne pourrait pas motiver nos hommes d'affaires affairistes à investir.

Je me rappelle que Mr. Chedly Ayari a dit dans une interview: j'ai tout fait afin de motiver nos acteurs économiques à investir mais en vain --> je vais chercher le lien de cet interview sur business news tn...

- Il faut se débarrasser de l'idée théorique qu'un très faible taux d'imposition payés par les entreprises tunisiennes à l'administration fiscale de notre pays pourrait être une incitation à l'investissent. Cette théorie n'a jamais fonctionné en Tunisie et ne fonctionnera jamais.
-->
Non, c'est par la loi qu'il faudrait imposer à notre oligarchie entrepreneuse d'investir au moins 40% de ses gains nets dans les régions défavorisées de la Tunisie.

Par contre:
- En Allemagne, on motive et responsabilise par la loi les ménages, les entreprises et les institutions à séparer l'eau usée de l'eau de pluie.
- En Allemagne, on motive et responsabilise par la loi les piscines publiques et privées à faire le recyclage de l'eau de la douche "on the fly" par ozonateur ou autre méthode et de la remettre en recirculation afin d'être réutilisé en loop (boucle)...
- En Allemagne, on motive et responsabilise par la loi les ménages à utiliser l'énergie Géothermique qui est relativement chère (l'énergie issue de la chaleur du sous-sol de la Terre).
- etc., etc. etc.
-->
L'Allemand n'est pas mieux discipliné que le Tunisien, il faut seulement motiver et responsabiliser le Tunisien pas la loi.

bonne soirée

PS: je vais maintenant à la piscine olympique pour une heure de natation
Gardons un minimum d'honnêteté!
Et pourtant Alhamdulillah, la pluie est de retour...
a posté le à 10:00
Introduction: à qui la faute pour que la majorité de nos entrepreneurs est plutôt affairiste et adore l'argent facile aux détriments/dépens des autres ?

La majorité de nos (gros)/grands entrepreneurs du temps de la dictature et de la dernière décennie a profité du système grâce à ses bonnes relations sociales (--> lire Bourdieu), grâce aux liens de parentés ou par la corruption (de certains de nos hauts fonctionnaires et des entrepreneurs affairistes mêmes) et par l'appartenance à certains partis politiques.
-->
oui, c'est la situation socio-judiciaire de la Tunisie durant le temps de de la dictature et la dernière décennie qui a permis une mentalité affairiste et de corruption chez beaucoup de nos hommes d'affaires. Le plus grave, c'est que nos différents gouvernements durant la dernière décennie, d'après révolution de Jasmin, ont aggravé la situation socio-judiciaire de la Tunisie.
--> le volume des créances douteuses a même énormément augmenter durant la dernière décennie, et tout le monde sait pourquoi


Premier Fazit: oui, c'est la situation socio-judiciaire de la Tunisie durant le temps de la dictature et la dernière décennie qui a permis une certaine mentalité de corruption et de la tricherie chez beaucoup de nos hommes d'affaires.
-->
La Tunisie a besoin d'une nouvelle génération d'entrepreneurs honnête, ambitieuse, créatrice de richesses pour elle-même et pour tous les Tunisiens. Et ceci n'est possible que par la loi. En effet, c'était l'environnement socio-politique et judiciaire qui a permis a la corruption de fleurir en Tunisie durant la dictature et notre pays en souffre encore et encore'?'

Je propose de renforcer la loi contre la corruption, d'offrir la possibilité aux corrompus du temps de la dictature et d'après 2011 de rembourser leurs dettes envers le système et de réparer les dégâts qu'ils ont causé à la Tunisie socio-économique et de leur accorder une chance de se rattraper. En effet, la Corruption est d'abord la faute de l'environnement socio-politique et judiciaire.

L'oligarchie tunisienne a toujours profité de prêts bancaires hors conditions de marché. En Tunisie, le secteur privé a investi durant la dictature en particulier de l'argent qu'il a reçu gratuitement ou à des conditions très suspectes et ceci sans se soucier réellement de la capacité du remboursement des prêts.

