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FMI : La confiance s'est améliorée mais des déséquilibres macroéconomiques persistent
10/07/2018 | 09:29
4 min
FMI : La confiance s'est améliorée mais des déséquilibres macroéconomiques persistent

Le 6 juillet 2018, le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a achevé la troisième revue du programme économique de la Tunisie qui est appuyé par un accord au titre du mécanisme élargi de crédit (MEDC). L’achèvement de la revue permet aux autorités d’acheter un montant équivalent à 176,7824 millions de DTS (environ 249,1 millions de dollars), ce qui porte le total des achats au titre de l’accord à l’équivalent de 808,1485 millions de DTS (environ 1.139,0 millions de dollars).

L’accord MEDC sur quatre ans d’un montant de 2,045625 milliards de DTS (environ 2,9 milliards de dollars, ou 375 % de la quote-part de la Tunisie au moment de l’approbation de l’accord) a été approuvé par le conseil d’administration le 20 mai 2016 (voir communiqué de presse n° 16/238 ). Le programme de réformes du gouvernement qui est appuyé par l’accord MEDC vise à affermir la reprise en réduisant la vulnérabilité macroéconomique, en veillant à ce qu’une protection sociale adéquate soit en place et en favorisant une croissance tirée par l’secteur privé et créatrice d’emplois. Parmi les priorités figurent des réformes propices à la croissance et soucieuses de la dimension sociale qui visent à stabiliser la dette publique tout en accroissant l’investissement et les dépenses sociales. La politique monétaire est axée sur la baisse de l’inflation, le maintien d’un taux de change flexible et le renforcement des réserves internationales. Les réformes structurelles prévues par l’accord portent principalement sur une amélioration de la gouvernance, du climat des affaires, des institutions budgétaires et du secteur financier.

À l’issue des débats du conseil d’administration sur la Tunisie, M. Mitsuhiro Furusawa, directeur général adjoint et président par intérim, a prononcé la déclaration ci-après :

« La croissance s’est accélérée au début de 2018 et la confiance s’est améliorée, mais des déséquilibres macroéconomiques persistent. Le chômage n’a baissé que légèrement, l’inflation est élevée, les déficits budgétaire et courant sont considérables, et les réserves internationales sont inférieures au niveau recommandé.

« La mise en œuvre de la politique économique et des réformes s’est améliorée sensiblement depuis la deuxième revue. Les autorités tunisiennes restent fermement déterminées à opérer un ajustement macroéconomique progressif et soucieux de sa dimension sociale, en s’appuyant sur l’accord sur quatre ans au titre de la facilité élargie de crédit. Pour que le programme soit un succès, les autorités doivent s’efforcer de manière soutenue de réduire la vulnérabilité macroéconomique, d’assurer une protection sociale adéquate et de favoriser la création d’emplois.

« Pour atteindre leurs objectifs budgétaires, les autorités doivent s’attaquer aux pressions qui s’exercent sur le budget. Pour 2018, il est prioritaire d’accroître les recettes, d’ajuster les prix de l’énergie afin de limiter l’impact des prix internationaux du pétrole sur le budget, de procéder à des départs volontaires pour les fonctionnaires, de ne pas accorder de nouvelles augmentations salariales, à moins que la croissance soit supérieure aux prévisions, et de réformer les retraites.

« Le relèvement prononcé du taux directeur qui été opéré récemment démontre que la banque centrale est fermement déterminée à assurer la stabilité des prix. De nouveaux relèvements des taux pourraient être nécessaires si l’inflation ne ralentit pas, surtout si les principaux taux d’intérêt restent négatifs en termes réels.

« La flexibilité du taux de change, soutenue par des adjudications de devises plus concurrentielles de la part de la banque centrale, est essentielle pour améliorer le solde des transactions courantes et reconstituer les réserves de change.

« Les autorités ont accru les transferts sociaux et ont amélioré la base de données sur les familles vulnérables. Il convient d’accélérer la réforme des retraites et de redoubler d’efforts pour mieux cibler les mesures sociales.

« Le guichet unique pour les investisseurs et la liste négative d’autorisations d’investissement constituent des signaux positifs pour les investisseurs. En ce qui concerne les réformes structurelles, il est prioritaire de nommer les membres de l’Instance de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption, ainsi que de réformer le dispositif de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.

« Il est essentiel que les autorités mettent en œuvre leur programme de manière énergique pour atténuer les risques économiques, sociaux et politiques. En s’appuyant sur le solide partenariat avec la communauté internationale des bailleurs de fonds, il sera important de continuer de bénéficier d’une aide financière considérable des donateurs et de renforcer les capacités pour réussir la transition vers une économie qui favorise une croissance inclusive dont le principal moteur est le secteur privé. »

Communiqué

10/07/2018 | 09:29
4 min
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Commentaires (8)

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URMAX
| 10-07-2018 17:50
numeriser le paiement des taxes et impots ; pousser l'age de la retraite a 65 ans ; supprimer toute forme de seance unique ; tailler de moitie le nombre de fonctionnaires aux institutions etatiques.
Faisons cela, d'abord ... on refera le point ensuite ...

