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Machrouû Tounes organise une table ronde sur le thème de la crise des finances publiques
16/08/2017 | 22:17
3 min
Machrouû Tounes organise une table ronde sur le thème de la crise des finances publiques

Une table ronde organisée par le parti Machrouû Tounes (MPT) s'est tenue ce mercredi 16 août 2017 à l'hôtel Novotel, à la capitale, sur le thème " La crise des finances publiques : enjeux, défis et voies de sortie".

Présidée par un panel de cinq personnes, la table ronde a réuni l'ancien ministre des Finances, Hakim Ben Hamouda; l'ancien secrétaire d'Etat et professeur universitaire, Chokri Mamoghli; le représentant du FMI en Tunisie, Robert Blotevogel; l'ancienne directrice générale des études et de la législation fiscale au ministère des Finances, Habiba Louati Jrad et l'ancien directeur général des Finances Extérieures à la BCT, Brahim Hajji. Le secrétaire général du MPT, Mohsen Marzouk ainsi que de nombreux représentants de partis politiques et des personnalités appartenant au domaine des finances étaient également présents à cette conférence modérée par le professeur universitaire à l'IHEC Carthage, Abdelkader Boudriga.

 

 

Hakim Ben Hamouda a évoqué la situation des finances publiques depuis les 4 dernières années et « les défis majeurs que doit surmonter l'Etat tunisien pour gérer au mieux son budget ». Il s'est attardé sur « le déséquilibre qui perdure entre les recettes et les dépenses de l'Etat, la faiblesse de la croissance et de l'investissement ainsi que les difficultés de financement du budget de l'Etat ». « Le budget de l'Etat ne doit pas seulement être dicté par un équilibre comptable entre les recettes et les dépenses, c'est aussi une question d'investissements directs et indirects. Il faut avoir l'audace et la détermination nécessaires ! » a martelé l'ancien ministre ajoutant que « sortir du déficit budgétaire dans lequel nous sommes, fait que nos dirigeants ont la tête dans le guidon ».

 

Habiba Louati Jrad a mentionné les frustrations et les difficultés rencontrées par la CNSS et la CNRPS. Elle a aussi fait état de l'absence de croissance qui fait que « les prévisions fiscales ne suivent pas la réalité du pays ». Elle a déploré la situation d'assistanat dans laquelle les communes et les institutions tunisiennes se trouvent et notamment le fait qu'elles attendent « tout de l'Etat au lieu de chercher à renflouer leurs caisses par leurs propres moyens ». « Les problèmes sont plus grands que ce que l'on croit » a renchéri Habiba Louati dans un élan de pessimisme.

 

Robert Blotevogel a tenu à « démystifier les activités du FMI en Tunisie » et a nuancé les propos des panélistes tunisiens en déclarant: « Je voudrais injecter une dose d'optimisme à cette conférence et vous dire qu'il y a des signes positifs d'intentions d'investissements et de retour à la croissance. Le gouvernement tunisien a pris des décisions courageuses et le FMI le salue pour cela. Quand je lis les médias tunisiens, je vois que le rôle du FMI n'est pas très apprécié en Tunisie. En termes de diagnostic, nous sommes tous d'accord sur la nécessité des réformes. Le pays peut sortir de la situation dans laquelle il se trouve en entrant dans cette dynamique des réformes et des investissements. Concernant la masse salariale tunisienne, si l'objectif de la Tunisie est de sortir de la crise par le biais des investissements alors cela doit passer par une réorganisation de la masse salariale dont le niveau est aujourd'hui trop élevé ».


16/08/2017 | 22:17
3 min
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Commentaires (2)

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Pourquoi faire
| 17-08-2017 13:25
Les bailleurs de fonds du type FMI interviennent dans les oligarchies mal gouvernées (# Singapour, Russie, oligarchies bien gouvernées).
La Tunisie n'est pas un pays souverain.
Le FMI n'a pas de solution pour la Tunisie.
L'urgence pour la Tunisie est de travailler sur ses institutions pour redonner un tant soit peu de souveraineté au pays.
La nomination des Ministres devrait par exemple émaner des Ministères sur des bases de compétences et non politiques c'est à dire lobbyistes. Seul peut être, le chef de l'État, serait élu au suffrage universel suivant des critères très strictes. Le chef du gouvernement aussi devrait émaner de l'administration, une administration construite autour des intérêts de la nation, de la compétence et de l'esprit d'innovation et non pas autour des intérêts des multinationales et des États voyous !

Zug
| 17-08-2017 10:16
La solution n'est donc pas d'augmenter le PIB, ce qui aurait pour effet d'abaisser tous les ratios comme celui de la masse salariale dans le public.
On mettrait les gens à la rue, pour vivre de quoi ?
Nous sommes devenus un pays réputé pour notre oligarchie infrequentable et notre mauvaise gouvernance et la fréquentation des bailleurs de fonds va achever définitivement la Tunisie.
Sur la carte du monde, on indiquerait au lieu de notre pays, ci git la Tunisie !
Les bailleurs de fonds, en dehors de faire baisser la valeur de la monnaie et mettre les gens à la rue, n'ont aucune proposition sérieuse à faire ?
Et il sont généreusement rémunérés pour celà !
Pauvre Tunisie, c'est vraiment la fin cette fois ci ! Stade terminal, sauve qui peut !