Le député Ennahdha, Samir Dilou, était l’invité ce vendredi 6 décembre 2019, d’Elyes Gharbi sur Mosaïque FM.

Il est revenu sur le différend qui oppose le bloc du PDL à la députée Ennahdha, Jamila Ksiksi et la tension qui règne en ce moment au parlement. Samir Dilou a affirmé que Jamila Ksiksi a eu tort de traiter les députés du PDL de clochards et qu’elle devrait s’excuser, précisant toutefois que les députés du PDL eux-mêmes n’ont pour seule cible et raison d’être que d’en prendre à Ennahdha.

« Abir Moussi ne cesse de nous traiter de daéchiens, de terroristes et d’intégristes et d’ailleurs elle demande des excuses au parti des « frères » qu’elle aille le chercher en Egypte nous n’avons pas de parti des frères à l’Assemblée. Ce qui se passe est lamentable et ridicule, en sachant que nos collègues du PDL changent de comportement avec nous quand Abir Moussi est dans les parages mais nous disent bonjour et prennent même des cafés avec nous quand elle n’est pas là » a affirmé le député.

« Le projet de loi de finances sera voté avant mardi minuit je n’ai aucun doute sur cela car personne ne peut arrêter les travaux du parlement. Pour y parvenir il faudra user de la force, c’est la seule façon de faire et je ne pense pas qu’on en arrive là » a-t-il ajouté.

Samir Dilou est aussi revenu sur la démission de Zied Laâdhari, confiant que lui-même a des réserves sur les décisions d’Ennahdha et surtout sur l’aspect peu démocratique de son parti mais que cela ne l’a pas poussé à démissionner pour autant. « Quand on est free-lance on peut faire ce qu’on veut mais on a peu de pouvoir. Un parti, des structures, vous donnent un pouvoir mais limite vos libertés, c’est ainsi. Il faut continuer à défendre ses convictions tout en assumant les décisions qui émanent de la majorité » a-t-il conclu.

M.B.Z