Rationnel
| 10-07-2018 14:16
La lettre du FMI montre que la marge de manoeuvre de Youssef Chahed est réduite tant que la Tunisie a besoin de financement étrangers. Tous les bailleurs de fonds étrangers suivent les recommandation du FMI, donc si le FMI refuse de prêter a la Tunisie, la banque mondiale, la BAD et toutes les banques internationales suivent. Les directions du FMI sont bonnes et on doit juger le premier ministre sur l'exécution de chacune de ces directives:
1 - accroître les recettes du gouvernement
2 - ajuster les prix de l'énergie
3 - procéder à des départs volontaires pour les fonctionnaires,
4 - ne pas accorder de nouvelles augmentations salariales
5 - assurer une protection sociale adéquate
6 - favoriser la création d'emplois
7 - nouveaux relèvements des taux pourraient être nécessaires si l'inflation ne ralentit pas, surtout si les principaux taux d'intérêt restent négatifs en termes réels.
8 - accélérer la réforme des retraites
9 - redoubler d'efforts pour mieux cibler les mesures sociales
10 - nommer les membres de l'Instance de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption
11 - flexibilité du taux de change

On constate que Youssef Chahed n'a pas fait de grands progrès sur les points: 3, 4, 5, 6, 8, 9, et 10. On comprend que l'UGTT s'oppose a plusieurs points, mais il y a plusieurs mesures qui bénéficient d'un support unanime comme les points: 5, 6, 9 et 10. Pourquoi ne pas accélérer le travail sur ces mesures qui vont faciliter les autres par la suite, si on a une protection sociale adéquate il serait plus facile a réduire les subventions et augmenter le prix de l'énergie. Un succès sur la moitie des mesures va améliorer le score du gouvernement.
La banque centrale sera contrainte de lever le TMM vu que l'inflation ne ralentit pas.

hourcq
| 10-07-2018 13:14
La politique menée par la troïka depuis la fameuse "révolution de la brouette" a consisté à embaucher massivement des fonctionnaires, par pur clientélisme, d'où un déficit accru des financés publiques.Le FMI a raison d'insister sur la nécessité de créer des emplois dans le secteur privé et de réduire les effectifs du secteur public car c'est là que se créent les véritables richesses.La Corée du Sud, par exemple, est partie de plus bas que la Tunisie dans les années 50, suite à une guerre civile meurtrière, et elle est aujourd'hui un des pays les plus développés du monde. Que s'est-il donc passé ?

DHEJ
| 10-07-2018 12:41
Bonjour!


Mais tout est géré par l'état et nul ne peut s'en passer!

Quand Grand Y, je dis ceci:

notre balance commerciale est déficitaire avec LA CHINE, L'ITALIE, LA TURQUIE, LA RUSSIE et L'ALGERIE...


Alors que doit dire Le FMI et ses pantins au gouvernement comme les guignol responsable du commerce extérieur, le ministre des affaires étrangère et ses clowns d'ambassadeurs?

Salutations

Léon
| 10-07-2018 12:16
De quelle amélioration parlez-vous? La médiocrité bat son plein et tous les voyants sont au rouge. N'eut-été la politique "paternaliste" de la France qui vous couvre comme elle peut, le pays des traitres (qui espèrent encore que leur trahison paiera), serait déjà dans la pire des misères sans eau ni électricité.
Voilà la triste vérité qu'il faut que vous sachiez. Tout le reste n'est que blabla de dégénérés à hauts diplômes (des Docteurs et ingénieurs es-perroquets sortant des places les plus prestigieuses du monde).
S'il était correct de déclarer la Tunisie "Protectorat économique" de la CEE (voile pudique pour dire de la France et de l'Allemagne), cela aurait été fait depuis des lustres. C'est de facto le cas; et sans effort de leur part. Je dirai même que cela les embarrasse, mais que voulez-vous faire lorsque les peuples primitifs, leurs diplômés en tête, en redemandent?

Léon, Min Joundi Tounis Al Awfiya;
Résistant.

VERSET 112 de la SOURATE des ABEILLES.

Petit x
| 10-07-2018 12:06
Peuple Tunisien, une seule et unique issue pour redresser votre situation catastriphique:
Travailler honnêtement et correctement, comme le font si bien vos compatriotes qui émigrent en occident, pour créer de la richesse ici en Tunisie.
Autrement dit au travail tous pour réaliser une croissance économique d'au moins 8% par an et laisser de côté le bla bla de tous les jours des syndicalistes et des politiques; parasites et fainéants comme ils sont n'ont rien à vous faire pour vous sortir du bourbier où vous en êtes aujourd'hui.
Le FMI vous dit clairement et sans détour, en conclusion de son Communiqué ci-dessus, d'opter pour "une économie qui favorise une croissance inclusive dont le principal moteur est le secteur privé" (ni Etat ni Public ni WALLOU comme le soutien aveuglement l'UGTT).
à vous de voir entre travailler dur pour survivre ou compter sur les autres (on ne sait pas de qui s'agit-il) et vous irez tout droit à l'abîme.
à bon entendeur salut.

Nour
| 10-07-2018 10:30
Tout l'argent envoyé n'a pas servi à protéger nos securitaires, uniquement remplir les poches des voleurs. Je serais curieuse de savoir, en bout de chaîne combien il reste quand tout le monde s'est servi. Honteux

cuisinier
| 10-07-2018 10:02
..le point de départ est de combattre la corruption qui gangrène l'Etat...le reste est détail