L'Etat tunisien n'a fait durant la dictature et la dernière décennie que protéger illégitimement les intérêts particuliers de la bourgeoisie industrielle et de l'oligarchie et produire des réglementations absurdes et a tué l'initiative et le dynamisme du secteur privé en Tunisie.

Il ne faut pas refaire les mêmes conneries socio-économiques de la dernière décennie et du temps de la dictature. Je rappelle:
- a) que durant la dictature, la Tunisie avait l'argent de l'exportation du phosphate (autour de 6 milliards d'euros) et du tourisme (autour de 7 milliards d'euros) afin de financer les abus de notre bourgeoisie industrielle et de notre oligarchie entrepreneuse (--> afin d'anéantir/financer les créances douteuses )
- b) durant la dernière décennie l'exportation du phosphate et le tourisme étaient à zéro, mais on avait 40 milliards d'euros de dettes extérieures afin d'anéantir/financer les créances douteuses d'après 2011 (oui, je dis bien d'après 2011 --> les arrivistes et les nouveaux riches se sont enrichies...)
c) aujourd'hui nous n'avons que relativement très peu de touristes, que très peu d'exportation de phosphate, mais beaucoup de dettes extérieures à rembourser et un grand trou de créances douteuses à remplir (à neutraliser).

-->
Et pourtant Alhamdulillah, la pluie est de retour...

bonne journée

PS: mouna = espoir...
Bbaya
Ce majoul a été par hasard à la tête de l'utica comme bouderbella
a posté le 15-12-2023 à 19:45
Il est lâche! C'est la faute de Mr Loumi qui s'est retiré à la dernière minute des élections d'utica, sans le retrait de Mr Elloumi, Majoul n'aurait dû jamais devenir un président de l'utica, ce dernier challekha l'utica wekdarha tah, et personne ne lui donne de l'importance! Les hommes d'affaires ne la reconnaît plus, et aucun se dirige vers elle car n'a plus aucun poids et pouvoir ni légitimité ! Son mandat s'est terminé mais encore dans les couloirs du bâtiment!
Face aune démocratie était wa3 wa3 et face à un régime autoritaire il s'est couché! Cela résume sa personne!
AMMAR BEZZOUIR
J´ai une seule question à poser!
a posté le 15-12-2023 à 17:08
et la question est anodine et je suis très curieux d'entendre leurs réponses et celles de ses conseillers fiscaux : Min Einè Lèkè Hèthè ?
Ahmed
L'impôt : l'épée de Damoclès
a posté le 15-12-2023 à 16:39
Qui fait peur à tout le monde.
Sans oublié mornaguia.
FALLAG
Mais c´est normal M. Bahloul.
a posté le 15-12-2023 à 15:32
Depuis quand les hippopotames protègent-ils les petits poissons ?
LMT
Petits
a posté le 15-12-2023 à 14:58
Tellement 'petits' et tellement grands lèche-bottes qu'ils passent inaperçus à en devenir transparents.
Hammadi
C est normal
a posté le 15-12-2023 à 13:40
Depuis quand les capitalistes défendent les intérêts commun du petit peuple
RaulRanger
Effectivement
a posté le 15-12-2023 à 13:12
Le capital est lâche et les deux cités sont deux commerçants de tomate et de patate, rien a voir avec les hommes d'affaires..
Justice justice
Intégrité
a posté le 15-12-2023 à 13:10
La seule explication plausible est certainement la présence d'énormes casseroles qui leur pendent au nez
Jalila Majoul
Il a même volé ses frère et soeurs
a posté le à 02:56
Très bien vu.

Je suis sa s'?ur ainée, Jalila Majoul, et j'ai porté plainte contre lui pour abus de confiance par mandataire, détournements, et malversations diverses.

Il se fait petit pensant se faire oublier.

takilas
Ce n'est de sa faute en faute en fin compte.
a posté le à 11:44
C'est à cause de sa naïveté surtout d'avoir négligé de vous consulter ni même de narrer sa situation au sein de sa famille. Et puis nahdha à été toujours un tourmente auprès des responsables, qu'il faut savoir prendre les mesures qui s'imposent à leur encontre.