
Le vice-président de la Banque mondiale, en charge de la région MENA, Ferid Belhaj est intervenu, ce jeudi 5 décembre 2019, sur le plateau de Myriam Belkadhi sur la chaîne ElHiwar Ettounsi,
Dans un premier temps, Ferid Belhaj a tenu à préciser que la Banque mondiale a toujours été aux côtés de la Tunisie pour le meilleur et pour le pire. « La Banque mondiale est plus orientée vers les projets de développement ce qui facilite ses relations avec plusieurs pays. Elle a été aux côtés de la Tunisie pour le meilleur et pour le pire ! Il y a eu plusieurs projets développés en Tunisie par la Banque mondiale et qui ont servi d’exemples par la suite dans plusieurs pays. D’ailleurs, je prends, dans ce contexte, l’exemple du projet du développement du capital humain qui a été initié à la demande de la Tunisie à la suite de l’enregistrement d’une régression au niveau de l’éducation et l’enseignement ».
Toutefois, Ferid Belhaj a assuré que les dernières projections indiquent que les prochaines années seront difficiles. « Nous devons être prêts et vigilants ! Pour cela, il est nécessaire d’entamer des réformes lourdes et urgentes, nous ne pouvons pas attendre ! Finalement, la Tunisie est seule et ne peut compter que sur ses partenaires. Il y a une urgence et le prochain gouvernement doit prendre les choses en main très rapidement. Quand j’ai rencontré l’ancien président de la République Béji Caïd Essebsi, je lui ai dit : il est vrai qu’il y a des urgences politiques, mais il ne faut pas omettre les urgences économiques et la nécessité de mettre en place des réformes fondamentales ».
Ainsi, M. Belhaj a mis l’accent sur l’impératif du changement du modèle de développement en Tunisie en tenant compte des transformations observées à l’échelle internationale. Il a considéré qu’il fallait avoir une vision à long terme et prévoir les changements des perspectives notamment au niveau de l’emploi. « En 2050, il y aura 300 millions de demandeurs d’emploi dans la région MENA. Quel marché d’emploi peut-on leur offrir, surtout avec toutes ces mutations rapides observées? Il faut penser à l’éducation et au changement des programmes et des méthodes, sans oublier le secteur de la santé et la couverture sociale ».
Le responsable de la Banque mondiale a indiqué que le Maroc a réalisé des avancées énormes durant les dernières années en comparaison avec la Tunisie, plus particulièrement au niveau de l’infrastructure. « Toutefois, la Tunisie est capable de gérer la crise ! Il y a un bon niveau d’enseignement et d’éducation et la Tunisie regorge de compétences qui lui permettront de remonter la pente. Il suffit d’avoir la bonne volonté et une certaine harmonie entre les différents acteurs économiques afin de voir le bout du tunnel ».
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