et vous aurez un pays au bord de la faillite

Il y a eu des efforts mais beaucoup reste à faire, notamment en ce qui concerne la maitrise du budget 2018 en cours de préparation et son déficit. C’est globalement ce qui ressort du rapport rendu par la mission du Fonds monétaire international (FMI), conduite par Björn Rother, qui a séjourné à Tunis du 26 juillet au 3 août 2017 pour examiner les perspectives économiques et les politiques que les autorités entendent mettre en œuvre dans le cadre du programme de réformes économiques appuyé par un accord quadriennal au titre du mécanisme élargi de crédit (MEDC) approuvé en mai 2016.
Ainsi, l’équipe estime, dans un communiqué, qu’il y a eu des entretiens constructifs avec le ministre des Finances par intérim et ministre du Développement, M. Abdelkefi, le directeur de cabinet du chef du gouvernement, M. Chalghoum, le ministre-conseiller M. Rajhi et le gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie, M. Ayari, ainsi qu’avec leurs collaborateurs. Elle a également eu des échanges avec les représentants de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), du monde universitaire et de la société civile.
Elle affirme qu’elle «continuera à travailler étroitement avec les autorités tunisiennes sur le programme des réformes soutenu par l’accord MEDC dans les mois à venir». Elle a profité de l’occasion pour remercier les autorités et tous ses interlocuteurs de leur chaleureuse hospitalité et de l’esprit franc et constructif qui a animé les échanges
La mission considère que «les perspectives de l’économie tunisienne s’améliorent lentement, mais les défis subsistent. La croissance est en voie d’atteindre les 2,3% en 2017, soutenue par la reprise dans les phosphates, l’agriculture et le tourisme. Cependant, les entraves structurelles de l’économie continuent de peser sur les exportations. La vigueur de la consommation, impulsée par les augmentations salariales, a des conséquences inflationnistes (l’inflation sous-jacente a grimpé à 5,5% en juin) et entraîne un creusement des déficits budgétaire et extérieur au demeurant déjà élevés. Cette dynamique exerce des pressions à la baisse sur le dinar. La dette publique et la dette extérieure se sont hissées à 65% du PIB et 73% du PIB, respectivement, en juin. La lenteur de la création de nouveaux emplois et les débouchés économiques limités continuent d’affecter la population tunisienne.
Les autorités tunisiennes ont déjà accéléré leur réaction aux tensions économiques. Le gouvernement a augmenté les prix administrés des carburants en juillet, réduisant ainsi les subventions énergétiques inefficientes. La récente intensification de la lutte du gouvernement contre la corruption a mobilisé un vaste soutien public. Enfin, la participation de la Tunisie au Compact with Africa, initiative du G20, a aidé le pays à démontrer son potentiel considérable en matière d’investissement.
La Banque centrale de Tunisie s’est orientée vers une plus grande flexibilité du taux de change pour aider à aligner le dinar sur ses fondamentaux et maintenir les réserves à un niveau adéquat. Un resserrement de la politique monétaire, avec deux augmentations du taux directeur pour le porter à 5% et de nouvelles limites macro-prudentielles, a contribué à modérer l’inflation et à soutenir le dinar».
La mission indique que durant la visite, les autorités ont exprimé leur engagement à renforcer la dynamique récente de réforme. Elle souligne, ceci dit, qu’il «sera primordial d’éviter toute autre détérioration du déficit budgétaire durant cet exercice et de préparer une Loi de finances juste et viable pour 2018. La maîtrise de la masse salariale, qui à 14,1% du PIB l’an dernier était l’une des plus élevées au monde, revêt une importance cruciale. Des ajustements importants sont nécessaires cette année et l’année prochaine pour compenser les dérapages et remettre la masse salariale sur une trajectoire lui permettant d’atteindre l’objectif de 12% du PIB en 2020. Une poursuite du resserrement de la politique monétaire et de l’assouplissement du taux de change seront également essentiels pour la réduction des déséquilibres macroéconomiques persistants.
Des réformes structurelles ambitieuses seront encore déterminantes dans les efforts que déploie la Tunisie pour assurer une croissance inclusive et un relèvement des niveaux de vie pour l’ensemble de la population. La modernisation de la fonction publique, la viabilité du régime de retraite et l’élargissement de l’accès au crédit seront de nature à doper la croissance, à réduire les déséquilibres et à dégager des ressources pour financer les investissements prioritaires dans les infrastructures, l’éducation et la santé. La mise en place d’une instance anti-corruption efficace permettra d’élargir l’éventail d’instruments à la disposition du gouvernement dans sa lutte contre la corruption et les pratiques commerciales illicites».
D’après communiqué
Commentaires (7)
CommenterL'addition
et vous aurez un pays au bord de la faillite
@DHIEK
c'est le minimum...
Il n'y a pas que pour la Tunisie et pas que pour 2018...
Un FMI à coté de la plaque
Mais quel role pour le pouvoir judiciaire et le pouvoir législatif dans ce programme???
Un substitut du ministère public chargé de la corruption, un autre chargé de la fonction publique et pourquoi pas un 3eme chargé du commerce illicite!
Mais bon c'est LEGIDYNAMISME que les membres de la fameuse ne détiennent pas!
Réduction des importations
bientôt, il ne restera que leur doitg
Serrez la ceinture davantage!!

