
Le ministre de l’Education nationale, Néji Jalloul, est revenu ce samedi 22 avril 2017, sur de nombreuses questions concernant son ministère, son conflit avec les syndicats et ses rapports avec le gouvernement, Nidaa Tounes et le président de la République.
Accusé de manquer de solidarité envers le gouvernement, Néji Jalloul a expliqué, dans une interview accordée à Moez Ben Gharbia sur Attessia Tv, qu’il soutient le gouvernement même s’il estime qu’il manque de coordination « de par la nature de l’organisation politique et les situations difficiles auxquelles font face les ministres, trop occupés à éteindre les feux dans leurs ministères ».
« Ce gouvernement restera jusqu’en 2019, malgré les difficultés, c’est une période de transition et il est normal qu'elle soit mouvementée » a-t-il souligné.
Quant à la question de son départ du ministère de l’Education, Néji Jalloul a répondu : « je suis encore ministre et je prépare actuellement la rentrée de l’année prochaine, le ministère travaille et n’a aucun problème. Je ne vole pas, je ne suis pas corrompu et je suis porteur d'une vision et d'un projet. Il est du droit du chef du gouvernement de choisir ses ministres et s’il décide de me donner un autre ministère il n’est pas certain que j’accepte ».
« Je suis un professeur universitaire et je vénère l'enseignement. Je suis un passionné, ce qui m’a d’ailleurs causé de nombreux problèmes, et je retournerai vers ma première vocation avec plaisir » a-t-il ajouté.
« Les postes ministériels ne sont pas un métier, ça va ça vient. Si je pars maintenant je pourrais revenir en 2019. Je suis un homme fataliste, on ne sait pas de quoi demain sera fait » a lancé le ministre.
Néji Jalloul a souligné que sa priorité actuelle est de terminer avec succès l’année scolaire et les examens nationaux saluant les efforts consentis par les enseignants et les syndicats, qui ont fait prévaloir la raison, pour que cet objectif commun soit atteint.
« Il y a eu des erreurs que j’ai pu commettre et c’est la vie. Beaucoup me soutiennent et d’autres sont aussi contre moi. On m’accuse d’être politisé, évidemment que je le suis ! Je suis un ministre je suis donc un homme politique et je politise ma vision et ma mission. Ceux qui sont contre moi sont fondamentalement contre la réforme de l’enseignement. Je suis donc politique et je resterai politique jusqu’à ma mort et je ne crois pas en des ministres technocrates ! » a-t-il affirmé.
Sur la question de la « bataille » qui l’oppose aux syndicats et aux enseignants, Néji Jalloul a indiqué qu’il n’a fait qu’user de métaphores qui ont été mal interprétées et que, sur ce point, il a présenté ses excuses à de nombreuses reprises. Il a toutefois précisé, que la réforme de l’éducation n’a jamais été une tâche facile, « qu’elle a toujours bouffé des ministres et suscité une grande résistance au changement », et d’ajouter que ceux qui s’opposent farouchement à son projet ne veulent pas de réforme et que les lois soient strictement appliquées.
« Nous sommes dans une société qui met en prison celui qui vole un pain alors que celui qui détruit des générations est libre comme l’air et de ceux-là il y en a encore puisque nos élèves sont toujours victimes d’un mauvais système éducatif, que j’ai trouvé ainsi en arrivant à la tête du ministère » a indiqué le ministre.
Néji Jalloul a néanmoins souligné que la baisse du niveau de toute la structure éducative n’est en aucun cas de la faute des enseignants, mais d’un système dont ils ont été les premières victimes.
« Les cadres éducatifs ont besoin de formation, ils ne sont pas formés pour être professeurs même s’ils excellent dans leurs spécialités et ce n’est pas de leur faute c’est de la faute au système qui a fermé les écoles de formation des enseignements, pour ouvrir la porte aux recrutements douteux » a-t-il expliqué.
Néji Jalloul a ensuite présenté des statistiques démontrant que la réforme engagée par son ministère enregistre déjà des résultats positifs. Des chiffres notamment sur la réintégration de 60.000 élèves aux écoles, le retour des élèves du privé vers le public et le taux d’absentéisme des enseignants en baisse de 80%.
« Nous ne pouvons actuellement parler de réussite mais nous avons inversé la courbe et arrêté l’hémorragie. Nous avons peut-être une faiblesse au niveau de la communication certes et nous allons rectifier cela, il ne faut pas oublier que nous sommes dans l’urgence et que nous avons quand même fait passer des réformes difficiles à imposer » a-t-il déclaré.
Le ministre a admis l’existence d’une crise de communication avec les syndicats et a salué, de nouveau, la tournure « raisonnable » que prennent les choses, appelant à la poursuite du dialogue « une fois l’année scolaire bouclée ».
Sur sa relation avec Nidaa Tounes, et plus précisément avec le président de la République, Béji Caïd Essebsi, la réponse de Néji Jalloul peut être résumée en un mot « loyal ». Il a réitéré son soutien à son parti et à BCE soulignant qu’il continuera de croire en Nidaa même si le parti traverse actuellement une zone de turbulences.
« Je suis comme ça avec mes erreurs, mes bonnes actions et ma vision. Je suis une personne gaie, j’ai de l’humour et parfois c’est mal perçu. Je crois en ma mission, en mon gouvernement et en mon parti et si tout cela devait cesser un jour je retournerai à mon cocon où je suis très heureux, mais pour l’heure je n’ai qu’un seul objectif : réussir à faire prévaloir l’intérêt de nos enfants et terminer dans les meilleures conditions cette année scolaire » a confié le ministre de l’Education nationale.

Commentaires (12)
Commenterblabla
pour réformer , il faut casquer, c'est à dire investir, et ne pas quémander
Non ministrable du tout
Avec son départ, tout le rêve sera tué et fini la révolution
Mediatisation Nuisible
Ministre efficace
Qui tiennent à son départ ?
Trop c'est trop
Vous avez fait couler un systeme qui tenait deja difficilement la route. Nos enfants ne dorment plus, ils ne font qu'etudier. Des horaires delirants et presque tous les jours un examen : plus de 100 examens par an. Vous voulez des statistiques : etudiez les notes des eleves par rapport aux annees precedentes, c'est la chute libre. Nos enfants sont degoutes et nous n'attendons que votre depart. Partez s'il vous plait, vous avez tué nos enfants.
UN MINISTRE FADE !
* "Ana... ana... ana...(moi)" ;
* roubbama ...roubbama... ; roubbama (peut-être) ;
* la fuite en avant pour esquiver les questions embarrassantes ;
* il se répète en reprenant les mêmes justifications ;
* son discours est farfelu ;
* Ses qualités ne font de lui qu'un modeste enseignant ; et encore !!!
* Il lui manque l'art de cristalliser les gens autour de lui. Il est fade !!!
Un vrai Ministre
De plus,il est cultivé, engagé et concerné par la réussite de son projet et non par celle de sa propre personne. Il mérite au moins qu'on le laisse travailler et poursuivre son oeuvre.MG